Un homme intelligent est parfois obligé d’être saoul pour passer du temps avec les imbéciles.
Tout le monde a besoin de parler à quelqu'un (...). Avant, on avait la religion et les autres bêtises. Maintenant, pour chacun, il devrait y avoir quelqu'un à qui on peut parler franchement ; malgré tout le courage qu'on peut avoir, on se sent de plus en plus seul.
Je t'aime autant que tout ce pour quoi nous nous sommes battus. Je t'aime comme j'aime la liberté et la dignité et le droit de tous les hommes de travailler et de n'avoir pas faim. Je t'aime comme j'aime Madrid que nous avons défendue, et comme j'aime tous mes camarades qui sont morts. Et il y en a beaucoup qui sont morts. Beaucoup. Beaucoup. Tu ne peux pas savoir combien. Mais je t'aime comme j'aime ce que j'aime le plus au monde, et je t'aime encore plus que cela.
Ce n’est pas la liberté de ne pas enfouir les ordures qu’on fait, songeait-il. Il n’y a pas d’animal plus libre que le chat ; mais il enterre ses saletés. Le chat, c’est le meilleur anarchiste.
Mourir n'est moche que quand ça prend longtemps et que ça fait si mal qu'on en est humilié.
J'ai horreur de quitter ça, c'est tout. J'ai grande horreur de quitter ça et j'espère que j'y ai fait quelque bien. Je m'y suis essayé avec tout ce que j'avais de dons. [...] Le monde est beau est vaut la peine qu'on se batte pour lui, et j'ai horreur de le quitter.
Nul n'est une île, entièrement à soi,
chacun est une partie du continent, une partie du tout,
quand une motte de terre est emportée par la mer,
l'Europe s'en trouve amoindrie ,
autant que d'un promontoire,
ou que si l'un de tes amis, ou de ta famille était emporté;
toute mort d'homme me diminue,
parce que je fais partie de l'humanité.
N'envoie donc jamais demander pour qui sonne le glas,
il sonne pour toi.
(En exergue : splendide poème de John Donne)
Le monde est un endroit magnifique pour lequel il vaut la peine de se battre.
[...] je n'ai jamais entendu un son de voix pareil. C'était plus gris qu'un matin sans lever de soleil.
Je suppose qu'il est tout aussi possible de vivre une vie pleine et entière en 70 heures qu'en 70 années; à condition que votre vie ait été glorieuse jusqu'au moment où les 70 heures commencent et que vous ayez atteint un certain age.
(p.173)