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Citations sur Eglise et société au Moyen Age : Ve-XVe Siècle (13)

Pour un chrétien, l’aumône apparaît comme un moyen de racheter ses péchés afin d’obtenir son salut. Depuis longtemps, les fidèles ont pris l’habitude d’offrir à Dieu une partie de leur patrimoine, sous forme de terres ou d’offrandes plus modestes, afin d’obtenir des récompenses célestes mais aussi des bienfaits plus concrets, tels que la guérison d’une maladie ou la naissance d’un enfant. À partir du VIIIe siècle, ces donations aux églises se multiplient encore dans le cadre de la réforme carolingienne, qui a rendu dîme obligatoire et développé le culte rendu aux défunts. Le patrimoine ainsi réservé à Dieu et à ses saints est géré par les églises et par les communautés religieuses. Les moins, qualifiés de « pauvres du Christ » parce qu’ils renoncent à toute propriété personnelle, se retrouvent collectivement à la tête de domaines fonciers parfois considérables. En cette économie surtout rurale, la terre est, par excellence, source de richesse et de puissance.
Ce patrimoine ecclésiastique et monastique est utilisé à de multiples usages. Aux besoins quotidiens es clercs et des moines qui consacrent leur vie au service de Dieu s’ajoute l’entretien des pauvres « réels », généralement pris en charge par les évêques. Les églises et les monastères sont aussi de gros consommateurs de produits de luxe : l’or, l’argent et les pierreries recouvrent les objets sacrés du culte et les reliquaires des saints, les manuscrits parfois richement enluminés servent à la transmission de l’Écriture sainte et de livres liturgiques, les tissus précieux sont destinés aux vêtements de cérémonie et à l’ornementation des lieux de culte. La christianisation des nouveaux peuples conquis génère tout naturellement des frais supplémentaires. Mais les domaines sont vastes…
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L'étape suivante est franchie par l’empereur Théodose (379-395), qui développe la législation en vigueur et impose le christianisme comme religion officielle de l’Empire : désormais, tout autre culte est interdit.

Théocratie et organisation de l'empire chrétien
L'empereur, chef de l'Eglise
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Le nom de Constantin (307-337) est passé dans l’Histoire comme le modèle, par excellence, du souverain chrétien. Avant même de se convertir au christianisme, il entame à partir de 313 une politique favorable aux chrétiens, mettant ainsi un terme ultime aux persécutions. Enfin, il convoque en 325 le premier grand concile d’Empire, celui de Nicée, destiné à mettre fin aux débats théologiques qui déchirent les chrétiens entre eux. Ce concile établit le Credo de Nicée, encore en usage de nos jours, qui est la profession de foi des chrétiens, l’énoncé des croyances auxquelles ils doivent adhérer. Constantin assume ainsi pleinement son rôle de chef de l’Église

1. Théocratie et organisation de l'empire chrétien
L'empereur, chef de l’Église
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Le nom de Constantin (307-337) est passé dans l’Histoire comme le modèle, par excellence, du souverain chrétien. Avant même de se convertir au christianisme, il entame à partir de 313 une politique favorable aux chrétiens, mettant ainsi un terme ultime aux persécutions. Il est également l’auteur de la première législation relative aux Églises chrétiennes.

1. THÉOCRATIE ET ORGANISATION DE L'EMPIRE CHRÉTIEN
L'empereur, chef de l’Église
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À partir d'Aurélien (270-275), le culte du Soleil invaincu (Sol invictus) devient primordial. Protecteur de l’Empire et de l’empereur, le dieu solaire est considéré comme le premier dans la hiérarchie et la source du pouvoir impérial. C'est sous le signe de ce dieu-là que Constantin le Grand commence son règne.

1.THÉOCRATIE ET ORGANISATION DE L'EMPIRE CHRÉTIEN
L'empereur, chef de l’Église
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À cette époque pourtant, les empereurs et leurs soldats délaissent les dieux romains pour se tourner vers des dieux orientaux tels Sérapis, Mithra, Attis et Cybèle ou encore Isis et Osiris, qui préparent la voie au monothéisme.

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THÉOCRATIE ET ORGANISATION DE L'EMPIRE CHRÉTIEN
L'empereur, chef de l’Église
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Dans l’Empire romain classique, la religion est indissociable de la politique. L'empereur, sacer (sacré) et divus (divin), porte le titre de pontifex maximus (grand pontife). Dans le cadre d’un polythéisme tolérant et ouvert aux nouveaux dieux, l’unité est assurée par le culte de Rome et d’Auguste, obligatoire pour tous. Si de nombreux chrétiens sont alors martyrisés, c’est précisément parce qu’ils refusent de se plier à ce rite officiel : les mesures antichrétiennes, renforcées au cours du IIIe siècle, connaissent leur apogée sous le règne de Dioclétien (284-305).

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THÉOCRATIE ET ORGANISATION DE L'EMPIRE CHRÉTIEN
L'empereur, chef de l’Église
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Parmi les nouveaux convertis, les plus enthousiastes ne se contentent pas de recevoir le baptême : dans l’espoir de mener sur terre une vie chrétienne parfaite sur les pas du Christ, ils renoncent à tout pour se livrer à l’ascèse dans des monastères. La nouvelle religion est ainsi à l’origine d’une nouvelle culture, appelée à s’imposer dans le cadre de cet Empire progressivement transformé, tout imprégné des conceptions chrétiennes de l’espace et du temps. Et le succès du christianisme est tel qu’il franchit même les frontières...

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HÉRITAGES DE L'ANTIQUITÉ TARDIVE
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Un Dieu universel pour un Empire universel : au cours du IVe siècle, les empereurs Constantin puis Théodose favorisent le culte des chrétiens au point d’en faire la religion officielle et la seule admise. Ce passage du polythéisme au monothéisme est une étape fondamentale. On assiste alors à l’organisation progressive de cet Empire devenu chrétien, doté d’une institution ecclésiastique hiérarchisée dont la tête est l’empereur.
Dans chaque cité, des évêques sont officiellement chargés de répandre la nouvelle religion et d’en assurer le culte public avec l’aide d’un clergé.

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HÉRITAGES DE L'ANTIQUITÉ TARDIVE
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Malgré la nécessaire brièveté et les lacunes inévitables que commande toute synthèse, l'histoire de l'Église médiévale que nous proposons ici permet, à notre sens, d'éclairer bien des aspects de la société actuelle.

Introduction
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