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3,66

sur 192 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le parcours initiatique d'une jeune galloise de 18 ans qui, le temps d'un été, va chercher les origines d'une cuillère et va aller de rencontres en découvertes. Seren fuit l'hôtel de ses parents, ses frères, ses grands-parents le temps de faire le deuil de son père, décédé brutalement d'un AVC. Avec pour seul bagage une voiture et sa fraîcheur, elle part en France, où l'attend une part de son passé. Un roman facétieux, attendrissant, mené habilement. Un joli moment 😀
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Pays de Galles 1985. Juste après la mort brutale de son père, Seren entreprend un voyage en France. Il lui faut découvrir l'origine d'une cuillère esseulée retrouvée sur la table de nuit paternelle. Une excuse, comme une fuite devant l'inacceptable. La jeune fille est orpheline et ce voyage chez les gaulois, pas si loin de l'esprit gallois, sera son Odyssée.

De rencontres en rencontres Seren grandie. Incroyable ce que l'on peut apprendre en un été !

« Je file indubitablement vers l'âge où l'on dort en chaussette. » Mon père, qui préférait ne rien dire plutôt que de dire mal les choses, ne se doutait certainement pas que cette phrase serait sa dernière. »

Drôle, tendre et doux road-trip, ballade en Morvan et Bourgogne pour une drôle, tendre et douce galloise de dix-huit ans. « La cuillère » est une jolie ballade poétique, une délicate manière de parler du deuil et de l'incertitude à l'âge des possibles.

Un roman drôle et tendre et plutôt fort bien écrit..

Certes, notre chronique est courte, il faut dire que le rédacteur de Baz'art n'a pas encore pris ses vacances et n'y va pas avec le dos de la cuillère (sic), mais avouons également le côté marabout-bout de ficelle du récit n'a pas vraiment un grand intérêt à être raconté, laissons plutôt le lecteur avisé rentrer dans la douce poésie de Dany Héricourt..

Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Vous avez envie de dépaysement, de voyage, d'une petite dose d'humour, de fantaisie mais également de tendresse ? Alors je vous recommande ce premier roman dans lequel je me suis plongée sans rien en attendre et me suis installée aux côtés de Seren, 18 ans, dans un voyage pour découvrir ce qui lie son père à une cuillère mais également pour qu'elle parte à la recherche d'elle-même.

La présence de cette cuillère en argent gravée : BB, un randonneur et deux lévriers (ou deux lézards),  sur la table de chevet près de son père décédé, interroge la jeune fille. Pourquoi l'avait-il près de lui, pourquoi y était-il si attaché et finalement qui était son père, le troisième mari de sa mère, plus âgé qu'elle et dont elle réalise qu'une partie de son existence lui échappe ? 

Au lieu de sombrer dans la tristesse, Seren s'accroche à cet objet pour partir, munit de son permis fraîchement obtenu, au volant d'une Volvo familiale rassurante, sur les routes de Bourgogne,  à la recherche des origines de cet ustensile et la raison pour laquelle son père la gardait si précieusement.

Mais la jeune fille, à l'aube d'entrer dans une école d'arts car passionnée par le dessin mais doute de son devenir, ne maîtrise pas la langue française ce qui va occasionner bon nombre de situations cocasses car entre le gallois et le français il y a tout un fossé de subtilités dont Seren fera parfois les frais. Ce voyage va être l'occasion de rencontres, de découvertes le tout teinté de l'innocence d'une jeune fille en pays inconnu, de sa volonté à gagner en indépendance pour surmonter les imprévus inhérents à ce voyage improvisé. Elle va mener une enquête accompagnée des Mémoires de collectionneur du Colonel Montgomery Philipps comme base de référence sur l'objet lui-même et qui va la conduire à une révélation qu'elle était loin de se douter trouver.

Dans ce premier roman de Dany Héricourt vous entrez dans une autre dimension. La famille de Seren tient l' hôtel des Graves au Pays de Galles, dans le Pembrokeshire où se côtoient grand-parents, mère et deux demi-frères, une famille un peu décalée, où chacun possède un trouble, où rien n'est conventionnel mais où règne l'entente et la tolérance. Et tout le roman est à cette image : les double-sens des significations des mots, entre français et gallois, les nuances qu'elles soient de couleur comme les peintures des chambres, la fraîcheur de Seren face aux événements, ses questionnements, sa positivité dans les épreuves, sa manière de se raccrocher à cet ustensile pour ne pas sombrer dans la tristesse du deuil. Oui tout est question de nuances, de visions et de sens.

