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Batman : Detective Comics tome 8 sur 1

Miguel Mendonça (Illustrateur)Phil Briones (Illustrateur)
EAN : 9781401285289
144 pages
DC Comics (11/12/2018)
5/5   1 notes
Résumé :
The greatest superhero team in Gotham City history is gone...this time, for good. How will the Dark Knight pick up the pieces knowing that his squad of vigilantes is gone? Find out in BATMAN: DETECTIVE COMICS VOL. 8!

In the aftermath of the last stand of the Gotham Knights, Batman, Batwoman, Red Robin, Orphan, Azrael, Batwing and company took down a monster they helped create. How will they deal with the physical and psychological ramifications of thi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Batman: Detective Comics Vol. 7: Batmen Eternal (épisodes 975 à 981). Il comprend les épisodes 982 à 987, initialement parus en 2018, écrits par Bryan Hill, à l'exception de l'épisode 982 écrit par Michael Moreci et dessiné par Sebastian Fiumara. Les épisodes 983, 984 et 984 ont été dessinés par Miguel Mendonça, encrés par Diana Egea, et mis en couleurs par Adriano Lucas. Les épisodes 985 & 986 ont été dessinés et encrés par Phil Briones, avec une mise en couleurs d'Adriano Lucas.

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On the outside (983 à 987) - Darin Griffith est un jeune homme qui a créé sa chaîne Viewtube, consacrée à Batman et qui cartonne, au point qu'il soit l'invité d'une émission de télévision. Une semaine plus tard, sa notoriété l'a rattrapé et il est assassiné par Karma (Fleet Delmar), un mystérieux individu qui fait exploser l'appartement de Griffith alors que The Signal (Duke Thomas) vient d'y arriver, le blessant grièvement. Signal est rapatrié dans la Batave où Alfred Pennyworth lui prodigue les premiers soins, sous la surveillance de Batman. le même jour, Bruce Wayne reçoit la visite de Martian Manhunter (J'onn J'onzz) à qui il annonce son intention de recruter Jefferson Pierce (Black Lightning) pour constituer une nouvelle équipe. Quelques jours plus tard, Pierce reçoit la visite de Batman à son domicile. Encore un peu après, Karma s'en prend cette fois-ci à Cassandra Cain (Orphan). Son objectif est de prouver à Batman que ses jeunes protégés le rendent plus faible.

Pas facile de succéder à James Tynion IV qui avait réussi à écrire une histoire de Batman et des autres superhéros arborant le symbole de la chauve-souris, s'étendant sur une cinquantaine de numéros, en conservant un bon rythme, un suspense soutenu, et en mettant en scène les personnages avec une bonne sensibilité. Bryan Hill s'est d'abord fait connaître comme coscénariste de la série Postal avec Matt Hawkins et Isaac Goodheart, pour la branche Top Cow d'Image Comics. Puis il a commencé à travailler pour DC Comics avec The Wild Storm: Michael Cray avec N. Stephen Harris, développant une idée de Warren Ellis. le lecteur se doute donc bien que Bryan Hill va avoir besoin d'un peu de temps pour faire décoller son récit, pour trouver une nouvelle direction. En outre, il découvre que ce scénariste ne réalise que ces 5 épisodes avant de céder la place à James Robinson. Il se demande donc ce qu'il va pouvoir accomplir. Bonne surprise : Hill atteint son objectif de raconter une histoire complète. Il arrive même à reprendre un principe similaire à celui de Tynion IV (Batman constitue une équipe autour de lui) sans redite. Au fur et à mesure de l'apparition d'autre superhéros ayant déjà travaillé avec Batman, le lecteur familier de l'univers partagé DC et de Gotham comprend ce dont il s'agit, surtout s'il jette un coup d'oeil au titre.

Bryan Hill évite la répétition en commençant par créer un nouvel ennemi pour Batman : Karma. Il s'agit d'un individu que Batman a déjà eu l'occasion de neutraliser par le passé et qui revient armé d'une technologie extraterrestre achetée sur le marché noir auprès de Martina Dementiva, opérant dans le pays de la Markovie (autre indice très transparent quant au retour d'une certaine équipe). du fait d'un rythme de parution bimensuel, ces 5 épisodes sont réalisés par 2 équipes artistiques différentes. Adriano Lucas réalise une mise en couleurs avec une approche plus réaliste que celle de Dave Stewart pour l'épisode 982, avec des couleurs plus naturalistes. Il nourrit les dessins, à la fois par des variations de nuances pour rehausser le relief de chaque surface, à la fois avec l'utilisation d'effets spéciaux pour donner plus d'éclat aux scènes d'affrontement. Miguel Mendonça & Diana Egea réalisent des dessins dans un registre réaliste et descriptif, un peu moins consistants que ceux des équipes des épisodes de James Tynion IV. Dans un premier temps, le lecteur éprouve donc une impression de narration plus basique, avec des personnages moins détaillés, et des décors plus génériques. Malgré tout, il se rend compte que ces images sont de meilleure qualité que la moyenne des comics de superhéros, avec toujours cette impression de lire un reportage.

