AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,82

sur 297 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
L'histoire est racontée par un habitant du village de Monieux (l'auteur himself, propriétaire d'une résidence secondaire) qui y découvrant les vestiges d'une communauté juive au moyen âge décide d'enquêter. Il tombe alors sur un document très court mentionnant une jeune catholique, Vigdis, qui s'est enfuie de Rouen en 1088 avec le fils du grand rabbin de Narbonne. La jeune fille, convertie au judaïsme par amour, est tombée enceinte pendant le long périple entre Rouen, Narbonne puis Monieux (Vaucluse). Ensuite... non, je vous laisse découvrir la suite assez... rocambolesque.

Ce jeune couple est charmant qui coure parmi les petites fleurs, les ruisseaux et les oiseaux chantant. Mais leur traversée d'une France imaginée au moyen âge par Stefan Hertmans est fort longue et pour tout dire assez fastidieuse. D'autant que l'auteur se met en scène et alterne son propre périple à la recherche d'indices avec celui des deux amoureux poursuivis par les chevaliers du père de Vigdis. Que dire de la suite où les croisés se mêlent à l'affaire et poussent la jeune mère à partir à la recherche de ses enfants kidnappés.

Je dois avoir un problème avec les romans historiques se passant au moyen âge. Le Coeur converti pas plus qu'en son temps Du domaine des murmures ne m'ont vraiment convaincue. Ici trop d'invraisemblances, trop de suppositions, trop de baguenaudages dans la campagne ont eu raison de mon intérêt. Mais au vu des critiques très positives je pense que je n'ai pas su saisir la substantifique moelle de ce roman.
Commenter  J’apprécie          827
Parcourant dix siècles plus tard l'itinéraire de la jeune rouennaise Vigdis Adélaïs, fille de riches Normands, Hertmans imagine, tente de reconstituer la vie de cette chrétienne qui s'enfuit avec le fils du Rabbin vers Narbonne puis se cache dans une petite communauté juive du Vaucluse qui n'échappe pas au pogrom de l'armée en partance pour les croisades en emmenant ses enfants. Elle partira pour Jérusalem à leur recherche.

Je crois que cette histoire dans un monde plein de serpents a manifestement plus passionné l'auteur que moi.
Commenter  J’apprécie          282
Enquête passionnante d'un écrivain subjugué par le destin tragique d'une femme des temps lointains. Cette femme, Vigdis (qui signifie en normand "déesse du combat"), née en 1070 d'un père Normand converti et d'une mère d'origine flamande et franque (qui lui donne comme deuxième prénom, celui d'Adélaïs, moins païen à ses yeux) se convertit au judaïsme par amour pour le jeune David qu'elle épouse contre le gré de ses parents. Tiraillée entre sa culture chrétienne et sa nouvelle religion, Vidgis sera prise dans les horreurs de l'histoire ; la chasse aux juifs, les pogroms, la feront basculer dans une fuite vers la survie. Stefan Hertmans dresse un portrait d'une femme sensible, qui doute, se trompe parfois, sans cesse poursuivie par une culpabilité dévorante. Les intermèdes dans le temps présent n'atténuent en rien le souffle du récit ; bien au contraire. Cest le coeur bien serré que j'ai refermé ce roman.
Commenter  J’apprécie          270
Je retrouve Stefan Hertmans avec un nouveau roman-récit, moins touchant que « Guerre et Térébenthine ». Et donc moins convaincant.

Dans « le coeur converti », Hertmans imagine la vie d'une jeune rouennaise convertie au judaïsme à la fin du XIème siècle qui aurait séjourné dans le village où l'auteur a décidé de se retirer. Pourquoi a-t-elle quitté sa famille, son milieu et ses richesses ? Pourquoi s'est-elle convertie au judaïsme ? Pourquoi retrouve-t-on sa trace en Egypte ?

Hertmans mène l'enquête près de mille ans plus tard, prend la route et tente de retracer la vie de cette jeune femme, dans une Europe en pleine crise, en plein chaos, et en proie aux fanatismes religieux, à l'intolérance et à la colère du peuple affamé et exploité. Il démystifie les Croisades, rappelle les nombreux pogroms qui ont eu lieu en France dans ces temps troublés du Moyen Age, et l'intérêt historique de ce roman est indéniable. L'auteur aime l'Histoire, pas de doute là-dessus, mais peut-être aime-t-il plus l'histoire des lieux (à nouveau quelques anecdotes savoureuses sur des lieux lourdement imprégnés d'histoire) et des événements que celle des hommes …

Et c'est là que le bât blesse … car ce n'est pas l'homme de « Guerre et Térébenthine », l'homme doté de sens et de coeur, qui écrit ici, mais plutôt l'homme cultivé qui donne sa vision de cette époque, avec précision, certes, mais sans empathie. La pudeur présente dans « Guerre et Térébenthine » s'est muée en froideur. Même l'oeil du peintre, qui nous avait décrit si joliment les tableaux de la Flandre du début du XXème siècle, a disparu.

