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Sa lecture est parfois exigeante en termes d'attention, mais outre la précision du récit historique et la minutie, je l'ai vécue comme un message d'outre-tombe, qui nous parvient des siècles plus tard sur des hommes, des lieux, à présent disparus et dont la réalité semble tellement palpable. Une vraie émotion lors de la lecture des oracles (oui la lumière est enfin levée sur ces prédictions), sur ceux communiqués par le bruissement des feuilles de chênes, les rites, les liens entre les dieux égyptiens et grecs…
Il m'a conforté dans l'idée que les mots nous survivent et racontent notre humanité, avec toutes ses parts d'ombres, comme les récits sur les souffrances et horreurs infligées aux femmes, vendues, enlevées, humiliées, violées, qui sont un bon rappel pour éviter l'oubli par la réduction à une complainte sur son asservissement de façon vague. Les mots d'Hérodote sont là pour dire précisément ce qui a été perpétré.

Les mots de la fin est un très bon résumé sans dévoiler l'intrigue  « les vengeances impitoyables des hommes leur attirent la haine et le courroux des dieux ».

Mais il ne nous transmet pas seulement la folie des hommes mais aussi la sagesse antique, en citant Solon « à bien des hommes le ciel a montré le bonheur pour ensuite les anéantir tout entier ».
Et l'on repousse les frontières du monde grec bien sûr avec la Perse, l'Inde, les terribles Scythes - déjà rencontrés lors de notre périple en Pologne  car pour certains ils en sont les descendants.
Nous prenons enfin des leçons de stratégie militaire dignes de Sun Zi, comme la politique de la terre brûlée des Scythes qui n'ont rien à perdre, étant un peuple nomade…

Et enfin les expressions de ces peuples que nous découvrons, à l'époque on parlait par métaphores et énigmes…encore les Scythes qui refusent de se soumettre prononcent un comminatoire « je t'invite moi à pleurer » sous-entendant que les perses vont se repentir de leur comportement, ou encore leur message par énigmes à Darius qui envoient comme présents un oiseau, un rat, une grenouille et 5 flèches (interprétation à découvrir dans l'ouvrage 

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"L'Enquête Livres I à IV" de Hérodote.
Je fais une petite critique du livre car je me suis rendu compte que je n'en avais jamais fait.

Pour moi, Hérodote est la personne qui m'a donné envie de faire des études d'histoire. Une personne comme lui, qui a cherché a garder une trace de toute la culture, la mythologie et le monde qu'il a connu pour qu'ç travers les ages on continue à suivre ses découvertes mais également la vie des gens et de l'histoire de leur temps m'a toujours fasciné.
Un grand homme qui est bien le père de l'Histoire (avec un H majuscule). Un homme qui a toujours eu une soif de connaissance mais également avec un visage critique sur tout ce qu'il a retranscrit dans son oeuvre (que ce soit raconter ce qu'une personne lui a dit d'un évènement mais où il donne son avis si il n'est pas forcément d'accord, qu'il donne également son avis sur son propre avis ou encore le fait qu'on l'a critiqué sur des découvertes que ce soit animales, végétales, historiques ou encore géographique et qui finalement ont été réels après les découvertes du XIXe et du XXe siècle).

Ce livre (je n'ai pasencore commencé les 5 à 9) et pour moi un résumé de ce qu'une personne qui cherche à vouloir découvrir plus loin de son confort et continuer à apprendre peu apporter à l'humanité.
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Vous aimez vous plonger dans l'histoire antique ? Vous avez toujours été fasciné par Athènes et les cités grecques ? Vous vous êtes toujours demandé pourquoi Darius, le Perse, a voulu conquérir la Grèce ? Hérodote d'Halicarnasse, le grand historien grec, vous offre un voyage extraordinaire dans les méandres d'une gigantesque enquête au coeur du monde antique.

Les « Histoires » ou « Enquête » d'Hérodote permettent de comprendre l'origine d'un conflit se perdant dans la nuit des temps.

Hérodote a répertorié au cours de ses voyages les nombreux indices et informations concernant les guerres médiques or il n'en parlera qu'au livre VI, que je n'ai pas encore lu car je me suis arrêtée au livre IV. Qu'y a-t-il avant ces guerres médiques ? C'est ce qu'expose Hérodote dans les livres I à IV : il y a, avant, la croissance de l'empire perse jusqu'au moment de ces dernières. Il raconte comment trois souverains successifs, Cyrus, Cambyse et Darius, après avoir mis sous leur domination les Lydiens de Crésus, s'attaquèrent à l'Asie Mineure et à l'Assyrie, objet du Livre I, puis à l'Egypte, sujet du Livre II, à Samos, Livre III, et enfin au Scythes, à la Libye et aux Thraces, au Livre IV.

Ce qui désarçonne un peu c'est qu'Hérodote ne se situe pas dans un esprit historique et ne déroule pas les événements dans l'ordre chronologique. Une fois habitué, la lecture et les divers raccords aux événements s'effectuent à l'aide des notes du traducteur André Barguet et de son excellente préface.



Il ne commence pas par les souverains perses : il ouvre le livre I par l'histoire de Crésus, le premier des princes « barbares », c'est à dire non grecs, a avoir soumis certains Grecs et on ne rencontre Cyrus que lorsqu'il a vaincu Crésus. D'un bout à l'autre des quatre livres, Hérodote organise son récit avec de très longues parenthèses dans une sorte de patchwork de pièces cousues ensemble : ces pièces sont comme des monographies pouvant être indépendantes les unes des autres.

