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Les vauriens de Havisham tome 1 sur 3
EAN : 9782290135587
375 pages
J'ai lu (25/01/2017)
3.85/5   17 notes
Résumé :
Après six saisons infructueuses, Minerva Dodger a abandonné l'idée de se marier. Son esprit vif, sa nature indépendante font fuir les prétendants, et seuls les coureurs de dot lui tournent autour. En revanche, elle n'a pas renoncé à la passion. Un soir, le visage dissimulé sous un masque, elle se rend au sulfureux Nightingale Club. Sa rencontre avec le duc d'Ashebury est explosive. Elle découvre le plaisir dans les bras de cet amant expérimenté et, au fil de leurs é... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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En commençant le roman, j'ai vite eu l'impression que les noms des lieux et des personnages m'étaient familiers. Et pour cause : Minerva Dodger, l'héroïne de ce premier tome, est la soeur de Lovingdon, le héros du premier tome des Scandaleux Gentlemen, "Le duc qui fuyait l'amour". On retrouve donc le même univers : les bals et les salons de la bonne société londonienne, mais aussi le monde plus trouble des clubs de jeux ou de rencontres...

L'intrigue est sans grande surprise (mais après tout je ne lis pas ce genre de romances pour le suspense). Les personnages sont sympathiques bien que certains traits de leur caractère soit un peu exagérés, les prétendants de Minerva sont même carrément caricaturaux. Et puis les problèmes se résolvent un peu facilement.

La plume de Lorraine Heath est agréable et les pages se tournent toutes seules, ou presque.

A noter que le héros souffre de dyscalculie, ce qui est bien gênant pour jouer aux cartes ou gérer un domaine. Plus sérieusement, c'est intéressant que ce genre de difficultés soient mises en lumière, y compris dans des fictions aussi légères.

J'ai ainsi passé un bon moment avec "Pour lui plaire" même si je ne suis pas sûre qu'il marque très longtemps ma mémoire.
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Une nouvelle auteure pour moi, une belle découverte :-)

Quatre Vauriens, quatre orphelins, quatre frères ; un duc, un comte et son frère jumeau, un vicomte ; un marquis enfin, veuf et fou qui ne rejoindra le fantôme de sa femme bien-aimée qu'à l'heure où son fils et ses trois pupilles seront heureux. Tout un programme !

Le premier, un Duc donc, trouvera l'amour d'une manière des plus inattendues du moins dans cette société victorienne qui reste assez guindée. Il faut dire que rencontrer une vierge dans un club très privé réservé aux femmes mariées qui désiraient avoir un amant, ce n'est pas courant. Et je n'en dit pas plus, il faut que le mystère reste entier ;-)

Une plume vive et colorée, une auteure qui maîtrise le siècle où se déroule son récit, des personnages des plus attachants, de l'humour bien dosé et une histoire riche en rebondissements, que demander de plus :-p

Ce premier tome de la série « Les vauriens de Havisham » est dans les tons d'un conte de Noël, juste ce qu'il faut en cette période de fêtes.
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Je ne sais pas vous, mais il y a certains mots dans les titres qui ont tendance à me faire prêter un oeil plus attentif à un roman. C'est le cas quand je vois "vauriens", le mot a un charme que je pense à coup sûr retrouver ensuite dans l'histoire. Ce fut le cas avec Les vauriens de Havisham, une romance victorienne piquante et émouvante, comme je les aime.

Lorraine Heath est une autrice prolifique de romances historiques dont j'avais déjà apprécié par le passé la trilogue : Les amants de Londres. J'étais donc assez sûre d'aimer celle-ci et ce même sans avoir lu la saga qui la précède, mais publiée chez Harlequin : Les vauriens de St James.

Pourquoi étais-je sûre d'aimer ? Parce que la saga met en scène trois amis, trois orphelins qui se sont élevés ensemble à Havisham après la mort tragique de leurs parents et je sais que ce genre d'incident rapproche les gens, et que forcément ils allaient être très liés. C'est le cas. Ashe, Edward et Locke sont très proches et seront à chaque fois là pour chacun d'entre eux, élément que j'adore dans les sagas romantiques comme celle-ci.