Du coup, j'ai eu du mal à croire à cette histoire. On sait très peu de choses sur ce que l'héroïne ressent, sur ce qu'elle pense, sur le chemin spirituel qui l'amène à la conversion. Je la suppose passionnée, amoureuse, tremblante pour son homme et pour ses enfants. Et probablement éprise de liberté, voulant décider elle-même de sa vie, de son destin, obstinée même peut-être. Une femme hors du commun qui abandonne sa famille d'ascendance nordique et flamande, sa région pluvieuse, son milieu de riches commerçants, sa religion, bref tous ses privilèges, tous ses acquis pour l'amour d'un jeune Juif, érudit, originaire du Sud de l'Europe. Une femme qui fait des choix et qui les assume. Une histoire d'amour passionnel mais probablement plus encore.

Non l'héroïne de Hertmans est bien pâle. Certaines de ses réactions ou de ses décisions sont assez incompréhensibles, comme lorsqu'elle voit arriver les Croisés au village, avec indifférence presque … Ou lorsqu'elle décide de s'établir en Egypte …

En résumé, je n'ai pas vibré. Pourtant je suis sûre que la vie de cette femme, que les paysages traversés, que les personnes rencontrées se prêtaient à la poésie, à la musique, au lyrisme, à l'émotion. Un très bon livre historique, mais un roman tout à fait dispensable…
Commenter  J’apprécie          172
Fin du XIe siècle. Une jeune chrétienne rouennaise s'éprend d'un jeune Juif originaire du Midi. C'est évidemment le scandale. Ils doivent fuir. Ils se réfugient dans un petit village du Vaucluse, où, justement, l'auteur du roman a une maison. Arrive le temps des croisades. Le monde devient dangereux. C'est de nouveau la fuite, je n'en dis pas plus.
C'est un roman d'aventures, c'est aussi un roman historique, c'est une quête de la vérité menée avec de rares indices qu'il faut interpréter et romancer puisque le livre est intitulé roman, c'est cruel mais c'est plus : c'est le roman d'une héroïne d'une indomptable volonté, c'est le portrait d'une époque et d'une société fracturée par ses communautés religieuses.
L'homme du XXIe siècle que je suis, s'est quand même posé une question qui est, c'est évident, anachronique : si l'appartenance à une communauté (ici la chrétienne) est une aliénation, sinon une prison, pourquoi changer pour en adopter une autre (ici la juive) ? Même si c'est par amour !
Commenter  J’apprécie          151
L auteur ,belge d expression flamande ,passe apparemment ses vacances et ses vieux jours à Monieux ,village provençal dont il est amoureux , au paysage minéral ,écrasé de soleil .

Ce roman repose sur Des faits réels que l auteur a tiré de l oubli en faisant moultes recherches (les autres critiques vous content tout cela en détail )
au moyen âge ,une jeune fille chrétienne et normande de bonne famille prend la fuite avec un beau brun aux yeux noirs irrésistibles ,juif séfarade et fils du rabbin de Rouen.
Inutile de dire que ,prise par ses sens comme dirait mon arrière grand mère ,elle défie toutes les conventions de l époque ,une jeune femme de son rang ayant à l époque , juste le droit de la fermer et d épouser un homme , chretien ,que ses parents après avoir computé le meilleur rendement sur investissement ,lui auront choisi .

Il est beaucoup question de fuites dans ce roman , Hamoutal , fuyant sans cesse :de Rouen à Narbonne ,de Narbonne à Monieux ,après un saisissant pogrom où elle perd son mari ,de Monieux à Narbonne en Égypte via l Italie etc...remariée en cours de route mais bien vite enfuie , violée par un riche marchand ...
l auteur qui nous tient au courant de ses recherches à mesure que le roman se dessine ,nous avoue avoir du mal à suivre et retrouver les traces de cette fougueuse jeune femme
Intéressant :l auteur nous laisse deviner que les sources sont floues ,que l on peut supputer mais pas affirmer ...
L'histoire est une reconstruction romanesque ,le nier ou le refuser ôterait le sel de ce roman et son intérêt : que faire avec Les quelques éléments dont l auteur est certain :un article universitaire bourré de références et de notes en bas de page que seuls qq spécialistes poussifs liraient ?

