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3,35

sur 132 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'aurais pas dû, non, j'aurais pas dû m'attaquer à la ballade d'Hester après avoir lu le dernier Loevenbruck.

S'ils ont tous deux soif d'insoumission et de liberté, les moyens pour y parvenir divergent légèrement.
Bohem et son clan tracent la route en deux roues alors qu'Esther s'affranchit de toutes contraintes en camping-car.

Pourtant le matériau est là et ne demande qu'à convaincre.
Atout notoire, la personnalité jusqu'au-boutiste de notre héroïne et sa gouaille ravageuse.
Parents, rien à foutre.
Frangine, rien à foutre.
Ecole, rien à foutre.
Conventions, rien à foutre.
Une boule de tendresse et d'ambition que je vous dis.

Ni une, ni deux, le temps d'épouser le premier gland croisé à la bibliothèque - le super héros le plus chiant de la galaxie, Philosophie-Man -, de larguer les amarres à bord de son camping-car bien pourri en prenant bien soin d'embarquer avec elle son grassouillet petit neveu à l'insu du plein gré de ses parents et les voilà s'aventurant sur les routes poussiéreuses pour le pire et le pire en beuglant Antisocial de Trust.

La ballade est touchante. Ces gamins prenant la tangente pour vivre leurs rêves et se construire séduit d'emblée.
Le scénario, à défaut d'être original, tient bien mieux la route que ce foutu camping-car et les dialogues emprunts de cynisme et de dérision claquent comme autant d'étendards au vent mauvais.
Mais encore une fois, tout s'est joué sur un timing délicat justifiant le fait de ne pas avoir apprécié cette ballade chaotique à sa juste valeur.
Un bon moment que je serais curieux de voir transposer sur grand écran.
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J'ai été agréablement surprise par ce roman, qui propose une ballade aussi touchante qu'elle est déjantée, mais qui n'en reste pas moins pleine de légèreté pour nous faire passer un bon moment. Hester Louise Day n'est pas une fille conventionnelle. Elle se rebelle face à ses parents, elle n'en fait qu'à sa tête et ne veut pas faire comme tout le monde. Mais derrière ses airs de gamine capricieuse et ses remarques cyniques, parfois tranchantes, Hester est une adolescente mature, courageuse, qui n'hésite pas à suivre ses envies. À l'aube de ses dix-huit ans, elle se marie sur un coup de tête avec un (presque) inconnu plus âgé qu'elle, tente d'adopter un enfant, puis décide de s'enfuir en van aménagé (surnommé Arlene) avec son nouveau mari (qu'elle n'aime pas) et son petit cousin Jethro, dix ans (sans prévenir personne, évidemment). L'aventure commence pour ce trio improbable qui se lance tout azimut, sans objectif précis, sur les routes américaines.

La ballade d'Hester Day, c'est un peu la définition de l'american way of life, ce précepte qui revendique un mode de vie tourné vers la liberté, la vie et la recherche du bonheur. Outre cette recherche de liberté, c'est l'ensemble des normes conventionnelles qui volent en éclat avec Hester : elle fuit la société de consommation, les préfabriqués, la réalité, pour vivre au gré de ses envies et de ses aspirations propres. le personnage même d'Hester est loin de ce qu'on peut imaginer d'une adolescente de dix-huit ans.

J'ai beaucoup aimé son franc parler, son ton incisif, très tranchant et ses blagues cyniques, décalées, parfois à la limite de l'acceptable, ainsi que sa folie parfaitement assumée. Son compagnon de route, nouvellement mari mal assorti, est à l'antipode d'Hester, plutôt calme, détendu et réfléchi, il aspire à la tranquillité mais à la même liberté que sa femme. Seul Jethro, petit homme embarqué bon gré mal gré dans ce road-trip improvisé, reste le petit garçon que l'on attend à voir : émerveillé, innocent, déconnecté de la réalité. Autant dire que les trois loustics forment un trio détonnant ! Leur aventure sur les routes américaines leur permettra de faire des rencontres parfois improbables mais touchantes ; chacune d'entre elles apportant un petit quelque chose à Hester, une réflexion, une pensée, du bonheur… Mais vous n'êtes pas au bout de vos surprises : il y a vraiment un côté surréaliste à lire certaines pages. Autant dire que vous n'allez pas vous ennuyer avec ce livre.