C'est Ashe, l'aîné des trois, qui ouvre le bal et on peut dire que son histoire est d'emblée sulfureuse, ce qui m'a de suite plu. Elle démarre dans un tripot de luxe où les nobles viennent s'encanailler entre eux dans l'anonymat, la règle étant que les femmes sont masquées et peuvent le rester aussi longtemps qu'elles le veulent, et qu'en prime ce sont elles qui choisissent et décident. Forcément quand on me propose que les femmes mènent la danse, j'aime ! Ashe, traumatisé par l'accident de ses parents, cherche dans ces femmes qui paradent devant lui une forme d'oubli artistique, y voyant des corps qu'il aimerait magnifier sous son appareil photo, qu'il manie très bien. Il va alors avoir un coup de foudre pour une paire de jambes : celles de l'anonyme Lady V. Mais qui se cache derrière ce pseudonyme ?

Lady V, c'est Minerva Dodger, une vieille fille qui repousse toutes les demandes en mariages car les hommes n'en ont qu'après l'énorme dot qui lui a donnée son père, mais elle, elle veut être aimée pour elle et a un peu perdu l'espoir avec le temps. Elle décide donc de se faire plaisir en allant dans le fameux club pour perdre sa virginité et en tapant dans l'oeil d'Ashe, qu'elle connaît de réputation avec ses aventures et ses voyages, elle ne savait pas dans quoi elle allait être entraînée.

J'ai beaucoup aimé la maturité de l'histoire des héros et leurs caractères à l'aune de cela. Même s'ils jouent beaucoup sur les masques et jouent au chat et à la souris avec le secret de Minerva, ils savent ce qu'ils veulent au fond. le traumatisme d'Ashe qui se traduit par une passion pour la photo m'a beaucoup plu. J'ai aimé que Minerva sache autant ce qu'elle veut et fasse tout pour l'obtenir, même en tenant tête aux hommes de sa famille. J'ai d'ailleurs beaucoup aimé celle-ci, qui est bien plus libérale et moderne, que beaucoup dans ce type de saga. C'était rafraîchissant de voir des hommes apprendre à leur fille et soeur à se défendre et les voir lui faire confiance en affaire ou parler politique avec elle. Vive les Dogder et associés !

Leur romance faite de chassés croisés dans des lieux un peu sulfureux, comme le club Nightingale ou la salle de jeux que possédait autrefois le père de Minerva a de suite rendu leur romance piquante. Ils s'entendent bien tous les deux et doivent juste apprendre à baisser leurs barrières. J'aurais aimé que l'autrice s'attarde un peu plus sur Ashe, qui apprend enfin à gérer la perte de ses parents, notamment en revenant vivre chez eux, et qui doit avouer et vivre avec sa dyscalculie, car l'autrice évoque et oublie un peu trop rapidement son transfert du traumatisme de l'accident sur les bouts de corps qu'il prend parfois en photo. Mais j'ai apprécié ce qu'elle a fait de Minerva, cette femme que la bonne société rejette parce qu'elle est intelligente et sait soutenir et défendre ses opinions. C'était émoustillant de la voir assumer ses désirs de femmes et touchant de la voir douter autant d'elle et des compliments qu'Ashe pouvait lui faire.

Leur romance démarre fort, puis prend son temps, et les ultimes complications narratives furent logiques, l'autrice ne poussant pas trop loin le mélodrame comme parfois. Ça sonnait au contraire assez juste tant c'était ce qu'il y avait à faire au vu des complexes de l'une et des problèmes d'argent de l'autre mais de leur amour commun. La place de leurs amis et famille fut vraiment un atout ici, car aucun n'a sa langue dans sa poche et que ça donne de jolis échanges bien piquants mais on y sent aussi tout l'amour qu'ils ont les uns pour les autres et c'est touchant. Ça donne aussi envie de les retrouver. J'aurais par exemple adoré lire l'histoire de son frère par alliance et sa meilleure amie, car ça avait l'air lui aussi d'un sacré vaurien autrefois.

