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Cyber Force: Awakening tome 1 sur 1

Atilio Rojo (Illustrateur)
EAN : 9781534309807
128 pages
Image Comics (02/10/2018)
3/5   1 notes
Résumé :
TO PROTECT THE FUTURE, WHAT WILL WE BECOME? The classic series returns in a reimagining overseen by creator MARC SILVESTRI. In a modern world where humanity is defined by the technology it creates, a terrorist strikes at the heart of human progress. One of the few survivors of the attack is a man named Morgan Stryker. Mortally wounded, Stryker's life is saved by his employers...but the price could be his humanity itself.
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome est le premier d'une série qui constitue un redémarrage à zéro de l'équipe Cyber Force ; il ne nécessite donc pas de connaissance préalable. Il comprend les épisodes 1 à 4 de la série, initialement parus en 2018, coécrits par Bryan Hill & Matt Hawkins, et illustré par Atilio Rojo. Il comprend également une courte interview de 2 pages des 3 créateurs, ainsi que les 20 premières pages de Romulus de Bryan Hill & Nelson Blake II.

Il y a 7 jours à Cupertino en Californie, un individu se faisant appeler L'Accusatrice (The Accuser) a fait exploser le centre de recherches d'un géant des télécommunications (Apple) où se trouvait Morgan Stryker à la cafétéria. Non seulement l'Accusatrice a fait exploser une bombe qui a soufflé tout le bâtiment, mais en plus elle était sur place et a achevé personnellement tous les survivants d'une balle dans la tête. Une semaine plus tard, Morgan Stryker s'est réveillé dans un lit d'hôpital, avec le bras droit en moins. Entretemps, l'Accusatrice s'est adressée aux nations du monde par diffusion sur écran, chacune dans leur langue, à Beijing en Chine, à Londres au Royaume Uni, à Paris en France, à Shibuya au Japon, pour leur dire qu'elle est la sauveuse de l'humanité, en la libérant de son addiction à la technologie, en montrant l'explosion de la firme Microtech à Redmond en Viriginie. Quelques jours plus tard, Carin Stryker, en fauteuil roulant, se trouve en face d'une docteure qui lui demande de signer un document pour autoriser l'opération de son père. Elle y consent, sous réserve d'une faveur.

Quatre semaines plus tard, Morgan Stryker se réveille en furie. Il détruit tout dans sa chambre et il exige de savoir ce qu'on lui a fait. Il dispose effectivement d'un nouveau bras droit qui semble fait de métal. La docteure le regarde se comporter ainsi sur un écran de surveillance, estimant sa réaction normale dans la mesure où il reste un être humain. Encore une semaine plus tard, Morgan Stryker se retrouve entravé sur un fauteuil face à la docteure. Il demande à ce que ce nouveau bras lui soit retiré. Elle explique qu'au vu du degré de fusion cellulaire, ce n'est plus possible. Il demande ensuite à voir sa fille. Il demande aussi pourquoi on lui a donné trois bras. Elle indique qu'il lui sera permis de revoir sa fille quand il aura assez fait de progrès sur le plan physique et psychologique. Il lui demande ce qu'il doit faire. Une semaine plus tard, il se retrouve face à sa fille. Elle lui demande comment il se sent, s'il lui en veut. Il lui répond qu'il se sent bien et qu'il a compris que l'organisation qui s'est occupée de lui l'a reconstruit pour en faire un tueur plus efficace. Elle lui indique qu'elle a un aveu à lui faire.

En 1992, 7 créateurs de premier plan quittent l'éditeur Marvel pour aller fonder leur propre maison d'édition afin d'y conserver les droits de propriété intellectuelle de leurs créations : Image Comics. Il s'agit de Todd McFarlane, Jim Lee, Whilce Portacio, Erik Larsen, Jim Valentino, Rob Liefeld et Marc Silvestri. Ce dernier fonde sa propre branche au sein d'Image Comics qu'il appelle Top Cow. C'est avec ce label qui lance sa propre série en 1992 : Cyberforce. Au fil des années qui suivent, Marc Silvestri écrit et dessine environ 16 épisodes de la série, avant de la laisser à d'autres auteurs. Par la suite, Il va prendre du recul vis-à-vis de Top Cow en supervisant de loin les sorties, et en effectuant quelques piges pour Marvel de temps à autre. Il confie la direction de Top Cow à Matt Hawkins en 1998, qui est également un scénariste sur diverses séries comme Think Tank avec Rahsan Ekedal, ou Symmetry avec Raffaele Ienco. La série Cyberforce est relancée une première fois en 2006, puis une seconde en 2012 avec Cyber Force: Rebirth avec Matt Hawkins, Khoi Pham, Sal Regla et Sunny Gho. le présent tome constitue donc la troisième relance de la série, un complet redémarrage à zéro. Dans l'interview en fin de tome, Matt Hawkins explique qu'il a proposé le principe de la série à Marc Silvestri, en écartant les concepts et les personnages qui lui semblaient datés. Ce scénariste a déjà travaillé avec le coscénariste Bryan Hill sur la série Postal. Il a également déjà travaillé avec le dessinateur Atilio Rojo sur la série IXth Generation.

