Citations sur La Guerre des Lulus, tome 5 : 1918 - Le Der des Ders (25)
Hans, trois ans plus tôt, nous avait dépeint l'horreur de ce qu'il y avait vécu. Mais à l'époque, pour nos yeux d'enfants, c'était une horreur abstraite, une horreur de contes de fées
- Hier, quand vous m'avez raconté votre histoire, vous m'avez dit que vous aviez passé un an chez les Boches, ça veut dire que vous parlez leur langue ?
- Ben... un peu.
- On comprend qu'est-ce qu'ils disent.
- ... Par les temps qui courent, y en a qui seraient prêts à vendre père et mère pour un morceau de pain ou pour sauver leur peau.
- On n'a pas de père !
- Ni de mère !
- Ah non ! Pas de femmes chez les Gentils Hommes !
- Ben ... Pourquoi ?
- Parce que les femmes ... On ne peut pas leur faire confiance.
- Eh bien ... Les Américains sont entrés en guerre contre l'Allemagne, ils ont envoyé des soldats en France.
- Des cow-boys ?
Ah non ! Pas de bonnes femmes chez les gentils hommes !
"Après des années de privations et de souffrances, ces derniers en étaient venus à détester tout ce qui était français. Comment leur en vouloir . Chacun d'entre eux avait perdu au moins un frère, un cousin ou un ami dans cette guerre absurde."
"_Je ne suis pas un traître !
_T'emballe pas, garçon ! Je parlais pas pour toi. Je vois bien que t'es pas un mauvais bougre. Et puis le jardinage, ça fait de tord à personne, pas vrai ? On aide pas les Allemands à creuser des tranchées ou à fabriquer des bombes. C'est pas avec des fleurs qu'ils vont la gagner, leur guerre !"
"J'ignore ce qui lui inspira cette confiance. Probablement notre jeune âge et la sincérité évidente avec laquelle nous avions raconté nos aventures. Ou peut-être simplement le fait qu'une histoire comme ça, comme disait Lucas, ça ne s'invente pas."
On n'est jamais trop vieux pour faire une cabane !