Un road-trip rafraîchissant, déjanté, surprenant, qui prône la liberté d'agir et l'anticonformisme. Un livre sans prétention qui nous fait passer un bon moment de lecture.
Lien : https://analire.wordpress.co..
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La ballade d'Hester Day suit le voyage de 2 adolescents, Hester et Fenton, qui semblent totalement en décalage avec le monde qui les entoure. Ils sont également accompagnés d'un petit garçon, Jethro, rondouillard et qui, a défaut de pouvoir être un cowboy de l'espace, va partir avec eux dans une aventure assez surréaliste.


Pour commencer, je pense que si j'avais lu ce livre quand j'avais 16 ans, l'histoire m'aurait plu. Pas de prises de tête, qui se lit d'une traite, thèmes de la liberté, l'amour, l'adolescence etc.

Mais voilà, j'ai grandi, et j'ai lu des livres avant celui-ci, parlant du même sujet, et maintenant ça m'a paru juste comme une histoire banale d'adolescents. Des adolescents un peu étranges et stéréotypés à l'extrême en plus. le seul qui ne m'a pas semblé en décalage, c'est le petit Jehtro. Il est cohérent, il fait son âge au moins.

Hester se sent elle-même opposée aux autres, mais elle ne fait rien pour arranger ça. J'avais plutôt l'impression que c'était un personnage égoïste et totalement inconscient.
Sans rire ? Même si un gamin de 10 ans te demandent de venir dans un voyage vers l'inconnu, tu n'acceptes pas, parce que ça s'appelle du kidnapping voilà tout. Et dans le monde des grands, Hester, on ne fait pas ça, jamais ! Et pourtant, elle est censée avoir grandi.
Elle dit vouloir être mère mais elle "kidnappe" un gosse ? Bon sang bon sang... Et en plus, elle se marie avec un gars qu'elle connait pas, qu'elle ne supporte pas ?!

Au fil de ma lecture j'ai tout de même réussi à m'attacher à la relation Fenton/Hester, parce qu'ils deviennent tellement incompréhensibles que ça en devient mignon, on se dit qu'ils se sont trouvés dans leur folie et leur inconscience de tout, que c'est ça qui les unis.

Malgré tout, je reste vraiment déçue. Le livre est simple à lire hein, mais je pense que j'en suis arrivée à un moment de ma vie où j'ai besoin d'en voir plus. Les personnages ont trop de stéréotypes ridicules, Hester on a l'impression qu'elle est à la fois timide, excentrique, ouverte d'esprit (ou bien au contraire renfermé justement), et tout ça en même temps, ça la rend bizarre...

Mitigée.
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Un road-movie épique en compagnie d'une héroïne très éloignée du politiquement correct : voilà une aventure qui se suit avec beaucoup de plaisir même si elle pourrait faire grincer des dents les parents et les faire hésiter à mettre ce livre entre les mains de leurs chers ados. Car "La ballade d'Hester Day" est autant un roman sur l'émancipation qu'une invitation à la liberté, quels que soient les obstacles à surmonter et les chemins à emprunter.

A dix-sept ans, Hester Louise Day ne rêve que d'une chose : échapper aux projets de vie que sa famille entend lui imposer et, en premier lieu quitter cette Floride qui lui sort par les yeux. L'attitude nonchalante et désabusée qu'elle adopte depuis son plus jeune âge lui permet de cacher le profond ennui que lui inspire son environnement familial de la middle-class américaine et en particulier sa mère et sa fâcheuse tendance à vouloir calquer sa vie sur les séries télévisées dont elle s'abreuve. Hester n'en a rien à cirer du bal de promo, et l'idée d'entrer à l'université où - dixit sa mère - elle pourra rencontrer son futur mari lui donne des boutons et l'envie de s'enfuir. Hester commence par épouser Fenton, un apprenti poète côtoyé à la bibliothèque qui cherche l'inspiration auprès d'elle, puis embarque son cousin, un garçon d'une dizaine d'années très imaginatif et curieux à bord du camping-car qui sert de logement à Fenton. S'engage alors un périple à travers les Etats-Unis, jalonné de rencontres plus intrigantes et formatrices les unes que les autres.

Et le lecteur, lui, sourit. Aux discussions déjantées entre Hester, Fenton et le petit Jethro qui dynamitent toutes les idées reçues sur la famille. A leur façon d'envisager la vie, loin des contraintes sociales et de la bienséance. A la volonté d'Hester de faire confiance aux autres tout en imposant sa propre vision du monde. le lecteur sourit et finit par envier cette liberté, ce détachement envers les biens matériels et cette remise en question de la société de consommation. Un sacré personnage, cette Hester, qui donne aussi à réfléchir !

