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3,65

sur 79 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
L'âge des Dieux est en train de prendre fin.
Un changement d'époque, une période de transition et de bouleversements propices aux exploits hors du commun…
Alexandre n'est encore qu'un gamin. le dauphin raillé du roi Philippe de Macédoine. Un gosse balloté entre un père bestial et une mère possessive et artificieuse. Il rêve D Ailleurs et de Grands Espaces. Il rêve de revanches, de grandeur et de flamboyance. Aidé d'Héphestion, son ami de toujours, il veut bousculer les règles, toutes les règles. Il ne pense qu'à cela. Alexandre va connaître ses premières épreuves : son premier revers, son premier doute, son premier émoi du coeur, sa première grande désillusion, sa première bataille. Sa première victoire.
Une ribambelle de personnages gravite autour de lui. Tous ont son âge et sont beaux comme des Dieux. Leur destin tortueux, bouillonnant, s'entrecroise, s'entremêle, se sépare. Mais tous sont liés à celui qui est en train de découvrir son destin de conquérant.
La magie, bonne ou mauvaise, fait partie du quotidien des hommes dans cet univers où les manifestations de la nature sont craintes et respectées.
Et puis, dans ce roman, il y a le reste, nettement moins folichon… Pauvreté de style, dialogues doucereux… On suit les tribulations d'une bande d'ados bien sages, bien proprets qui se reniflent, s'amourachent, s'acoquinent, se chamaillent, boudichonnent, se rabibochent…. 450 pages quand même ! Quant aux vieux, virer dans la pochardise, la perversité ou l'imbécilité crasse !!! Cerise sur le gâteau : l'emploi éhonté des diminutifs ! Alex, Heph, Zo, etc…. C'est parfois drôle, parfois horripilant… C'est peut-être du young adult, ce qui n'est plus mon cas depuis une bonne paire d'années, mais enfin quand même ! Ou alors, j'ai encore rien compris au truc….
J'ai, malgré bon nombre de passages poussifs ou crispants, pris du plaisir à lire ce livre. En revanche, pour le tome 2, je me tâte encore. Je ne vais pas me précipiter dessus.
Un grand et sincère merci à Babélio (pardon Babe !) et à Robert Laffont (pardon Rob !) pour m'avoir offert ce livre.
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Il fût un temps où les dieux régnaient sur Terre mais, désireux de s'élever vers un royaume plus grand et plus inaccessible, à leur image, ils l'ont abandonnée aux hommes, laissant derrière eux les vestiges d'un monde où la magie et les créatures fantastiques vivaient en parfaite harmonie. Mais les siècles ont passé et, au IVème siècle avant J-C, à l'époque où le futur Alexandre le Grand n'est encore qu'un adolescent plein de fougue et d'ambition, la magie a presque disparu, traquée sans relâche par les impitoyables seigneurs Esariens. Quelques traces subsistent néanmoins, encore endormies chez certains hommes ou servant des desseins bien souvent sombres chez d'autres…

Pour Katerina, jeune orpheline ayant grandi dans un petit village de Macédoine, la magie semble appartenir à un autre temps, celui des contes et des légendes. Seul compte à ses yeux son désir de vengeance et pour cela il lui faut assassiner celle qui a tué sa mère : la reine Olympias. C'est dans cet unique but qu'elle décide de se rendre à Pella, la cité royale, aux côtés de Jacob, son ami de toujours, choisi pour affronter dans l'arène les meilleurs combattants du pays. le hasard, ou le destin, va mettre sur sa route Alexandre, le fils de Philippe II. Une rencontre inattendue qui va ouvrir à la jeune fille les portes du royaume et ainsi lui permettre d'approcher un peu plus de son objectif… C'est sans compter sur les jalousies et les intrigues qui se jouent au coeur du palais. Katerina va devoir faire preuve de ruse et de prudence si elle veut espérer approcher la reine, car certaines forces obscures sont à l'oeuvre et risquent de mettre à mal ses projets…