Je rapprocherais ce roman des ouvrages de Stephen Greenbladt (the swerve) mais avec le talent d orfèvre d un Alessandro Baricco
Style concis ,pur qui se fait oublier ,du grand art

——Un bémol : les mésaventures et la trajectoire d Hamoutal sont parfois peu crédibles,dans ses multiples fuites où elle est perpétuellement enceinte ou allaitante ,elle semble indifférente au sort de ses enfants survivant qu elle traîne avec elle , préférant s embarquer seule et de façon assez improvisée ,vers Jérusalem ,sans aucune information valable sur le lieu de residence de ses deux premiers enfants ,enlevés par les croisés.
J imaginerais plutôt une jeune mère recherchant un minimum de sécurité pour assurer la survie des ses nouveaux nés
Après une longue errance elle reviendra mourir sous les remparts de Monieux ,seule , 2 enfants morts en route .et les deux autres jamais retrouvés
La réalité dépasse la fiction ,ok mais à ce point là??
Commenter  J’apprécie          120
Plonger dans "Le coeur converti", le roman de Stefan Hertmans – le mot est écrit sur la première de couverture – c'est se préparer à nager dans une eau trouble, à affronter une période noire de l'histoire des religions, à naviguer allègrement entre roman et documentaire, entre réflexions et explications de l'auteur, entre moyen-âge et 21ème siècle.

Vigdis, chrétienne aux cheveux blonds et yeux bleus est le personnage principal de ce roman né d'une réalité datant du onzième siècle. C'est en effet de Monieux dans le Vaucluse que tout part. L'auteur, qui y vit, apprend que le village a été victime d'un pogrom dans les années 1090. Il décide de découvrir des indices et un document trouvé au Caire le met sur la voie. La jeune femme, tombée amoureuse de David, étudiant à la yeshiva de Rouen, se convertit au judaïsme. Elle le suit dans le sud à…Monieux pour échapper aux chevaliers lancés à ses trousses et chargés de la ramener à son père. le couple sera toutefois confronté aux croisés de plus en plus nombreux à rejoindre Jérusalem. David y laissera la vie et leurs deux aînés seront enlevés… Une vie douloureuse commence alors pour la jeune femme et son troisième enfant, rescapés des horreurs.

J'ai aimé la beauté de l'écriture, travaillée, délicate, brossée tel un tableau "Le chemin serpente à travers des terres vallonnées. Ils arrivent aux Gorges de la Sioule, menaçantes sous une légère brume." J'ai pris un énorme plaisir à la lecture des descriptions des lieux traversés entre Rouen et Monieux, lieux que je connais personnellement. J'ai été particulièrement admirative de l'érudition de l'auteur. J'ai apprécié le récit à la frontière du conte, foisonnant, à la fois leçon d'histoire, manuel de géographie, étude sociologique. J'ai été subjuguée par le superbe personnage de Vigdis, femme forte, rebelle, volontaire, courageuse, véritable héroïne de tragédie.

En revanche, mon manque de fantaisie, d'excentricité, d'originalité sans doute, ne m'a pas permis d'adhérer totalement à la construction choisie. J'ai trouvé réalité et fiction, passé et présent trop intimement mêlés. Il me fut parfois difficile de faire un bond de mille ans en passant d'une phrase à l'autre. "Peu après, ils arrivent à la confluence du Tarn et de la Dourbie, juste avant Millau… Il fait chaque jour plus chaud.
Près de six siècles plus tard, j'emprunte en voiture le viaduc spectaculaire qui passe très haut au-dessus de Millau."

Je le regrette car "Le coeur converti" est un écrit digne d'engouement, de même que les connaissances de l'auteur et son opiniâtreté à faire la lumière sur des faits historiques.

Lien : https://memo-emoi.fr
Commenter  J’apprécie          120
J'ai lu ce livre dans le cadre du prix littéraire clamartois 2019. Il fait en effet partie de la sélection. Dans le cas contraire, je n'aurais jamais eu l'idée de le lire même si la couverture me plait beaucoup.
Stefan Hertmans nous plonge au Moyen-Age, une période que je lis peu en littérature. le roman alterne entre l'époque contemporaine, l'auteur parcourt en effet le même chemin que la jeune noble Vigdis, et le récit de son périple de Rouen au Caire. Catholique de naissance et promise à un homme, elle devient juive par amour pour David, étudiant à la Yeshiva de Rouen. A cette époque, la religion avait beaucoup d'importance et renier sa religion d'origine était un acte très grave, d'où leur fuite jusqu'à Narbonne pour rejoindre la maison du rabbin puis Moniou, Alexandrie, le Caire. Recherchée par son père, sa vie aura été une succession de fuite et de douleur.
Si j'ai suivi avec beaucoup d'intérêt la vie de la belle Vigdis et de son amoureux David, j'ai été perdue par les différentes références historiques, les croisades et les précisions sur la religion juive. J'ai trouvé ça trop détaillé et érudit à mon goût. J'ai donc survolé certains passages, avide de retrouver Vigdis devenue Hamoutal.
Commenter  J’apprécie          100
Itinéraire d'une enfant pourchassée …ou la terrifiante épopée de la fille d'un seigneur Viking de Rouen, née quatre ans après la bataille d'Hastings, tombée amoureuse de David, le bel étudiant fils du rabbin de Narbonne venu parfaire ses études à la célèbre yeshiva normande. Ils s'aiment, ils fuient vers le sud à pied ou sur le dos d'une mule tout comme la vierge Marie, bravant les périls et surtout les chevaliers normands partis à la recherche de la belle Vigdis-Adélaïs-Sarah-Hamoutal.