J'ai été la première étonnée par le plaisir pris à suivre cette balade au fil de chapitres rythmés par les titres de chansons du répertoire "pop-folk" américain (ça par contre, ça passe complètement au-dessus de la tête du lecteur lambda français peu au fait de ce répertoire) ; je ne raffole pas en principe des histoires d'adolescents, c'est dont tout à l'honneur de l'auteure de m'y avoir intéressée.

Je ne peux que vous inviter à embarquer dans ce camping-car et à vous laisser séduire par cette sympathique héroïne.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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A peine agée de dix-huit ans, Hester Day se marie avec un apprenti poète, Fenton Flaherty, afin de l'aider à trouver l'inspiration, et s'enfuit avec lui dans son camping-car surnommé Arlene, emmenant au passage un jeune garçon, son cousin, Jethro. Ce trio atypique va sillonner durant quelques semaines les routes américaines, entre Floride et Kansas, multipliant les rencontres plutôt… improbables.

Voilà bien une histoire originale, voire étonnante, pleine d'ironie et de réflexions pas du tout politiquement correctes. La fuite d'Hester, Fenton et Jethro (ce dernier étant venu totalement de son plein gré… mais cela, la police ne semble pas le croire) leur offre une parenthèse qui, sans être enchantée, leur permet de se laisser porter par le courant, et de ne pas, notamment dans le cas d'Hester, se voir imposer une vie qu'elle ne désire pas. Car Hester a quelque souci relationnel (c'est le moins que l'on puisse dire) avec sa famille, et notamment sa mère… Une histoire qui, au final, sans être inoubliable, constitue un road-movie plutôt agréable à suivre.
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Enfin un roman amusant, plein de bons mots et de héros surprenants ! Au centre de l'histoire se trouvent des personnages certes très bizarres mais jamais caricaturaux. Jamais on ne se dit que l'auteur en fait trop, même dans les situations les plus absurdes : sous des apparences d'écriture sans filet, on découvre une histoire très cohérente et bien construite. Hester, dont nous suivons chaque pensée au cours de son épopée qui va tourner au vinaigre, est la reine de la comparaison tirée par les cheveux, de la métaphore tarabiscotée. [...]
Lien : http://federicoconejo.wordpr..
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Étonnant ce livre !
Parfois, en lisant l’accroche de la quatrième de couverture, on s’attend à une intrigue… à la moitié du livre, on espère… et rien ne vient… on rame, on est déçu… et puis d’un coup, on comprend que l’on n’a pas été mis sur la bonne voie. C’est exactement ce qui s’est passé pour ce livre ! Quel dommage ! Je n’ai pas su profiter de ma lecture car j’étais en attente d’autre chose… et pourtant cette histoire est prenante et profonde en réflexion.
C’est l’histoire d’une fille « différente »… dans le sens où elle ne rentre pas dans le cadre de la société. Alors, ça dérange… surtout sa famille et plus particulièrement sa mère. Hester Day est mal dans sa peau et ne se sent pas à sa place. Cependant, au gré de ses rencontres, elle va se lier d’amitié avec des personnages tout aussi loufoques qu’elle. Et c’est ça qui est génial !
Des dialogues improbables, des situations surprenantes, on se croirait sur une autre planète… la planète de tous les possibles !
Au final, une belle découverte !
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Ce roman a été une belle bouffée d'air frais pour moi. Hester Louise Day est une adolescente de 18 ans délurée qui ne rentre pas dans le moule, avec sa garde robe bariolée et son cynisme à l'égard de sa famille et des jeunes de son âge. le ton du roman est donc plutôt insolent et drôle. L'histoire est complètement loufoque, puisqu'il s'agit d'un road trip improbable avec Hester, son mari - un gars aussi atypique qu'elle, épousé sur un coup de tête - et son cousin de dix ans. Un livre qui vaut la peine de se laisser tenter si on a envie de rire un peu et d'embarquer dans un voyage qui dégage une douce folie et qui réserve son lot de rencontres hautes en couleurs...
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Grand-mère depuis déjà quelques années, je n'imaginais pas me replonger un jour dans un roman pour adolescents. C'est pourtant ce que je viens de faire en lisant "La Ballade d'Hester Day" de Mercedes HELNWEIN. Ce n'est pas l'histoire d'un mec, comme aurait dit Coluche, mais plutôt d'une jeune fille de tout juste 18 ans, un peu rebelle, qui a plus envie d'adopter un enfant que de suivre des études rêvées par ses parents. Aussi épouse-t-elle un pseudo poète qu'elle croise régulièrement à la bibliothèque et avec lequel elle finit par s'enfuir, emportant dans ses bagages Jéthro, son cousin de 10 ans. Commence alors un véritable road trip à bord du camping-car de Fenton, son mari. Road trip au cours duquel nous rencontrons des personnages divers et variés, affublés de particularités hautes en couleur, de tempéraments de feu. C'est rocambolesque, invraisemblable, ébouriffant.
Même si, parfois, l'écriture, simple, humoristique, m'a heurtée par l'utilisation trop importante de mots grossiers, j'admets qu'elle sert parfaitement le récit. Les discussions sont savoureuses, les empoignades à la fois grotesques et drôles. Hester est un laboratoire de l'adolescence à elle toute seule, capable d'analyser méticuleusement ses ressentis, ses colères, ses doutes, de disséquer ses avis et pensées avec justesse et objectivité.
Mercedes HELNWEIN réussit une belle étude de cette période si compliquée entre enfance et âge adulte. Il me semble bien difficile de rester indifférent et j'avoue volontiers que j'aurais adoré avoir Hester Day dans une de mes classes, lorsque j'étais enseignante.
Je me permets d'ajouter un bon point pour la couverture (de l'édition originale) – à la fois sobre et originale – en carton recyclé gris sur laquelle se détache le titre écrit dans un magnifique rose "girly" brillant.
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C'est un agréable moment de lecture que m'a offert ce deuxième titre de la toute jeune maison d'édition La Belle Colère. Un roman ouvert, comme le précédent Dieu me déteste, aussi bien aux adultes qu'aux adolescents, et dont l'héroïne, ici aussi, est une grande ado. J'ai quand même davantage envie de le classer en littérature adulte, plutôt qu'en jeunesse... (et en relisant mon billet consacré à Dieu me déteste, je m'aperçois que j'avais eu exactement la même hésitation à l'époque).