Ainsi quand il explique la prise de Babylone par Cyrus, il décrit d'abord la ville, ses habitants, leurs coutumes et habitudes, il parle des grands rois et reines, leurs hauts faits et leurs grands travaux, il réalise un travail d'ethnologue et une fois ce travail achevé, il en vient à la prise de la ville. Ces longues parenthèses sont présentes parce que son ouvrage n'est pas destiné à être lu mais à être entendu d'un public d'auditeurs.



Ce qui est fascinant dans « L'enquête » c'est d'appréhender la vision du monde d'Hérodote qui n'est pas celle des géographes aujourd'hui. le monde est constitué, pour lui, uniquement par l'Asie, l'Europe et la Libye et pour le Grec qu'il est, seule la Ionie peut être considérée comme un pays civilisé... le reste n'est que barbarie. Aussi place-t-il l'Ionie au centre du monde connu tel qu'il se l'imagine, avec un centre et ses limites.

Son monde est un centre climatique également : en dehors de l'Ionie où le climat est agréable, il ne peut avoir que contrées soumises au froid et aux averses ou des contrées soumises à la sécheresse et à d'insoutenables chaleurs.

Cependant, son ethnocentrisme ne l'empêche pas de voyager en Egypte ou en Asie Mineure afin de collationner les témoignages, in situ, nécessaire à son ouvrage. Certes, il porte toujours son regard de Grec sur ce qu'il voit ou entend, ce qui n'occulte pas le fait qu'il a pris des risques certains car entreprendre des voyages au long cours comme il l'a fait est oeuvre de tout une vie.

Les confins, comme la Libye, sont peuplés avec profusion d'arbres, d'animaux sauvages inconnus et forcément merveilleux. Les peuples des confins ont des cultures différentes et intéressantes tout en ayant, malgré tout, des coutumes grossières par rapport à la Grèce.



J'ai lu Hérodote pour voyager dans le monde ancien du pourtour méditerranéen, celui du berceau de nombreuses civilisations qui ont éclairé le monde antique, aux côtés d'un esprit curieux de tout, avide de savoir et de partager ses connaissances et ses idées. Avec lui, j'ai appris ce qui se disait à Sardes, Suse, Milet, Memphis ou Athènes, ce que les conteurs des rues ou les guides dans les sanctuaires racontaient aux passants. Ce fut une plongée dans un lointain passé où les faits historiques se mêlent aux épopées, légendes, prophéties, récits et traditions religieux.

Hérodote pose les jalons des recherches historiques et ethnographiques pour que les contemporains de toute époque puissent s'emparer de toutes traces laissées par leurs prédécesseurs pour tenter de comprendre le passé.

« L'enquête » d'Hérodote tient aussi bien du reportage de terrain que du roman car il a réussi à passionner l'ancienne étudiante en Lettres Classiques que je fus.
Lien : https://chatperlipopette.blo..
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« L'enquête, livres I à IV » est à lui seule une véritable bibliothèque ambulante véhiculant une gigantesque masse de données sur les peuples de l'Antiquité.

Les récits d'Hérodote sont la plupart du temps aussi remarquables que passionnants, car précis, minutieux, et objectifs sur les peuples dits comme « Barbares » par les Grecs de l'époque à savoir les Perses, les Scythes, les Égyptiens, les Éthiopiens et les Lybiens.

Bien sur des erreurs et exagérations existent, l'auteur a également recours au merveilleux pour expliquer certains faits complètement irrationnels mais ceci ne fait que rajouter au charme de ce récit hors du commun.

La fin de « L'enquête, livres I à IV » nous laisse donc avec l'impression de l'émergence d'une gigantesque et quasi invincible machine à conquérir le monde, la Perse de Darius qui se fait de plus en plus menaçante face à la petite et fragile Grèce composée de ses cités-micro états en permanence en conflit.
Lien : https://lediscoursdharnois.b..
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Premier reportage de l'histoire et premier témoignage de civilisations.
Remarquable de précisions et d'observations tant par ses imprécisions et ses détails.
Richesse d'histoire et de littérature à faire connaître et découvrir au plus jeune dans leur quête de réponses et de questions.
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Pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, l'homme est sinon maitre, du moins responsable de son destin. Exit les coups tordus des Dieux en faveur de l'un ou l'autre des mortels. L'Histoire moderne est née (Cicero dixit).
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une invitation au voyage dans le monde antique. On suit herodote des bords de la méditerranée jusqu'aux confins de le perse. le tout écrit avec beaucoup d'humilité et de bon sens!
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Un monument, à lire absolument au même titre que Montaigne. Autant de curiosité, d'humilité et de relativisme que lui. Un historien d'avant l'histoire, qui a travaillé sans archives, sans documents, en s'appuyant sur des témoins directs, des acteurs des événements et des informateurs. Un grand voyageur aussi...
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Père de l'Histoire, Hérodote livre dans son "Enquête" un témoignage riche et certainement très intéressant pour tous ceux qui se passionnent pour l'Antiquité ou qui en ont fait leur profession. En ce qui me concerne, l'ouvrage provoque surtout de l'ennui sur la durée. Acheté durant ma frénétique période "Antiquité", c'est probablement le livre à mettre dans la pile "Je n'aurais pas dû..."
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