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Critique de siouxie


J'avais envie de lire ce récit depuis longtemps car le titre avait quelque chose de mystérieux, un peu comme la lettre volée de Poe. Mais il ne s'agit pas d'un courrier dans le livre de Hawthorne mais du signe de l'infamie, une lettre A, que doit porter brodée toute sa vie Hester Prynne. Elle est punie, jetée aux regards réprobateurs de la communauté où elle vit, celle très puritaine de Boston dans les années 1840. Elle est accusée d'adultère et doit monter au pilori avec sa petite fille, Perle, pour révéler son péché à tous. La première scène est saisissante : celle de la lente procession d' Hester vers cette estrade, sa dignité et sa noblesse n'échappent à personne. Hester ne veut pas avouer le nom du père de l'enfant et cache cet amour au fond de son coeur, on devine pourtant dès le début de qui il s'agit, cette révélation ne viendra que tardivement dans le roman.
Un autre personnage surgit, Robert Chillingworth, un médecin, qui est en fait le mari d' Hester, mais il reste dans l'ombre et personne ne le sait. Cette âme noire va tout mettre en oeuvre de façon sournoise pour empêcher Hester de connaître le bonheur. Cette notion de bonheur plane par moments dans le roman.
J'ai bien aimé cette façon de disséquer les sentiments et les moindres impressions d 'Hester. La tension monte progressivement dans le récit jusqu'à une sorte de révélation finale assez intense. La "rencontre " entre Hester et le pasteur dans la forêt est grandiose, ils sont soudain déchargés de leur fardeau respectif et la nature leur accord un moment de grâce.
Un récit intense tout vibrant de la personnalité d'Hester.
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