Avec « le sang des dieux et des rois », Eleanor Herman nous offre le premier tome d'une tétralogie sur fond de fantasy-historique destinée en premier lieu aux adolescents et aux « young adults ». Elle prend le temps de poser le décor, soignant tout particulièrement ses descriptions des us et coutumes de l'époque, des armes et des vêtements afin de nous plonger avec plus de justesse et de réalisme dans l'antiquité. Elle s'attache à nous présenter les personnages clés de l'histoire, au nombre de sept et à tisser les liens qui vont les unir les uns aux autres. L'indomptable Katerine, le maladroit Jacob, le stratège Alexandre, Héphestion, son garde du corps, Cynané, sa demi-soeur, Olympias, sa mère ainsi que Zofia, princesse persane fiancée à Alexandre, sont autant de narrateurs qui se succèdent et se dévoilent avec plus ou moins de résistance. Chacun est animé par une quête secrète et fait montre d'une rage féroce pour parvenir à ses fins, ce qui donne lieu à de nombreux rebondissements et crée chez le lecteur une impatience et un désir d'en découvrir plus…

Un roman prenant et dynamique donc, porté par des personnages plutôt attachants, que l'on prend plaisir à retrouver. le style de l'écriture, sans être particulièrement recherché, est plaisant et facile mais souffre d'un langage trop familier, qui se veut jeune et d'actualité, peut-être pour plaire à un public plus large, mais qui dénote dans ce contexte historique marqué par la grandeur de son personnage principal... La part de magie et de fantastique est encore plutôt ténue et n'empiète pas tellement sur la part plus « réaliste », mais la fin du roman laisse imaginer que la tendance pourrait s'inverser dans les tomes suivant ce qui, si l'auteur dose bien, pourrait apporter une part d'imaginaire tout à fait plaisante.

Bref, malgré certaines réactions quelque peu puériles et parfois mièvres des personnages (en même temps ce sont des ados ! :P) et une intrigue parfois prévisible, je dois dire que j'ai pris du plaisir à la lecture du « Sang des dieux et des hommes ». Un roman idéal pour se changer les idées et passer un bon moment, surtout quand on aime l'histoire et la mythologie !

Un grand merci à Babelio et aux éditions Robert Laffont pour ce partenariat !
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Une lecture qui a du bon et du moins bon. le Sang des Dieux et des Rois campent dans un décor antiquisant. On est à l'époque d'Alexandre le Grand, mais avant qu'il soit grand. Un Alexandre adolescent. Une époque où la magie est présente, voire même pourchassée.

Eleonor Herman donne vie à des adolescents, certains fictionnels, d'autres réels. A ce titre, elle prend quelques latitudes avec L Histoire et nous offre un récit clairement axé adolescent.
Sans être complètement happé par le récit, je reconnais que ça se lit. J'ai fini par m'attacher au personnage de Cyn et de Kat, voire même d'Heph. La fin laisse présager une suite que je lirais par curiosité, ne serais-ce que pour savoir le destin de ses personnages...

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Reçu dans le cadre d'une masse critique spéciale, le sang des dieux et des rois m'a vraiment posé problème.
A la lecture d'abord qui m'a parue interminable. Puis à l'écriture de cette chronique que je remets depuis un petit moment déjà, rechignant toujours à malmener une oeuvre quelle qu'elle soit par respect pour le travail et l'implication de l'auteur.
Mais, honnêteté oblige, impossible de partager l'enthousiasme constaté ici et là.

J'ai hésité entre une notation à deux ou trois étoiles pour, au final, me décider à l'indulgence.
Peut-être n'étant plus tout à fait "young adult" suis-je passée à côté de quelque chose ?