Ce démarrage de la saga se fait sous les meilleurs auspices avec une romance piquante et émouvante, qui parle joliment de l'égalité homme-femme dans les désirs et les couples mais aussi la vie de tous les jours. J'ai aimé avoir des héros avec une belle envergure, des traumas mais aussi de belles forces et une intelligence peu commune dans des domaines bien spécifiques. C'était vraiment agréable d'apprendre à découvrir tout ce petit monde et j'ai hâte de découvrir plus en profondeur les autres vauriens !
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Ce romance est un livre « doudou », vous savez ces livres qui vous mettent du baume au coeur et viennent vous faire du bien quand vous en avez besoin. C'est une romance historique pleine de passion, de désir qui loin d'offrir un excès de sexualité offre surtout un échange passionnant entre deux personnages que tout oppose mais qui s'allie à merveille. C'est plutôt original et réussi son petit effet, le lecteur est emporté au coeur d'une histoire où le double-jeu des personnages ne le laissera pas indifférent.

Minerva dodger n'est pas le genre de femme qui plaît et attire les hommes. Depuis maintenant six saisons, elle se rend aux bals mondains sans avoir rencontré son futur mari. Il faut dire que la demoiselle n'a pas sa langue dans sa poche et n'hésite pas à partager ses opinions et ses réflexions qui ne sont pas du goût de la plupart des hommes. Pourtant des demandes en mariage, elle en a eu, mais la jeune femme a une dot si importante qu'elle attire tous les chasseurs de dot de la société. Mais Minerva aspire à bien plus qu'un mari, elle rêve d'amour, de désir et de passion. C'est pourquoi elle décide de renoncer au mariage et de perdre son innocence en se rendant au club de Nightingale, un club privé où les maris viennent retrouver leur maîtresse et où les femmes, dont l'anonymat est savamment gardé, viennent également prendre du bon temps. Elle y rencontre le Duc d'Ashebury, un des vauriens d'Havisham à la réputation sulfureuse, qui loin de la laisser indifférente, aurait même tendance à la surprendre et à lui attiser le feu au corps.

L'auteure dresse le portrait de deux personnages qui sont plutôt mal assortis, qui ne ce sont jamais vraiment parlés alors qu'ils se croisent régulièrement dans les bals mondains et qui pourtant dans un contexte anonyme et intime vont peu à peu se rapprocher.

Minerva Dodger est une jeune femme de caractère, élevée avec ses frères par un roturier qui a réussi en ouvrant une salle de jeu, un père à la réputation sauvage prêt à tout pour protéger sa fille. de cette éducation, Minerva garde certains traits masculins de l'époque qui était relativement mal vu chez une femme ; une répartie intelligente et cinglante, une droite maîtrisée, des conversations ouvertes sur le monde et l'économie, une franchise directe ainsi qu'une certaine autorité, le genre de chose qui repousse les hommes plus qu'il ne les attire. Minerva rêve d'amour et certainement pas d'un mariage arrangé et de bonne facture, en six années aucun homme ne s'est aventuré à tenter quoi que ce soit avec elle, pas même un baiser, seul sa dot semble avoir sur eux un effet attractif. Minerva se sent donc assez banale, peu séduisante et accepte son sort de future vieille fille, préférant renoncer au mariage. C'est un personnage féminin franchement attachant qui offre une touche d'humour rafraîchissante, elle est peut-être vierge mais loin d'être innocente, elle a de la conversation, n'hésite pas à dire tout haut ce qu'elle pense quitte à blesser, adore les jeux d'argent et mal se comporter en volant les cigares de son père et fouinant dans sa réserve de scotch. sous les trait de Lady V de se rendre dans ce club privé, le Nightingale, légende urbaine londonienne où les moeurs sexuelles ne seraient plus un tabou. La passion et le désir animeraient les hommes et les femmes. Minerva souhaite connaître ce sentiment d'être désirée d'un homme pour autre chose que son argent et espère bien connaître une folle nuit de passion. Asche va beaucoup l'intriguer, la détromper sur les rumeurs et sa réputation, et elle va peut-être même y voir des choses qui ne lui semblait pas possible, encore moins avec le Duc d'Ashebury, intensément courtisé par les femmes.