J'ai accompagné la jeune fille du Pays de Galles à la France puis à  Ballerey, ultime escale de son périple, au coeur d'un été où elle fera de jolies rencontres qui mettront parfois du baume sur son "terril", cette angoisse qui l'oppresse depuis le départ de son père et qu'elle ne peut nommer qu'ainsi, tellement il noircit et comprime son corps, surmontant les épreuves, les désagréments et péripéties gagnant ainsi en maturité.

L'auteure prend des chemins détournés d'écriture et de style pour évoquer le deuil, la méconnaissance parfois de ceux qui nous sont proches,  mais aussi la sortie de l'insouciance par un événement douloureux et brutal pour devenir adulte et trouver le chemin pour le surmonter et envisager sa vie future. C'est une manière originale d'aborder ces thèmes, usant (sans abuser) des situations provoquées par la barrière de la langue, de la signification de certaines expressions et les comportements gallois et français si différents parfois.

J'ai souri, je me suis amusée et ai appréciée l'écriture tout en nuances (mais pas de bleu mais pour comprendre cela il faut lire le roman) alternant prose et poésie, pensées intérieures et dialogues avec les gens du cru, la bienveillance avec laquelle l'auteure a fait grandir, au fil des pages, son personnage tout en la rassurant sur son devenir.

C'est original comme peut l'être le choix de l'objet choisi comme talisman paternel, c'est original comme l'est la famille de Seren et où tout trouble n'est jamais un drame, où la confiance et l'amour règnent, quelque soit les situations. J'aime quand un roman surprend là où vous ne l'attendez pas, quand il prend des chemins de traverse, qu'il joue avec les mots, les ambiances pour évoquer à sa manière le deuil et le passage à l'âge adulte (ou tout autre sujet).
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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Découverte par Seren auprès du corps de son père fraîchement décédé, cette cuillère, en argent et armoriée, va mobiliser l'attention de l'héroïne.
"Je file indubitablement vers l'âge où l'on dort en chaussettes" sont les dernières paroles prononcées par ce père, qui se plaignant d'avoir froid aux pieds, laissa son épouse lui préparer une bouillotte dont il n'eut pas l'occasion de goûter les bienfaits !
Alors, se concentrer sur cet objet empêche le chagrin, peut-être, et va offrir à sa fille l'occasion de remonter aux origines de la cuillère en général, et de celle-là en particulier, car pourquoi son père l'avait-il à ses côtés ?

"C'est l'été, mademoiselle. Perdez-vous" lui enjoint son futur professeur.
Et Soren, la jeune galloise, d'obéir et de franchir le Channel pour, au volant de la Volvo paternelle, entreprendre un voyage à travers la France, ladite cuillère étant apparemment originaire de Bourgogne ; périple qui la mènera de l'adolescence insouciante à la connaissance d'elle-même.

"Il ne faut pas s'attacher à la tristesse, sinon elle devient un mode de vie."
Voilà donc une agréable errance initiatique en une succession de saynètes d'abord amusantes et frivoles, conduisant au final vers une surprenante révélation !
C'est drôle, écrit avec humour, une légèreté réjouissante et une gaieté communicative, tout en appuyant sur ces choses qui font mal et avec lesquelles il faut bien vivre : deuil, vieillesse et dégradation,
mais aussi plus positivement, introspection et découverte de soi.
Tendresse, et douceur illuminent discrètement ce périple d'une jeune femme en quête d'elle-même, au cours duquel elle saura apprécier la valeur et le sens du mot gallois Hiraeth. "Tristesse due à un départ, désir du passé, chagrin dû à l'exil, manque de quelque chose ou de quelqu'un que l'on n'a pas forcément connu, mal du pays, envie floue..." et trouvera connaissance et apaisement.
Quelle agréable surprise que cette cuillère !
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Un roman légèrement décalé, tendre et beau.

A 18 ans, la jeune Seren perd son papa. Probablement pour se protéger du chagrin, son esprit lui fait remarquer une drôle de cuillère, dans la vaisselle de l'hôtel que tenaient ses parents. Et pourquoi pas ? ;)

Elle décide d'en savoir plus, et suit une drôle de piste qui l'amènera en France, le temps d'un été, au milieu des années 80.

Une chouette jeune britannique, amoureuse de notre langue, courageuse, gentille, qui finira par percer le mystère de sa cuillère !

Belle galerie de personnages, au Pays de Galles ou en France, de beaux paysages, des châteaux, des collectionneurs amusants, bref, j'ai passé un bon moment à lire ce roman au style poétique.
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C'est au Pays de Galles, en 1985, que nous faisons connaissance de Seren, tout juste dix-huit ans, et tout récemment orpheline de père. Dans son désarroi, elle se focalise sur un objet, une cuillère décorée qu'elle n'avait jamais remarquée et qui a accompagné les derniers instants de Peter, son père. N'ayant pas encore de projets d'études bien définis, à part des prédispositions artistiques, la jeune fille, sur les conseils des siens et du directeur d'une école d'art, entreprend de « se perdre » pour mieux trouver sa voie. Au volant de la Volvo paternelle, elle quitte sa mère et ses frères, et, accompagnée de son terril (il faut lire le roman pour comprendre cela), embarque sur le ferry en direction de la France et de la Bourgogne, où les initiales et les dessins gravés sur la cuillère la dirigent.