Si je devais résumer l'impression générale que m'a laissée ce livre, je parlerais des "feux de l'amour dans l'Antiquité". On suit le destin de quelques adolescents aux prises avec des jeux de pouvoir qui les dépassent, des envies de vengeance qui les dirigent et surtout les tourments d'amour et d'amitié qui les malmènent. Tout cela aurait pu être passionnant si le traitement
n'était pas aussi transparent ni l'écriture si dénuée de finesse ou de profondeur.
Sans être complètement indigente, j'ai trouvée cette dernière d'une banalité propice à l'ennui . Aucune richesse de vocabulaire sauf dans les descriptions de la vie dans l'Antiquité .
Pour ce qui est hélas de la peinture des évènements ou des émotions, le tout est plutôt inconsistant.
Quelques citations d'Aristote ou Hérodote viennent émailler le récit sans vraiment l'enrichir, posées généralement en début de chapitre. Parce qu'on parle d'Antiquité, on cite les auteurs de l'époque. L'impression d'une obligation plutôt que d'une réelle pertinence.

Sur le fond de l'histoire, je n'ai pas réussi à me passionner pour les aventures de ces jeunes gens jetés dans la tourmente et s'il ne s'était agi d'une opération masse critique, j'aurais abandonné ma lecture dès le premier tiers du récit. Non pas que l'ensemble soit dénué de tout intérêt, ni les personnages insipides mais il m'a vraiment manqué une certaine richesse dans la vision de l'auteur. Un nuancier plus chatoyant ,une palette d'émotions plus colorée.

Alors oui, on parle bien de littérature "young adult" et je suis loin d'être une spécialiste aussi je me garderais bien de faire une généralité mais le genre n'exclut certainement pas richesse et profondeur. L'idée de proposer un roman de fantasy en nous plongeant dans la jeunesse d'Alexandre le Grand est ici, à mon goût, aussi alléchante que mal exploitée.
On a certes droit à de bonnes descriptions de la vie quotidienne de l'époque, et il semble que la réalité historique soit respectée mais on reste en surface et l'ennui pointe son nez assez rapidement.
Par exemple, pourquoi se priver de nous raconter un peu plus en détails l'apprentissage d'Alexandre aux côtés d'Aristote ? Voilà qui aurait pu apporter à l'ouvrage un peu de cette épaisseur qui lui manque.

Alors, et pour finir sur une note positive, heureusement que magie et mystère viennent envelopper le récit d'un voile sombre et inquiétant, me délivrant pour un peu de ma lassitude.
Pas suffisant toutefois pour que j'ai envie de poursuivre la lecture des tomes à venir.

Merci à Babelio et aux éditions Robert Laffont qui m'auront au moins donné envie de m'atteler enfin à la biographie d'Alexandre le Grand en trois tomes qui traîne depuis longtemps déjà dans ma bibliothèque !
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Le Sang des Dieux et des Rois est un roman de fantasy historique : l'intrigue se fonde sur des faits historiques en y incluant des éléments de fantasy (magie, créatures surnaturelles...). Ici, le récit s'inscrit dans la Grèce antique sous le règne de Philippe II de Macédoine qui emmène le gros de son armée assiéger Byzance, laissant la régence à son fils Alexandre (le futur Alexandre le Grand !). Or, cette mission vient momentanément ajourner les plans de l'adolescent, qui projetait secrètement, en compagnie de son fidèle ami Héphestion, de partir à la recherche de la Fontaine de Jouvence, puits capable de guérir tous les maux et d'apporter la puissance spirituelle à qui boira de son eau. Sa quête est encore plus sérieusement compromise avec l'arrivée de deux paysans, Jacob et Katerina, et la participation du premier au Tournoi de Sang pour en remporter la récompense qui permettrait à Alexandre et Héphestion de financer leur projet.

Dans le même temps, la présence entre les murs de Pella des seigneurs ésariens laisse planer une ombre inquiétante : ces hommes forment une sorte de fraternité guerrière ayant voué leur existence à la traque des magiciens et sorciers pour éradiquer la magie de la surface de la terre. Or, la Macédoine est le dernier royaume à s'opposer à leurs desseins...