Le duc d'Ashebury, Nick pour les intimes, fait parti de ceux que l'on appelle les vauriens d'Havisham. L'homme vit sa vie comme il l'entend entre aventure aux quatre coins du monde et aventure amoureuse sans lendemain. Il faut dire qu'il est plus que séduisant et que son indomptabilité en attire plus d'une. Pourtant, le Duc doit faire face à des difficultés financières dues à ce qu'il considère comme une tare. Il porte aussi un passé qui le hante encore ayant perdu ses parents à l'âge de huit ans dans un violent accident ferroviaire. C'est ainsi qu'il s'est retrouvé avec les jumeaux Almott et Loke, élevé par un marquis fou, sans véritable marque d'affection si ce n'est le lien fraternel qui unit aujourd'hui, les quatre « frères ». Nick ne croit donc pas en l'amour. J'ai bien aimé ce personnage masculin sous ses airs de charmeur notoire, il y a tout de même un certain respect pour l'innocence de celle qui se fait appeler Lady V, un discours galant et plein de bon sens, le personnage est bon malgré sa réputation, qui a profondément du mal à dépasser ce passé qui le ronge et à assumer ses difficultés financières, persuadé d'être déshonorant vis à vis de ses parents décédés. Ashe guette les femmes du club, cherchant celle qui lui fera momentanément oublier ses cauchemars, et jette son dévolue sur cette jeune femme toute de blanc vêtue et au masque de plume, Lady V. Sa rencontre avec Lady V l'enthousiasme d'un point de vue charnel, celle avec Minerva l'intrigue par sa personnalité unique dans la gente féminine.

Autour des deux protagonistes principaux, des personnages secondaires viennent apporter un avant goût des titres à venir, on pense inévitablement à Edward Almott, dont le jumeau marié s'est assagi et posé auprès de sa femme, ce qui n'est pas au goût du vaurien qui ne croit qu'en l'alcool, aux femmes et aventures extravagantes, ce n'est pas un très beau portrait pourtant le personnage et son humour grandiloquent sont certainement plus profonds que cela, affaire à suivre dans le tome 2.

Lorraine Heath joue relativement bien de sa plume pour écrire une belle romance sensuelle et très intense. Elle use aussi malheureusement de ces codes typique de la romance historique avec cette façon bien singulière qu'on les personnages de tout le temps ressasser leur problème, Minerva qui avec son physique banal et sa dot faramineuse pense ne jamais connaître l'amour, Asche qui vit mal le décès de ses parents et pire encore ce handicap qui l'empêche de gérer correctement ses affaires, mais honnêtement on s'immerge tellement avec plaisir dans cette lecture divertissante, addictive et pleine de bons sentiments qu'on occulte les défauts.

En bref, une romance très addictive entre deux personnages bien individualisés et antagonistes, l'un étant une espèce de vilain petit canard souffrant de ne pas être aimé pour ce qu'elle est, l'autre séduisant bourreau des coeurs qui s'échappe de ses tourments dans la décadence, le tout dans un subtile jeu de séduction et de double-jeu, on passe un sacré bon moment en compagnie de ses vauriens. J'avoue avoir très envie de connaître les prochaines histoires des vauriens encore célibataires, Edward, le débauché et alcoolique notoire détesté par sa belle soeur et l'énigmatique Locke élevé par un père devenu fou à la suite du décès de sa femme. Un excellent début de série pour ce premier tome !

