Presque cinq ans après le dernier jour de classe en juin 2001, l’école et son environnement hantent encore de façon récurrente certaines phases de ma vie nocturne.
Instit je fus, instit je resterai jusqu’à mon dernier souffle. Si dans la journée je suis à peu près tranquille de ce côté-là, les souvenirs s’emparent de mes nuits, qui devraient pourtant être paisibles étant donné ma situation de retraité coulant des jours heureux après une vie bien remplie. Au contraire, au milieu des brumes et du silence nocturnes, je me revois souvent dans les situations qui furent les miennes pendant presque quarante ans : la classe, les élèves, les difficultés à se faire entendre et pire encore, à se faire comprendre... Curieusement les scènes qui peuplent mes nuits ne sont pas celles qui furent les plus faciles. Mesdames et Messieurs, les psys pourraient assurément expliquer tout cela… Moi pas !
Pourquoi ce désir soudain de retour en arrière ? Pour faire comme tout le monde : raconter ma vie ? C’est tellement tendance, selon l’expression consacrée ! L’inconvénient est que ma vie est très ordinaire : pas de problèmes familiaux, pas de déviations sexuelles, à ma connaissance, pas d’aventures loufoques, pas de mariages multiples, rien qui puisse intéresser notre sphère… disons…médiatique.