L'Année de la sauterelle

Agir à la hâte, se repentir à loisir

Je n'avais pas encore vingt ans, j'étais jeune, trop jeune pour être en danger de mort, comme me le répétait souvent papa, mais j'avais toujours pensé qu’un homme qui n’était pas près de sa famille dans l’épreuve ne pouvait pas être quelqu’un de bien.

Il n’y a pas un avenir unique, il y en a une infinité. C’est comme l’univers, qui se déploie à l’infini. L’avenir que nous aurons est déterminé par ce que nous faisons maintenant.

L’esprit est comme l’océan : peu importe ce qu’on voit à la surface, la vraie vie est sous l’eau.

Je me demande si un homme parvient jamais à échapper à la puissante attraction de son passé.

« Tu te souviens de ce premier soir à Soho, m'avait-elle demandé. Et du type près de l'escalier ? »
Il était beau, très entouré. D'après le serveur, il avait lancé une application de fitness et avait cinq millions de followers.
« Tu te souviens de ta réflexion quand tu t'es approché, que tu t'es présenté et que je t'ai dit qui c'était ? Tu m'as répondu qu'être célèbre sur les réseaux sociaux, c'était comme être riche au Monopoly. » Elle avait souri. « C'est à ce moment-là que j'ai craqué. Je me suis dit que j'avais peut-être enfin trouvé quelqu'un de réel. Et dans cet endroit qui plus est. »

Dans une pluie de verre, l'arme entra dans l'habitacle, les couteaux se déployèrent et les quatre hommes non indentifiables à l'intérieur eurent juste le temps de crier avant que leurs viscères ne tapissent l'intérieur de la vitre teintée du véhicule, dissimulant le carnage à l'oeil du satellite.

Bien loin de la qualité de Je suis pilgrim. On a l'impression que l'auteur met bout à bout des bribes d'écrits plus ou moins pertinents dans le contexte de ce roman afin de faire durer le plaisir... ou plutôt la frustration.

C’est étrange comme l’histoire peut parfois basculer sur des détails : Saloth Sâr , un jeune cambodgien qui étudiait à Paris, était en train de traverser une rue, un après midi de 1950, lorsqu’un véhicule hors de contrôle roulant trop l’avait frôlé . Les témoins de l’époque avaient raconté qu’il s’en était fallu de quelques centimètres qu’il ne soit tué. Il n’est pas mort, il est retourné au Cambodge , a pris le nom de guerre de Pol Pot, et plus de deux millions de Cambodgiens ont péri. Quelques centimètres avaient changé l’avenir, c’est tout.

Les pilotes de chasse étaient désormais aussi utiles à la guerre moderne que l’infanterie et ses mousquets.