Je remercie Louve du forum Mort Sure et son partenaire les éditions J'ai Lu pour ce partenariat.
Lien : https://songesdunewalkyrie.w..
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Une série que j'avais hâte de découvrir. Pourquoi ? J'ai eu l'occasion très récemment de découvrir l'univers de l'auteure et cela m'avait beaucoup plu. Que dire à part…

Une fois de plus, Lorraine Heath ne déçoit pas !

Une plume qui est toujours précise, attrayante et entraînante. Une intrigue qui est peu commune, qui est adroitement menée, qui est intense en émotions et qui est riche en rebondissements. Des sentiments forts qui sont parfaitement retranscrits. Un ton vibrant et un rythme soutenu où il n'y a pas de place à l'ennui. Une fois ma lecture commencé, impossible de le lâcher. Je me suis laissée happer par ce torrent émotionnel. Fou rire, sourire, compassion, colère, étonnement, tristesse et quand arrive la fin on en ressort avec ce sentiment de bien-être.

Le petit plus ?

La particularité de l'auteure que j'apprécie énormément c'est son immense talent pour dresser le portrait de ses personnages. Ils sont très différents de ceux qu'on a l'habitude de rencontrer dans ce genre de romance et l'époque Victorienne. Ils sont toujours aussi bien travaillés et arrivent toujours à vous prendre au dépourvu.

Un duo imparfait qui se complète parfaitement.

Un duo que j'avais rencontré dans une autre série Scandaleux Gentlemen et qui ont su attiser ma curiosité. Mais rassurez-vous, si vous n'avez pas lu cette série cela n'est pas dérangeant. Ils sont uniques dans leur genre et vous réservent bien des surprises. On s'attache facilement à eux.

Une héroïne qui après six saisons infructueuses a accepté le fait qu'elle ne se mariera jamais. Minerva Dodger. Elle est consciente qu'elle est juste banale, qu'elle devrait modérer sa manière d'agir en donnant son point de vue et que seule sa dote conséquente attire les prétendants. C'est pourquoi elle a pris la décision de visiter un club exclusif pour connaître l'expérience du plaisir de la chair. Pour une fois dans sa vie, elle voudrait être appréciée pour ce qu'elle est et non pour ce qu'elle possède. Mais ce à quoi elle ne s'attendait pas c'est que son chemin croise celui du Duc d'Ashebury…

Un héros qui est connu pour sa réputation de Vaurien et peut avoir n'importe quelle femme dans son lit. Cependant, il est hanté par les démons du passé et souffre d'un handicap qui va le mettre dans une situation financière précaire. Mais ce à quoi il ne s'attendait pas c'est que son chemin croise celui de cette mystérieuse jeune femme intelligente et pétillante qui n'a pas peur de donner son avis, qui attise sa curiosité et qui éveille en lui une sensation qu'il n'aurait jamais cru ressentir.