Moi qui suis un peu amoureuse de Philippe de Macédoine et qui adore tout ce qui a trait à la Grèce antique, j'ai donc débuté ma lecture avec un plaisir anticipé. Si celle-ci fut on ne peut plus plaisante, je dois avouer que je me suis sentie déroutée par le style d'écriture : l'histoire est écrite au présent de l'indicatif, or, je n'en suis pas très friande (si, pour une nouvelle, ce temps ne me pose pas de problème, pour un roman de plus de 400 pages, cela m'a un peu crispée durant ma lecture !).
En outre, j'ai été très surprise par l'emploi abusif des diminutifs : Kat pour Katerina, Alex pour Alexandre, Cyn pour Cynané, Héph pour Héphestion, Zo pour Zofia... manquait plus que Phil pour Philippe et là, j'avoue que j'aurais été tout à fait blasée (la fonction royale n'aurait d'ailleurs pu supporter un tel manquement à l'étiquette !!^^)... Bref, je connaissais la manie des Anglo-saxons de donner des diminutifs à tout-va mais pas à ce point-là ! Néanmoins, si les surnoms n'avaient été réservés qu'aux dialogues, cet usage ne m'aurait pas agacée plus que cela, mais ils étaient presque systématiquement employés dans la partie narrative... et je dois dire que cette pratique m'a également crispée...

Autre réserve : les facilités narratives auxquelles cède l'auteure pour faire avancer l'intrigue ou sortir ses personnages de situations mauvaises (je pense à la fuite de Zo, aux informations récoltées un peu trop facilement par Kat, à la découverte des passages secrets...)...

Tous ces petits couacs m'ont finalement poussée à m'interroger sur la destination de la collection R des éditions Laffont : après recherches, il s'avère que cette collection s'adresse aux adolescents et jeunes adultes, ce qui m'a aidé à comprendre certaines de mes réticences, ainsi que la faiblesse de l'intrigue de base et l'évidence de certains indices (j'ai ainsi très rapidement deviné le secret lié à Kat).

Dernier petit point négatif : la foultitude des personnages et des intrigues. Alors que cet aspect ne m'avait pas dérangée avec Game of thrones car l'auteur prenait vraiment le temps de s'attarder sur eux, ici, j'ai trouvé que ces éléments manquaient de développement, ce qui fait que l'on ne s'attache pas tout à fait aux personnages ni que l'on assimile tout à fait certains aspects de l'univers iré-inventé. J'aurais aimé en apprendre davantage par exemple sur les seigneurs ésariens ou les Dévoreurs d'âme ou encore le monde si varié de la magie...

Par contre, la partie purement historique est celle qui m'a le plus enthousiasmée. On sent que l'auteure s'est documentée, non seulement sur la situation géopolitique du monde antique mais également sur la vie quotidienne de ses habitants (armement, nourriture, hygiène, vêtements, éclairage, système de chauffage...), si bien que l'on se sent complètement immergé dans l'histoire. J'ai adoré tous ces petit détails réalistes qui donnent de l'authenticité au récit...
Le Sang des Dieux et des Rois est indéniablement un roman ambitieux pour le lectorat visé.

Concernant l'édition, l'objet livre en lui-même est très beau : j'ai beaucoup apprécié la couverture ainsi que la mise en page et l'ornement typographique. A l'intérieur, nous avons droit à une très jolie carte. de même, j'ai apprécié le fait que chaque partie débute par une citation d'Aristote. Tout cela contribuait pour ma part à agrémenter ma lecture...

Malgré ses défauts, le Sang des Dieux et des Rois est un livre extrêmement agréable et plaisant à lire, même si certains points m'ont quelque peu crispée durant ma lecture. J'aurais aimé un peu plus de développement sur les personnages ou l'univers de fantasy mais j'aurais sans aucun doute du plaisir à découvrir la suite, d'autant que j'ai fini par m'attacher à Héphestion, qui bénéficie de plus de développement que les autres...

