Aujourd'hui, je vous parle de « Tueurs nés – Ces enfants qui ont basculé » de Esther J. Hervy Auteure et c'est en autoédition.
L'auteure vous propose une compilation de true crime glaçante.
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Ce livre m'a été conseillé lors de ma chronique (très controversée et commentée) de « Mon fils est Jeffrey Dahmer » de Lionel Dahmer.
J'y parlais de la difficulté en tant que parent de devoir faire face au fait que notre progéniture tant aimée devienne un assassin.
Dans ce livre,
Esther Hervy nous rapporte des meurtres commis par des enfants. Elle « ne fait » que narrer les faits dans le but louable que l'on se souvienne des victimes.
Ce qui est d'autant plus difficile à comprendre c'est que les tueurs sont des enfants dont certains sont seulement âgés de 10 ans. Ils se retrouvent coupables (et capables) d'atrocités à un âge où ils sont sensés laisser parler leur innocence. Qu'est ce qui fait que ces enfants basculent tout à coup dans l'horreur ? L'enquête n'apporte pas toujours la réponse.
Peut-être que les noms de ces derniers ne vous diront rien. En revanche, ceux de leurs victimes vous rappelleront sûrement quelque chose. Pour ma part, il y avait un meurtre en particulier qui m'avait terriblement marqué à l'époque (c'était en 1993), celui de James Bulger âgé de 2 ans lors des faits. J'étais non seulement horrifiée que l'on puisse s'en prendre à un enfant mais que les auteurs de ce crime soient eux aussi des enfants m'avaient tout simplement horrifié. J'étais dans l'incompréhension totale.
Et puis, ce qui est révoltant c'est que bien souvent, les auteurs de ces meurtres (parfois d'une sauvagerie sans nom si tant est que l'on puisse les classer sur une échelle en fonction de l'atrocité plus ou moins grande de leurs actes) ne sont pas jugés comme les parents des victimes ou encore l'opinion publique le souhaiteraient, du fait de leur jeune âge au vu de la loi. Par exemple, les meurtriers du petit James qui étaient âgés de 10 ans lorsqu'ils l'ont tué sauvagement, sont sortis libres 8 ans après, sous une nouvelle identité afin d'être protégés d'éventuelles représailles qui planaient au-dessus de leurs têtes.
Et puis, même si l'idée est dérangeante, il ne faut pas oublier les parents de ces enfants devenus meurtriers qui sont bien souvent démunis et pointés du doigt. Comme l'avocat pénaliste
Marc Geiger le mentionne (je cite le livre) « Il n'existe aucune prise en charge des familles des auteurs d'infractions ». Alors même si ce point est source de divergence, d'incompréhension ou de débat auprès de bon nombre d'entre (nous) vous, considérant que la faute incombe en partie aux parents, ce qui est peut-être le cas … ou pas, l'auteure a le mérite de le mentionner.