Voici donc Hester, 18 ans, diplôme du collège en poche, luttant contre le souhait maternel de la voir s'inscrire à la fac, et totalement anticonformiste. A tel point qu'elle se demande parfois si ce n'est pas le monde qui lui est inadapté plutôt que le contraire. On peut franchement avoir un avis sur la question quand elle décide d'épouser le premier venu dans le but d'adopter un enfant (lequel quasi-inconnu accepte quant à lui pour une raison encore plus tordue). Bref, on l'aura compris, les personnages sont absolument loufoques, sans que l'un puisse rattraper l'autre, et le tout promet d'être un road-movie plutôt foireux et amusant, rythmé par des scènes de ménage mémorables... à condition que ces deux-là trouvent quelque chose à se dire.

L'écriture est enlevée, rythmée, parfois cynique et caustique à souhait, et c'est effectivement très amusant. Mais j'ai trouvé que ça manquait de réalisme, j'ai eu l'impression que les personnages sonnaient faux, ou disons plutôt qu'ils étaient très bien esquissés mais qu'ils restaient transparents. J'ai trouvé que ça relevait parfois plus du cliché (au niveau du langage, notamment), à cause d'un manque de profondeur, d'explications, d'aboutissement. J'aurais aimé que l'auteur creuse davantage certains aspects, comme l'attitude de la mère par exemple, qui contribue à faire elle-même de sa fille une inadaptée. Mais le fait est que l'on aurait alors abouti à un roman nettement moins léger et déjanté, et que là n'était sans doute pas l'intention de l'auteur.

Bref, j'ai le sentiment d'être restée en surface, ou plutôt à côté de la vitre, de ne pas avoir vraiment embarqué avec eux dans ce camping-car, alors que le pitch me tentait beaucoup, que l'écriture en elle-même m'a beaucoup plu et que le personnage d'Hester, complètement à côté de la plaque la plupart du temps tout en offrant parfois de grands moments de lucidité, était très intéressant. Il manquait un petit quelque chose pour que la mayonnaise prenne totalement, en ce qui me concerne.

Note pour les connaisseurs : les titres des chapitres renvoient à des chansons folk américaines, qui m'étaient bien sûr totalement inconnues, mais qui doivent apporter une saveur supplémentaire, pour qui s'y connaît.


Lien : http://margueritelit.canalbl..
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