Je remercie les éditions Robert Laffont ainsi que Babelio pour ce partenariat !
Lien : http://parthenia01.eklablog...
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Je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé ce roman : à peine commencé, je n'ai pas pu le lâcher et je l'ai terminé en une soirée. L'histoire est très prenante, elle mélange des histoires de coeur, des complots et un lot de secrets assez lourds. Et tout cela dans un univers assez riche en magie et en rituels qui va bien plus loin qu'une simple croyance dans les dieux grecs. Les personnages sont intéressants et attachants, et j'avais envie de connaître leurs parcours (sauf pour l'un d'entre eux mais j'y reviens par la suite).

Mais est ce que j'ai envie de lire la suite ? Pas tant que ça. D'abord à cause de l'aspect juvénile global. Quand j'ai commencé ma lecture, j'ai été frappée par l'emploi de diminutifs pour tous les prénoms des héros : Katerina devient Kat, Alexandre Alex, Zofia Zo, etc. et ça gâche complètement l'ambiance. Pour moi, c'est un peu comme si dans le Seigneur des anneaux, Gandalf appelait les hobbits « mes petits choux », ça ne colle pas. Et de manière générale, les héros étant tous jeunes, j'ai eu l'impression que les enjeux dépassaient les personnages. Et que des jeunes gens réussissent à tout gérer et à tout décider pour de tels événements, je trouve que ça entame la crédibilité de l'histoire. Et ça va même plus loin, car même les adultes ont une attitude d'adolescents. Je ne peux pas mieux l'expliquer sans vous révéler des éléments essentiels mais vraiment, j'ai eu la sensation d'avoir une bande d'ados dans une histoire faite pour des adultes.
Et puis il y a les révélations trop brusques, la ligne temporelle qui me semble assez bizarre et les événements complexes qui sont survolés. Certains éléments ont été évidents, ne serait-ce qu'en ce qui concerne Katerina, mais aussi pour Jacob puisqu'on l'auteure finit par le traiter différemment des autres personnages. Et il y a le cas de Zofia, seul personnage qui n'est pas directement lié aux autres et dont le destin n'est donc pas intéressant. Elle a tout du cheveu sur la soupe et si elle doit intervenir par la suite, il aurait mieux valu attendre avant de la présenter car là, elle est totalement inutile.

Sincèrement, ça se lit vite et bien, et c'est une histoire intéressant avec un univers sympathique. Mais je n'ai pas ressenti le pincement au coeur qu'on a quand on s'est vraiment attaché à des personnages ni cette impression de sortir d'une bulle quand l'univers est si captivant qu'il m'a emportée.

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Je remercie infiniment Babelio et les éditions Robert Laffont pour cette opération Masse critique privilégiée.

C'est sans hésiter que j'ai souhaité recevoir ce livre, nouveauté young-adult du moment. Et même si ce ne fut pas un coup de coeur, j'ai passé un bon moment avec ce roman.

L'auteur tisse une trame complexe, et nous présente à travers de nombreux portraits différents archétypes de héros. Elle a choisit comme théâtre de leurs aventures la Macédoine et commence son récit en 340 av JC. L'Antiquité est somme toute assez peu représentée en littérature de l'imaginaire et encore moins en littérature jeunesse. On saluera donc dans un premier temps, l'originalité de ce décor et la volonté d'Eleanor Herman de nous faire revivre à sa manière la vie du célèbre Alexandre le Grand. Nous le retrouvons ici tout jeune, à peine sorti de l'adolescence, aux côtés du nom moins célèbre Héphaistion. L'histoire est bien évidemment romancée et prend la tournure d'un roman de fantasy classique, auquel il manquera toutefois de la profondeur pour rester dans les mémoires. Car en effet, une fois refermé on oublie assez vite le sort d'Alexandre, Katerina, Jacob et Sofia.
Si le début met du temps à se mettre en place, puisque l'on fait connaissance petit à petit avec tous ces nombreux protagonistes, le puzzle s'assemble au fil des chapitres, et la rencontre entre certains des personnages facilite l'acclimatation du lecteur. Leurs tempéraments s'affirment, leurs desseins sont dévoilés, et on réalise de quelle manière chacun aura son importance dans l'intrigue.