Les coscénaristes ne disposent que de 4 épisodes pour convaincre le lecteur, ce qui correspond à un modèle économique court mais viable. le vieux lecteur peut reconnaître le nom de certains personnages, identique à la précédente incarnation : Morgan Stryker, Carin Stryker (sa fille), Killjoy (Amelia Lefebvre), et bien sûr la mystérieuse entreprise Cyber-Data responsable des prothèses cybernétiques. Ces références mises à part, il s'agit effectivement d'une histoire entièrement nouvelle, avec des personnages éloignés de leurs racines de superhéros de 1992. de fait, il vaut mieux que le lecteur oublie l'incarnation initiale et qu'il fasse table rase de son passé, plutôt que d'essayer de rechercher des références cachées qui n'y sont pas. S'il veut vraiment faire le lien avec l'univers partagé Top Cow, il vaut mieux qu'il se réfère à la série Aphrodite IX de Matt Hawkins & Stepan Sejic.

Quatre épisodes, c'est assez court, et les coscénaristes ont choisi de raconter une histoire à l'ampleur bien cadrée. Une personne venue du futur (la mystérieuse Accusatrice) décide de faire le ménage dans les entreprises de pointe en informatique, en réseaux sociaux, et en intelligence artificielle, pour éviter l'avènement d'un futur qui n'est pas montré au lecteur. Ce dernier éprouve donc un peu de difficultés à s'impliquer dans l'intrigue, faute d'avoir une idée claire des enjeux pour l'humanité. le récit est rapide et repose sur l'action. Morgan Stryker est dépeint comme un individu à la forte personnalité, acceptant mal ce qui lui est arrivé (la perte de son bras), et encore plus mal le fait qu'il ait été le jouet d'une organisation qui a décidé de le reconstruire en se passant de son avis. Il comprend immédiatement qu'il a ainsi contracté une dette vis-à-vis de cette organisation et qu'il devra la rembourser en tuant pour elle. Il est encore plus en colère quand il découvre ce qui est arrivé à sa fille Carin. Mais le portrait de sa personnalité se limite à ces quelques éléments. Il va de même pour sa fille, à la bonne humeur communicatrice, et à l'entrain enjoué. Quant à l'Accusatrice, elle est juste sinistre. L'enjeu est finalement peu développé au cours de ces 4 épisodes, si ce n'est qu'il faut arrêter l'Accusatrice. Les éléments les plus intéressants sont les 2 autres personnages qui viennent compléter cette nouvelle incarnation de Cyber Force, en ce qui concerne leurs origines.

Le lecteur retrouve donc les dessins d'Atilio Rojo qui en réalise lui-même la mise en couleurs. Il se sert de ces dernières à la fois pour renforcer le relief des formes détourées, et pour parfois installer une ambiance particulière, soit à base d'orange, ou de rouge, ou de vert, ou de gris. Par rapport à ces précédents comics pour Top Cow, il a choisi de revenir à des traits de contour plus fins et moins pâteux, avec une impression plus réaliste. Il représente des personnes en pleine forme physique et utilise la convention des costumes juste-au-corps pour les individus dotés de superpouvoirs. Il sait représenter des expressions variées sur les visages des personnages, que ce soit le visage dur et fermé de Stryker, ou le visage plus ouvert et plus joyeux de Carin, le visage grave et résigné de l'Accusatrice, ou encore les fortes émotions qui habitent Killjoy. Il s'investit pour représenter les décors dans plus de 90% des cases, pas toujours dans le détail, mais toujours de manière à les rendre uniques, même s'ils ne sont guère originaux. le scénario alterne les scènes de dialogue avec les scènes de combats ou d'action, avec une ou deux scènes de retour dans le passé. L'artiste conçoit des mises en scène qui ne se limitent pas à des têtes en train de parler pour les discussions, avec des mouvements de caméras permettant au lecteur de voir où ils se trouvent. Pour autant, ces scènes restent assez statiques. Pour les scènes d'action, il utilise les conventions propres aux films d'action et pour partie aux comics de superhéros, avec cadrage en contreplongée pour dramatiser. En fonction des séquences, la narration visuelle de ces moments alterne entre des clichés (l'Accusatrice sortant du bâtiment qui vient d'exploser, avec une énorme arme à feu à la main), à des séquences mieux construites telle celle de l'infiltration de l'Accusatrice dans une base russe pour libérer Killjoy.

À la fin de ce premier tome, le lecteur ressort avec un sentiment de frustration né de l'impression d'avoir lu un prologue efficace, mais décompressé. Il se demande encore pourquoi Stryker a parlé d'un troisième bras. Les personnages n'ont pas dépassé le stade d'esquisse convenue. L'intrigue appelle une suite et n'est pas assez consistante pour constituer un chapitre intéressant pour lui-même. Les dessins sont compétents et racontent bien l'histoire, mais souffre d'une forme d'hétérogénéité, entre les séquences rentre-dedans et les séquences plus réalistes. 3 étoiles pour un redémarrage pas assez conséquent.
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