À bien des égards, le punk rock est désormais un produit de consommation courante, avec ses célébrités, ses standards et ses instances de célébration. Le capitalisme a largement neutralisé ses humeurs rebelles.
Que ces acteurs soient indépendants ou non, qu'ils soient anticapitalistes ou non, leurs productions s'échangent sur un marché.
Ici, l'intransigence anticapitaliste s'apparente à un dogmatisme sectaire d'autant plus stérile qui ne produit aucune contre position réaliste et constructive, préférant le rien ou quelque chose.
Ce mode de raisonnement ancré dans un système de valeurs parfois très rigide exclu toute démarche pragmatique, traitant par le mépris les règles élémentaires de l'économie ou même de l'arithmétique qui, jusqu'à nouvel ordre, s'impose pourtant à toute activité de production, fût-elle anarchiste.
Pour les franges les plus radicales de la scène punk rock, les pitreries erratiques fortement médiatisées des Sex Pistols ainsi que le contrat passé entre the Clash et la major CBS marquent l'acte de décès du mouvement punk. Crass ne manque évidemment pas l'occasion de d'en signer la nécrologie.
Son morceau "Punk is dead" contient notamment les paroles suivantes "CBS s'occupe des Clash, mais c'est pas pour la révolution, c'est juste pour le cash"