Dans la veine des romans jeunesse actuels, le style est simple, fluide, sans fioriture, permettant de nous concentrer uniquement sur l'intrigue.
Ce n'est peut-être pas un roman inoubliable, il mériterait d'être un peu plus étoffé, mais il reste agréable à découvrir, et l'on se prend vite au jeu, happé dans le tourbillon des intrigues de cour et surpris par la tournure des évènements. Je lirai très certainement la suite mue davantage par curiosité que par réelle envie.
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Alexandre le Grand, la Macédoine, la Grèce antique, voilà qui fait rêver. Il n'en fallait pas plus pour que je me rue sur cette proposition de partenariat avec Babelio. Depuis que j'ai découvert les romans de fantasy historique, je ne me lasse pas d'en découvrir de nouveaux.

Néanmoins je dois dire que je ressors de cette lecture avec un avis un peu mitigé, alors même que la liste des points positifs est longue. Tout d'abord c'est un roman choral où l'auteur met en scène alternativem
ent et sans ordre sept personnages que nous suivons dans des chapitres qui leur sont consacrés. Quatre principaux : Alexandre, Hephestion son ami, Katerina et Zofia. Trois secondaires : Jacob, l'ami de Katerina, Cynané et Olympias respectivement la demi-soeur et la mère d'Alexandre.

J'adore ce type de roman, d'autant que l'auteur facilite la lecture en utilisant toujours la narration à la troisième personne. C'est censé augmenter le rythme de lecture car en quittant un personnage, on a hâte de le retrouver. Sauf que cela n'a absolument pas marché pour moi car je ne me suis attachée à aucun. Je les ai trouvé assez creux, aucun ne m'a fait vibrer. Très caricaturaux également, la palme revenant à la princesse Zofia, nièce du roi de Perse. Amoureuse d'un soldat, elle fuit le palais avec juste quelques bijoux lorsqu'on lui annonce ses fiançailles avec Alexandre de Macédoine. Zofia est la parfaite caricature de la niaiseuse, sans consistance à qui j'aurais volontiers donné quelques claques pour la faire réagir. Hormis son sursaut incarné par sa fuite, elle est d'une passivité... lassante.

Bon, c'est un roman jeunesse et ceci doit expliquer cela. Est-ce aussi pour cela que l'auteur a utilisé tout le long des diminutifs pour ses personnages ? Je ne sais pas, mais j'ai trouvé que des Alex, Kat, Heph et Zo ne collaient pas du tout avec l'ambiance antique et j'avoue que ce petit détail m'a beaucoup irrité.

L'intrigue est sympa même si j'en ai supputé très vite la chute et là encore je mettrai cela sur le compte de la jeunesse du public visé.

Passons aux points positifs tout de même ! L'époque choisie bien sûr et l'érudition de l'auteur dans ce domaine se sent nettement. Les descriptions des décors, des us et coutumes, de l'habillement des princes, des paysans en passant par les guerriers, la nourriture et le type de cuisine également différents selon les régions, tout cela est très intéressant. Et bien sûr les différents dieux et les croyances d'alors, le pouvoir des oracles... c'est tout simplement passionnant.

Fantasy oblige, la magie. le Sang-serpent : La magie de l'esprit. le Sang-terre : la magie du corps, ou bien encore le Sang-fumée... (et non, je n'en dévoilerai pas plus). Ce qui est dommage c'est que les explications des dites magies n'arrivent que vers la fin de cet opus.

