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Critique de ladesiderienne


CHALLENGE NOBEL 2013/2014 (5/15)

Si je n'avais pas participé à ce challenge, jamais ne me serait venue l'idée de lire du Hemingway, dont il me restait un lointain souvenir de son "vieil homme et la mer", lu au temps du lycée. La bibliothécaire, sur ma demande, est allée me chercher un exemplaire de "Pour qui sonne le glas" datant de1961, véritable pièce de collection, qui manifestement ne sortait pas beaucoup puisqu'il était aux archives. Mais peu importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse, me disais-je, pour vaincre mon appréhension devant les 500 pages dont le sujet ne m'emballait pas vraiment.
Dans un livre, si je note beaucoup de phrases susceptibles de figurer dans les citations de Babelio, le pari est au 3/4 gagné car cela signifie que déjà, l'écriture me séduit. Voilà, malgré le thème, malgré de fréquentes allusions à la tauromachie que j'exècre, malgré le chapitre 18 où le héros nous parle du Gaylord, hôtel de Madrid, et de ceux qui le fréquentent, que j'ai trouvé horriblement long, le style de l'écrivain a fait tomber tous mes a-prioris. Je me souviens entre autres d'une description inoubliable, celle de l'odeur de la mort faite par Pilar page 276 (que je n'ai pas noté en citation car beaucoup trop longue). D'une écriture puissante, Hemingway nous dissèque les sentiments de ces guérilleros avec précision, leur appréhension de la mort mais aussi son acceptation car le sens du devoir prédomine dans leur esprit. 500 pages pour décrire trois jours mais pas de blabla, chaque mot frappe afin que chaque phrase marque.
Au milieu des combats, deux personnages féminins magnifiques et une histoire d'amour qui fait dire à notre Américain qu'il faut profiter de chaque instant mais qui ne fera pas oublier son devoir à Robert Jordan. Hemingway ne se laisse pas endormir par les bons sentiments, il nous décrit la guerre d'un oeil parfaitement lucide, reflet de ses propres convictions de journaliste.
Un beau témoignage sur l'homme face à son destin.
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