Elle avait serré les cuisses pendant trois ans, ainsi qu'il le lui avait grossièrement ordonné.
Mais désormais, elle était prête à les ouvrir - pour lui...
Cependant, elle nourrissait le même désir qu'il y a trois ans - apprendre à mieux connaître son mari, avant qu'il ne s'invite dans son lit. Était-ce trop demander ? Elle savait si peu de choses sur lui ! L'inverse était tout aussi vrai, d'ailleurs. Pourquoi n'avaient-ils pas pris le temps de se faire la cour ?
On dit que si les cheveux d'une femme ne tiennent pas en place, c'est qu'elle a une nature volcanique.
Il n'avait pas menti : il ne voulait plus d'elle pour épouse. Ce qui ne signifiait pas qu'il ne la désirait pas dans son lit. Parce qu'elle était une femme, et qu'il était un homme. C'était aussi simple que cela. Le bleu de ses yeux et les traits parfaits de son visage n'y étaient pour rien.
D'une douce pression du genou, il écarta les cuisses de la jeune femme pour la pénétrer sans préambule. Ce n'était que dans ces moments-là, lorsqu'il se perdait dans les délices de la chair, que Morgan avait le sentiment de contrôler sa vie, toutes les vicissitudes du monde extérieur n'étant plus alors qu'ombres lointaines.
— L'amour est une notion féminine. Les hommes, eux, n'ont que des pulsions. Les femmes aussi, à leur manière, puisqu'elles veulent que les hommes les désirent. Et elles appellent ça l'amour...
Et si elle n'avait pas protesté, c'est que ce mariage lui offrirait la possibilité d'échapper à la tyrannie paternelle. Son père considérait que les femmes n'avaient qu'un devoir dans la vie : obéir. Et il mettait ce principe en œuvre tous les jours.