De belles batailles, notamment la première d'Alexandre où l'on sent poindre le grand stratège de guerre qu'il deviendra. À noter également car c'est suffisamment rare, une belle participation féminine, et très originale d'ailleurs, lors de cette première bataille.

Un bestiaire imaginaire avec des hypothétiques pégases qui font rêver, mais un griffeux bien réel dans l'histoire : une sorte de panthère ailée, immense et sauvage qui terrorise et fait beaucoup moins rêver. Et, frissons garantis, une armée de scorpions et serpents associés !

Le sang des dieux et des rois est un livre qui se lit vite grâce à une écriture simple et efficace, mais qui n'a déclenché en moi aucune passion. Comme si l'auteur s'était efforcée d'appliquer une intrigue aux connaissances historiques qu'elle avait de cette période et de cette région. Puis efforcée une fois encore de rendre cette histoire plus adaptée à la jeunesse. du coup j'ai ressenti comme un décalage, quelque chose de faux et qui ne coulait pas de source. Ceci dit c'était intéressant et je ne regrette en rien ma lecture. A noter également la couverture magnifique de cet ouvrage que je trouve insolite et très adaptée.
Lien : http://bookenstock.blogspot...
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Le Sang des Dieux et des Rois, premier tome d'une trilogie Young Adult, mêle faits historiques à l'époque d'Alexandre le Grand et fantasy, et ce de façon très fluide. Je craignais quelque peu le débordement de magie face à une maigreur historique, et c'est tout l'inverse. On sent un énorme travail de l'écrivain pour la recherche historique certes, mais surtout pour la vraisemblance au quotidien, qu'il s'agisse des coutumes, des vêtements ou de la nourriture. J'ai apprécié la note à la fin du livre dans laquelle elle démêle le vrai du faux et explique certains aspects qui pourraient sembler relever de la fiction alors qu'il n'en est rien. Il est clair à la lecture de ce livre que l'on perçoit la fascination de l'auteur pour cette époque qu'elle parvient à nous transmettre. le côté fantasy est présent mais à moindre mesure : une créature par ci, des dieux par là, un brin de magie autre part. J'ai vraiment apprécié cette pointe légère, non étouffante.

Le récit en revanche comporte quelques maladresses, mais peut-être s'agit-il de choix tout à fait assumé, d'autant que l'on a affaire à un livre destiné à un public adolescent. Certaines péripéties qui se dénouent rapidement, des batailles rapides, des dialogues faciles au ton un peu enfantin et l'utilisation abusive des surnoms m'ont titillée. Néanmoins, pour des adolescents, cela facilite la lecture, sans alourdir le côté historique, tout en leur permettant de se plonger et de découvrir une culture antique qui pourrait éveiller leur curiosité. Indéniablement, le roman est ambitieux.
Le démarrage m'a été un peu difficile, j'ai eu du mal à rentrer dedans, mais il s'agit d'un premier tome d'introduction qui se décante vers la fin. J'attends donc la suite pour pouvoir juger cet aspect. La trame du livre repose sur la vision de 7 personnages dont 6 adolescents. Chaque chapitre est consacré à l'un deux. C'est un procédé qui cartonne depuis quelque temps, et personnellement je ne m'en lasse pas. Cela permet de changer de ton et d'approfondir des personnages en les rendant plus complexes grâce à une psychologie davantage intime avec le lecteur.

Eleanor Herman signe ici sans conteste un récit très travaillé et cherché, plutôt pour les adolescents que pour les jeunes adultes et adultes du fait de certaines simplicités dans le récit et de la tonalité générale.

Merci aux éditions Robert Laffont et à la Masse critique Babelio.
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C'est intriguée, autant par les avis élogieux que par le contexte historique de ce roman, que je me suis lancée dans la lecture du livre d'Eleanor Herman : le sang des Dieux et des Rois, narrant l'enfance romancée d'Alexandre le Grand. Ce premier tome d'une saga dont Warner Bros a acquit les droits pour en faire une adaptation en séries télévisées est certainement une des histoires les plus adultes que j'ai pu lire dans la Collection R.