Cruel 11ème siècle : l'intolérance y règne et les dangers sont terrifiants : ours dérangés dans leur tanière, serpents, chrétiens voulant venger le Christ. le jeune couple parvient à Narbonne, chez les parents de David. Vigdis se convertit et leur mariage est célébré, elle met au monde deux enfants, mais ils doivent fuir toujours plus loin, jusqu'au village de Monieux, aujourd'hui dans le Vaucluse, au sein de la petite communauté juive correspondante du beau-père.

Stefan Hertmans, né à Gand en 1951, est un écrivain d'expression flamande célèbre dans son pays mais bien peu connu en France. Il possède une maison dans ce petit village provençal où eut lieu en 1096 un pogrom et va remonter le temps et tous les lieux où sont passés David et Hamoutal, le nouveau nom de Vigdis, la prosélyte fugitive dont on retrouve la trace dans les documents exceptionnels découverts dans la genisah de la synagogue Ben Ezra de Fustat – l'ancien nom du Caire.

Ni traité d'archéologie, ni roman d'aventure, ou plutôt les deux, le récit est envoûtant : on veut savoir comment la belle jeune femme traverse les pires épreuves qu'un être humain puisse supporter, on rencontre les sauvages chevaliers de la première croisade prompts à assassiner tous ceux qui ne pensent pas comme eux puisque « Deus lo volt ».

L'antisémitisme ambiant a des racines bien profondes … et le siècle d'or des cathédrales et abbayes romanes bien des aspects repoussants. Un roman qui invite à méditer sur les conflits actuels de religions et le sort des fuyards des guerres, en se remémorant par exemple l'ouvrage d'Amin Maalouf (Les Croisades vues par les Arabes).
Ouvrage chroniqué dans le cadre de l'opération Masse critique).
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
Commenter  J’apprécie          100

Les petits villages sont empreints d'histoire. Stefan Hertmans, installé à Monieux dans le Vaucluse, entend parler de son trésor caché et part sur les traces d'une jeune normande chrétienne convertie au judaïsme par amour pour David Todros, le fils du rabbin de Narbonne.
Nous sommes au XIe siècle. Les seigneurs de guerre féodaux prennent les armes remettant en cause la paix religieuse installée par Charlemagne.
Le Pape Urbain II veut reconquérir Jérusalem et commence d'ores et déjà à anéantir tous les juifs de France.
Vigdis, la jeune viking, normande de haut rang s'enfuit de Rouen avec David. Ils traversent les campagnes et les forêts pour rejoindre Narbonne. Une ville qu'elle devra fuir aussi pour Monieux, perdant en chemin ses deux enfants, capturés par les chevaliers chrétiens. Toute sa vie, elle devra fuir la violence des pogroms mais jamais ne baissera les bras pour retrouver ses enfants.

Si j'ai aimé cette grande histoire, rythmée par le courage de Vigdis, émue par le côté dramatique des pogroms et particulièrement par le destin de la jeune femme, je n'ai jamais pu vraiment entrer dans cette aventure. En contant son histoire, l'auteur installe une certaine distance. le style m'a semblé assez saccadé par moment, effaçant tout lyrisme.
L'auteur insère dans le récit historique sa propre route sur les pas de Vigdis. Son émotion est palpable quand il parvient à toucher un lieu emprunté par cette éternelle fugitive comme la yeshiva de Rouen, la crypte de Clermont, les environs de Monieux ou la synagogue de Ben Ezra à Fustat en Egypte. Ses descriptions de lieux, sa connaissance pointue de cette période du Moyen-âge, ses apports culturels sur la religion juive font de ce récit un roman intéressant.
Dans mon coeur, Stefan Hertmans supplante son héroïne, qui est pourtant une femme exceptionnelle. Voilà qui est un peu dommage sur le plan romanesque et émotionnel mais qui ajoute une dimension philosophique sur l'importance de sauvegarder notre patrimoine culturel.
Commenter  J’apprécie          50




Lecteurs (622) Voir plus



Quiz Voir plus

Jésus qui est-il ?

Jésus était-il vraiment Juif ?

Oui
Non
Plutôt Zen
Catholique

10 questions
1836 lecteurs ont répondu
Thèmes : christianisme , religion , bibleCréer un quiz sur ce livre

{* *}