Effectivement, les parois de la Batcave présentent moins de particularité et l'appartement de Jefferson Pierce semble décoré de manière très spartiate. Les personnages donnent parfois l'impression de poser, dans des postures un peu cliché. Mais Miguel Mendonça & Diana Egea conservent la tonalité de reportage. Leur narration est claire et fluide et ils sont impliqués dans ce qu'ils racontent. Ils ne se contentent pas d'aligner des cases de superhéros et supercriminels en train de poser en guise d'affrontement. Il y a un vrai plan de prises de vue et la succession des mouvements est crédible et spectaculaire. Les expressions de visage ne sont pas toutes les mêmes. Elles montrent des émotions assez intenses, ce qui est cohérent au vu des enjeux et de la brutalité des affrontements. La narration gagne quelques crans en originalité pendant les 2 épisodes dessinés par Phil Briones. Il apporte plus de variété dans le découpage des planches, plus de nuances dans les expressions de visage, et plus d'originalité dans l'ameublement (par exemple pour la chambre de Bruce Wayne). Il conserve la même approche pour le découpage très cinématique des séquences d'affrontement physique, et il se fait plaisir à deux reprises pour la pose prise par un superhéros, et pour celle prise par une superhéroïne pour une apparition dramatique à souhait.

Le lecteur se rend compte qu'il s'immerge progressivement dans le récit et qu'il finit par se trouver emporté. Alors même que Karma est conçu comme un ennemi jetable, dont la force provient d'armes extraterrestres, il réussit à tenir tête à Batman. En faisant un petit effort de suspension consentie d'incrédulité, le lecteur apprécie l'originalité de la démarche de Karma. Il s'en prend aux assistants adolescents de Batman, comme étant des points de faiblesse, tout d'abord parce qu'il est possible de les attaquer pour faire pression sur Batman, ensuite parce que Batman affaiblit sa concentration en s'occupant d'eux. du fait de ce que Batman lui a apporté, il souhaite que Batman retrouve sa capacité à se focaliser tout entier sur un problème, sans la distraction que représente ses coéquipiers. Bryan Hill réussit à insuffler de l'ambiguïté à cet ennemi qui agit pour le bien de Batman, mais avec des méthodes inadmissibles. Il parvient également à justifier que Batman face appel à Black Lightning pour qu'il lui apporte son aide dans un domaine où Batman n'est pas à son aise. Il se paye même le luxe de jouer avec l'excellence de Batman aux yeux des autres, ce qui justifie qu'il effectue des choix sans concertation, ou qu'ils lui fassent aveuglément confiance. Dans ces moments-là, le lecteur boit du petit lait, savourant la supériorité chèrement gagné de son héros préféré, tout en observant que les autres superhéros présents ne sont pas cantonnés à faire de la figuration et qu'ils apportent une réelle valeur ajoutée pendant les interventions de Batman.

Bryan Hill se sort bien de sa mission d'intérim, racontant une histoire complète, au cours de laquelle il crée un ennemi original dans ses motivations et ses convictions. Il justifie de l'utilité d'autres superhéros plus jeunes pour assister Batman, sans que ce soit de manière servile, tout en montrant que Batman reste dans une catégorie à part. Miguel Mendonça & Diana Egea effectuent un travail de narration visuelle de bonne qualité, sans être inoubliable, dans la continuité graphique des épisodes précédents, mais avec un degré de qualité moindre. Phil Briones réalise 2 épisodes de meilleure facture. 5 étoiles pour une histoire un ou deux crans en-dessous de celles de James Tynion IV, mais intéressante pour elle-même, avec plusieurs éléments originaux.

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Épisode 982 - Batman est en train de progresser dans un égout sous la ville de Gotham. Il est agressé par derrière par un grand costaud qui l'immobilise dans une prise de catch. Il voit s'élever devant lui le spectre de Deacon Blackfire. Il réussit à se débarrasser du gugusse qu'il a sur le dos, mais une dizaine de silhouettes encapuchonnées surgissent des eaux putrides, armées de lance, de faux et de casse-têtes. L'un d'eux réussit à blesser Batman à l'abdomen, et les autres le repoussent jusqu'à une chute d'eau, jusqu'à ce qu'il tombe et reprenne conscience dans une ville infernale. Au départ, Batman s'était lancé à la recherche d'un jeune garçon appelé Joshua.

Dans l'ordre de parution chronologique, cet épisode servait d'interlude entre le dernier écrit par James Tynion IV, et le premier de Bryan Hill. Il s'agit donc d'une histoire complète en 1 épisode, dans laquelle le scénariste ramène le fantôme de Deacon Blackfire, l'antagoniste de Batman dans Batman: The Cult (1989) de Jim Starlin, Bernie Wrightson et Bill Wray. Une fois encore, Batman se retrouve à lutter contre une forme incarnée du désespoir, l'idée que Gotham est maudite et ne pourra jamais se débarrasser des monstres qui y sévissent. Michael Moreci bénéficie des dessins de Max Fiumara, artiste ayant acquis une solide expérience en matière de monstres et de surnaturel, en illustrant plusieurs épisodes de la série consacrée à Abe Sapien, par Mike Mignola & Scott Allie. Comme à son habitude, Dave Stewart réalise un travail de mise en couleurs discret qui s'efface derrière les traits encrés, tout en nourrissant les dessins. Toutefois, il n'arrive pas à masquer l'absence patente de décors parfois plus d'une page durant. Fiumara dessine de manière réaliste, en accentuant les textures par le biais d'encrage à l'intérieur des formes, et d'aplats de noir au contour irrégulier. La narration charrie donc bien une tonalité sombre, en phase avec le propos du récit. Une fois l'épisode achevé, le lecteur en a déjà oublié l'intrigue, et garde le goût de dessins vaguement inquiétants, pour un épisode sympathique à lire, meilleur qu'un bouche-trou industriel, tout en restant très convenu. 3 étoiles.
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