"Il a d'autres projets, des projets dont son père ignore tout. Et s'ils les mène à bien, il deviendra le plus grand souverain qui ait jamais foulé cette terre."

Dans le sang des Dieux et des Rois, nous suivons le destin lié de plusieurs adolescents pour la majorité en Macédoine. C'est donc tout d'abord le récit d'Alexandre, revenant de son enseignement fait par Aristote et futur roi de Macédoine, qui cherche d'abord un moyen de guérir ses maux et ensuite de montrer, tout au long de ce premier tome, à quel point il peut être digne du trône. Il est accompagné d'Héphestion, un jeune qu'il a recueilli des années plus tôt, et qui est devenu son meilleur ami et son défenseur et protecteur en toutes circonstances. A Pella, nous découvrons aussi Cynané, la demie-soeur d'Alexandre, une "amazone factice" opposée à lui et décidée à arriver à ses fins. Alexandre est destiné à épouser Zofia, une adolescente ayant toujours vécue dans la richesse et qui se retrouve promue à lui malgré elle. En tentant d'éviter son mariage forcé, elle se retrouve à découvrir la vie telle qu'elle est réellement. Bien sûr, le chemin d'Alexandre croise aussi celui de Katerina, avec qui il a immédiatement un lien spécial. Elle se montre déterminée bien qu'elle cache de lourds secrets et elle est très amoureuse de Jacob, un paysan rusé qui se retrouve à participer au Tournoi du Sang.

C'est donc avec une profusion de personnages qu'Eleanor Herman nous raconte la jeunesse d'Alexandre le Grand. Et changeant de point de vue à chaque chapitre, cette abondance finit par totalement perdre le lecteur. Heureusement, les personnages, bien que tous affublés de diminutifs qui deviennent usants à la longue, sont tous très différents, ce qui permet un changement de rythme permanent. D'un autre côté, dans le sang des Dieux et des Rois, ne vous attendez pas à comprendre les ressentis des personnages qui sont peu retranscrits, en particulier pour les garçons.

"Après avoir étudié l'Histoire auprès d'Aristote, Alex sait que les alliés changent de camp à une fréquence alarmante. La plupart des proches de Philippe ont été assassinés – pas par des ennemis avoués, mais par des amis intimes."

Dans le sang des Dieux et des Rois, Eleanor Herman nous dévoile une écriture riche et travaillée, en particulier pour le contenu historique. Elle arrive à diversifier les sujets, passant de l'amour au combat, de la magie (trop peu présente) aux secrets et surtout par la quête du pouvoir. On sent d'ailleurs qu'elle bouillonne d'idées, n'arrivant pas forcément à les condenser de la bonne manière, ce qui nous donne un livre avec une mise en place infinie et une accumulation d'évènements qui n'aboutissent pas vraiment. du coup, elle utilise des facilités pour les faire avancer, employant l'instinct, le bon timing, la chance ou la bonne personne au bon endroit un peu trop souvent. Alors forcément, après des pages à attendre des révélations et une avancée dans l'histoire, on se doute du dévoilement final bien avant de le découvrir. Dommage.

"– Une merveille du monde moderne : le mausolée. Bâti par la reine Artémise pour y abriter la dépouille de son mari, le roi Mausole. Tu vois les deux personnages dans ce chariot, tout là-haut ? Ce sont le roi et la reine. […] Ce monument est un poème en pierre chantant l'amour et la douleur d'avoir perdu l'être aimé."

Vous comprenez maintenant que c'est avec un avis mitigé que je ressors de cette lecture. le sang des Dieux et des Rois est un livre passionnant pour son côté historique et la manière dont Eleanor Herman le raconte, mais décevant dans ses intrigues et l'avancée de son récit.
Lien : http://laura-passage.com/le-..
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