En bref

Un très bon début pour ce premier opus de Les Vauriens de Havisham. Où Humour, Tendresse, Secrets, Doutes, Émotions et Passion sont au rendez-vous. Tout ce qu'il faut pour passer un excellent moment. Et je suis impatiente de connaître l'histoire de l'énigmatique et arrogant Edward Alcoltt.
Lien : http://wp.me/p5AuT9-2oL
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
L’étiquette exigeait d’un gentleman qu’il ne prolonge pas sa visite au-delà des quinze minutes prescrites ; voilà pourquoi Mlle Minerva Dodger savait que ce moment passé en compagnie de lord Sheridan prendrait fin dans exactement cent quatre-vingts interminables secondes. Un peu avant, si la chance lui souriait, mais elle n’y croyait guère : le monsieur assis à sa gauche sur le canapé du grand salon semblait bien décidé à profiter de tout le temps qui lui était imparti. Depuis qu’elle lui avait offert une tasse de thé peu après son arrivée, il semblait avoir oublié la raison de sa venue. La tasse en porcelaine ornée de roses rouges n’avait pas une seule fois quitté sa soucoupe qu’il tenait en équilibre sur sa cuisse.
Cette visite était la troisième en sept jours, et de ces quarante-trois minutes passées en sa compagnie, elle avait simplement appris qu’il abusait de l’eau de Cologne à la bergamote, avait toujours des ongles impeccables et émettait fréquemment des soupirs que rien ne semblait susciter. Ah, et qu’il s’éclaircissait la voix pour signaler son départ imminent !
Elle accueillit avec soulagement ce raclement de gorge avant qu’il ne pose sa tasse sur la petite table et se lève. Elle l’imita en essayant de ne pas avoir l’air trop ravi de voir cette épreuve s’achever.
— Je vous remercie d’être passé me voir, lord Sheridan.
— J’espère pouvoir revenir demain.
La gravité de son regard l’alerta : il ne lui demandait pas la permission, il se contentait d’annoncer son intention.
— Si vous me permettez cette audace, milord, puis-je savoir si c’est ainsi que vous comptez passer le reste de votre vie… assis là dans un profond silence avec seulement le tic-tac de la pendule pour nous rappeler le passage du temps ?
Il cilla.
— Je vous demande pardon ?
Cette fois, ce fut elle qui soupira. Elle détestait être obligée de se montrer franche parce qu’il refusait de reconnaître la réalité de la situation.
— Nous ne sommes pas faits l’un pour l’autre, milord.
— Puis-je savoir comment vous êtes parvenue à cette conclusion ?
— Nous ne parlons pas. J’ai tenté de vous proposer plusieurs sujets de conversation…
— Sur la sagesse de l’expansion de l’Empire en Afrique. Ce n’est pas un sujet dont une dame devrait se préoccuper.
— Si la guerre éclate, cela concernera beaucoup de dames qui risquent de se retrouver veuves. Sans parler du coût financier pour le pays…
Elle leva la main. Il semblait littéralement horrifié.
— Je vous prie de m’excuser. Vous ne vouliez pas en débattre tout à l’heure et j’imagine que vous ne le désirez pas plus maintenant que vous êtes sur le point de partir. Il se trouve simplement que j’ai des opinions et que je pense avoir le droit de les exprimer. En ce qui nous concerne, il semble que seul mon avis sur le temps qu’il fait vous intéresse.
— Vous serez comtesse.
Là, ce fut elle qui cilla.
— Quel rapport avec ce que nous venons de dire ?
— Vous serez lady Sheridan. En tant que telle, vous serez trop occupée par vos devoirs et vos œuvres de charité pour rester assise au salon en ma compagnie durant tout l’après-midi.
— Et le soir ?
— Je possède une bibliothèque fort bien fournie qui sera à votre disposition. Et vous aurez vos travaux de couture.
— Je n’aime pas la couture. Cela m’ennuie. Je préfère de loin un débat animé sur la réforme sociale.
— Je ne désire nullement une épouse qui s’engagerait dans des « débats animés ».
— Voilà pourquoi, monsieur, nous ne sommes pas bien assortis.
Elle avait dit cela gentiment alors qu’elle mourait d’envie de lui demander pourquoi diable une femme, n’importe laquelle, voudrait être son épouse.
— Je possède un très vaste domaine, mademoiselle Dodger. Certaines améliorations seraient nécessaires, je vous l’accorde, mais votre dot y serait bien employée.
La voilà donc enfin, la vraie raison de sa présence dans son salon.