Un premier roman, par une auteure anglaise et française à la fois, qui semble léger et original, et se déroule en partie en Bourgogne, cela avait de quoi attirer mon attention.
J'ai dès le début beaucoup aimé l'humour léger et fantaisiste qui imprègne les pages et trouvé assez audacieux d'écrire un roman d'apprentissage avec comme thème principal le deuil, en restant toujours sur un ton assez espiègle, et parfois poétique. L'auteure évite pas mal d'écueils du road-trip, dont celui qui consisterait à aligner un trop grand nombre de rencontres, ou un autre qui serait de tergiverser au moment de conclure. Elle se permet d'inclure des pages qui pourraient être des notes prises dans un livre, ou des listes, mais par petites touches, sans que cela devienne une norme. Les personnages, et en tout premier lieu Seren, avec sa manière de penser et d'avancer dans la vie un peu décalée, sont attachants, et le thème de l'art apporte une composante tout à fait bienvenue. le tout marche très bien, et si la lecture avance vite, c'est toujours avec plaisir.
Un roman parfait pour des lecteurs à la recherche de livres qui ne soient pas trop sombres, sans pour autant être mièvres ou dégoulinants de bons sentiments.
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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La mort prématurée du père va déclencher chez sa fille de 18 ans un voyage dont le prétexte est double :
Une enquête sur un objet trouvé à son chevet ( la fameuse cuillère) et une sorte de périple initiatique dans l'esprit " les voyages forment la jeunesse" .
La jeune Seren, Anglaise et Galloise, part au volant de la volvo de son paternel pour un séjour en France au cours duquel elle est censée réfléchir à son avenir ( va-t-elle intégrer une école d'art?) Et peut-être découvrir l'origine d'une cuillère en argent avec initiales et armoiries.
On fait connaissance avec sa famille ( mère, grand parents et frères) qui tient un hôtel dans le Pembrokeshire qui accueillent vacanciers et randonneurs.
Puis Seren nous balade au rythme de son errance sur la route qui la mène de son village jusqu'en Bourgogne où elle trouvera refuge dans un château.
J'ai beaucoup aimé sa découverte de la France, les rencontres au fil des kilomètres, un peu moins les digressions sur les collectionneurs de cuillère.
La quête des origines de la cuillère débouche sur la découverte d'un secret de famille.
Un livre à la construction originale, une plume assez légère et très agréable et un regard assez décalé sur nos us et campagnes.
Une lecture qui change de tout "ce sombre" qui arrive sur les étals des libraires.

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Il est important de faire confiance à son ou sa libraire, et c'est après avoir lu l'insert sur ce roman que je l'avais acheté. Grand bien m'en a pris ! Un excellent moment de lecture, entre road-trip et chemin vers l'âge adulte, entre le Pays de Galles et la Bourgogne. Même mieux ! Mon département !
Parce que son oeil est attiré par une petite cuillère qui gît sur la table de chevet, le soir du décès de son père, Seren, indécise sur son propre avenir et la suite à donner à ses études, part en France retrouver la trace de l'histoire de cette petite cuillère armoriée. Au fil des rencontres, plus ou moins heureuses, elle va tisser son avenir.
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Une belle et légère histoire d'amour, de famille et de deuil. Un roman qui retrace une histoire de famille suite à la découverte d'un objet à la base tout à fait ordinaire: une cuillère.
Une histoire vraiment originale qui va intéresser toutes les personnes qui s'attachent aux objets et pour lesquels, un objet rappelle une histoire, une anecdote, un pan de vie.
Ce roman se lit facilement et fait remonter beaucoup de souvenirs chez le lecteur.
Un bon moment.
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Voici une histoire à la fois moderne et ancienne, de celles, un peu intemporelles, où l'héroïne, jeune, aurait pu vivre à une autre époque. Une histoire dont se dégage une certaine douceur de vivre, de celle qui dit, "prend le temps, suis ton instinct et tes sentiments, pars pour te connaître et reviens à tes racines". Des racines complexes, quelque part entre Angleterre, pays de Galles et France, quelque part entre la vie et la mort, entre parents, grands-parents et petits-enfants. Un chemin aléatoire parsemé de rencontres bienveillantes, qui mènera à une fin inattendue, surprenante et émouvante. "Et la cuillère, là dedans?", me direz-vous. Lisez et vous comprendrez.
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