— Voyez-vous, Sheridan, ma dot ne vient pas sans moi. Et je suis ce que je suis. J’ai mes propres idées qui, si vous me permettez ce jeu de mots, n’épouseront pas nécessairement celles de mon éventuel mari ; mes propres centres d’intérêt qui, eux non plus, ne seront pas forcément ceux dudit mari. Mais je désire qu’il respecte les unes comme les autres. Je veux pouvoir en discuter avec lui et qu’il m’écoute.
— Je vous donnerai des enfants.
Qu’est-ce que cela avait à voir avec le fait d’écouter, ce dont manifestement il était incapable. Elle avait l’impression d’être une mule à qui on montrait une carotte dans l’espoir de la faire avancer. Et quand bien même elle voulait désespérément des enfants, elle n’était pas prête à payer ce prix-là pour les obtenir. Si elle n’était pas heureuse, comment le seraient-ils ?
— Me donnerez-vous de l’amour ?
Il émit un bruit bizarre.
— Il est possible qu’avec le temps, je développe une certaine affection.
Elle sourit.
— Vous risqueriez plutôt de trouver la vie avec moi difficile.
— J’ai deux domaines. Une fois mon héritier né, je ne vois aucune raison pour que nous vivions ensemble.
C’était à mourir de rire, songea-t-elle. Le bonhomme refusait vraiment de l’entendre…
— Quant à moi, je ne vois aucune raison pour vous épouser.
— Personne ne vous fera une meilleure offre.
— C’est fort possible, mais je doute sérieusement qu’on m’en fasse une pire.
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— J’ai une chance extraordinaire au jeu, dit-elle aussi humblement que possible.
— Mais pas avec les hommes, ajouta lady Hyacinth, narquoise.
Ceux qui étaient présents autour de la table se raidirent. Drake Darling n’avait pas envisagé en ouvrant les portes de son établissement aux dames, que certaines d’entre elles y sortiraient les griffes.
— Non, reconnut Minerva, pas avec les hommes. C’est donc une bonne chose que je ne passe pas mon temps drapée autour d’eux comme un article d’habillement.
Lady Hyacinth battit plusieurs fois des paupières, ouvrit la bouche, la referma, comme si elle avait du mal à comprendre cette remarque tout en la soupçonnant d’être insultante.
— Je crois que vous venez de me faire un affront.
— C’était plutôt une observation. Néanmoins, si vous le désirez, nous pouvons régler cela en bas, dans la salle de boxe.
— Oh, je paierais cher pour voir cela ! avoua Edward Alcott avec un grand sourire.
— Je mets toute ma fortune sur Mlle Dodger, annonça Ashebury.
Avec un hoquet, lady Hyacinth se détacha de lui avant de lancer un regard noir à Minerva.
— Une vraie dame ne règle pas ses problèmes sur un ring. Vous auriez dû naître avec un pantalon.
Était-ce ainsi qu’elle espérait l’offenser ? Bien que consciente qu’elle aurait dû cesser de la provoquer, Minerva ne put s’empêcher de répliquer :
— Qui dit que je ne peux pas en mettre un maintenant ? J’ai deux jambes. Cela suffit à n’importe quel pantalon. Peut-être même vais-je essayer. Je vous ferai savoir le résultat.
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On ne voyait peut-être pas son visage, on ne savait peut-être pas qui elle était, il n'était cependant pas question qu'elle se fasse passer pour ce qu'elle n'était pas. S'ils avaient peur d'une femme qui buvait du scotch, elle ne voulait rien avoir à faire avec eux. Cette nuit, c'était elle qui décidait de tout.
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Beckwith se mit quasiment au garde-à-vous.
— Milord, je suis Charles Beckwith, notaire…
— Oui, c’est ce que dit votre carte. Pourquoi êtes-vous là ?
La voix était éraillée et sourde, comme s’il ne s’en servait que rarement.
— J’ai amené les garçons.
— Qu’ai-je à faire de vos garçons ?
Beckwith se redressa de toute sa hauteur.
— Je vous ai envoyé une lettre, milord. Le duc d’Ashebury, le comte de Greyling et leurs épouses respectives ont trouvé la mort dans un tragique accident de chemin de fer.
— Le chemin de fer. Si Dieu avait voulu que nous voyagions de la sorte, Il ne nous aurait pas donné les chevaux.
Nicky cilla. Où étaient la compassion et les condoléances ? Pourquoi ne leur offrait-il pas le moindre réconfort ?
— Certes, répliqua Beckwith d’une voix égale. Mais je m’attendais à vous voir aux funérailles.
— Je n’assiste jamais aux funérailles. Je les trouve déprimantes.
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il voulait celle qui s’était refusée à lui.
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