Tueurs nés : Ces enfants qui ont basculé

Ces temps-ci, je suis vraiment à fond dans le true crime ; livres, YouTube, Podcast… Donc, tout ce qui me tombe sous la main, je prends. En parcourant un peu les sites, je me suis rendue compte que Hervy avait publié quelques ouvrages dans mon thème de prédilection. Et voilà, en un rien de temps, j'avais commandé ces livres. Celui-ci est le premier que je lis. Déjà, le sujet du true crime n'est pas le plus évident, puisqu'il s'agit de la ‘'vraie vie'', mais si on rajoute en plus le fait que ce qui nous est raconté dans ce livre a été commis par des enfants, c'est d'autant plus perturbant. Il faut avoir le coeur bien accroché. Mais bon, c'est tout de même très instructif, puisque l'auteur vient, à chaque histoire, nous parlé de législation, de psychiatrie et de droit. On ressort du livre avec quelques connaissances en plus. Si vous aimez le genre, je vous invite à lire cet ouvrage.

Aujourd'hui, je vous parle de « Tueurs nés – Ces enfants qui ont basculé » de Esther J. Hervy Auteure et c'est en autoédition.
L'auteure vous propose une compilation de true crime glaçante.
*****
Ce livre m'a été conseillé lors de ma chronique (très controversée et commentée) de « Mon fils est Jeffrey Dahmer » de Lionel Dahmer.
J'y parlais de la difficulté en tant que parent de devoir faire face au fait que notre progéniture tant aimée devienne un assassin.
Dans ce livre, Esther Hervy nous rapporte des meurtres commis par des enfants. Elle « ne fait » que narrer les faits dans le but louable que l'on se souvienne des victimes.
Ce qui est d'autant plus difficile à comprendre c'est que les tueurs sont des enfants dont certains sont seulement âgés de 10 ans. Ils se retrouvent coupables (et capables) d'atrocités à un âge où ils sont sensés laisser parler leur innocence. Qu'est ce qui fait que ces enfants basculent tout à coup dans l'horreur ? L'enquête n'apporte pas toujours la réponse.
Peut-être que les noms de ces derniers ne vous diront rien. En revanche, ceux de leurs victimes vous rappelleront sûrement quelque chose. Pour ma part, il y avait un meurtre en particulier qui m'avait terriblement marqué à l'époque (c'était en 1993), celui de James Bulger âgé de 2 ans lors des faits. J'étais non seulement horrifiée que l'on puisse s'en prendre à un enfant mais que les auteurs de ce crime soient eux aussi des enfants m'avaient tout simplement horrifié. J'étais dans l'incompréhension totale.
Et puis, ce qui est révoltant c'est que bien souvent, les auteurs de ces meurtres (parfois d'une sauvagerie sans nom si tant est que l'on puisse les classer sur une échelle en fonction de l'atrocité plus ou moins grande de leurs actes) ne sont pas jugés comme les parents des victimes ou encore l'opinion publique le souhaiteraient, du fait de leur jeune âge au vu de la loi. Par exemple, les meurtriers du petit James qui étaient âgés de 10 ans lorsqu'ils l'ont tué sauvagement, sont sortis libres 8 ans après, sous une nouvelle identité afin d'être protégés d'éventuelles représailles qui planaient au-dessus de leurs têtes.
Et puis, même si l'idée est dérangeante, il ne faut pas oublier les parents de ces enfants devenus meurtriers qui sont bien souvent démunis et pointés du doigt. Comme l'avocat pénaliste Marc Geiger le mentionne (je cite le livre) « Il n'existe aucune prise en charge des familles des auteurs d'infractions ». Alors même si ce point est source de divergence, d'incompréhension ou de débat auprès de bon nombre d'entre (nous) vous, considérant que la faute incombe en partie aux parents, ce qui est peut-être le cas … ou pas, l'auteure a le mérite de le mentionner.

Etant maman d'une petite fille de deux ans et demi, le premier chapitre m'a secoué!
Une horreur de faire tous ces gestes abominable à un bébé si innocent. Mais le pire c'est que ces horreurs ont été commis par deux enfants de 10 ans qui avaient prémédités leurs gestes. Ces avec les larmes aux yeux que j'ai terminé ce premier chapitre. Et pour vous avouer en voyant le titre du deuxième chapitre, mon petit coeur de maman s'est fendu en deux. "Chapitre 2 : 1968. Newcastle. Mary Bell, 11 ans, assassine Martin Braun, 4 ans, et Brian Howe, 3 ans, avec la complicité de son amie Norma, du même âge qu'elle." Mais je me suis accrochée et j'ai poursuivi ma lecture.

Les chapitres suivants ne sont pas moins touchant!
Dans chaque chapitre il y a une histoire et une explication qui n'en devient pas pour autant une excuse de ces atrocités.

Ce livre est très bien écrit. Aucun mot complexe. Je l'ai lu en une après-midi, les chapitres sont "court et efficace".

Par contre accroché vous bien et ne mangez pas avant car ces histoires vont vous retourner l'estomac!! Je ne suis pas du genre à être retournée mais quand il s'agit d'enfants, mes sentiments et réactions sont décuplés. ❤️‍🩹

Amatrice de true crimes, car j'aime tenter de comprendre ce qui pousse les criminels à en arriver là, je ne pouvais pas passer à côté de ce livre d'Esther Hervy.

Je l'ai dévoré en quelques heures puisque les histoires sont courtes, bien résumées, bien expliquées et suffisamment détaillées.

Je suis toujours troublée après ce type de lecture parce que ce sont malheureusement des faits réels et qu'il n'y a rien à imaginer. Ça s'est passé comme ça, réellement, sans aucun ajout de la part de l'autrice et ça n'est pas sorti de son imagination.

Cette lecture était d'autant plus perturbante parce qu'elle concerne des enfants criminels.

Ces enfants que l'on a tendance à voir innocents et naïfs, trop jeunes pour penser au mal et pourtant ! Il y a malheureusement des cas avérés, que l'on retrouve ici, et lire que des enfants de l'âge de mon aîné ont tué un petit garçon par "envie" m'a réellement fait un choc.

On a beau savoir que c'est rare, qu'on fait de notre mieux pour élever nos enfants mais ces histoires démontrent que personne n'est à l'abri. Car, contrairement à ce que l'on pourrait penser, ces enfants n'ont pas tous eu une enfance malheureuse.

On cherche des explications mais on doit aussi accepter que parfois il n'y en a aucune.
Bien que rien ne justifie un meurtre bien entendu.

J'aime beaucoup la manière de Esther Hervy de nous raconter ces histoires telles qu'elles sont sans jugement et avec une immense empathie pour toutes les victimes de ces crimes, y compris les victimes collatérales telles les parents qui ont perdu leur enfant mais aussi celles qui doivent vivre avec la culpabilité d'avoir engendré un monstre.

Elles ne sont pas coupables, mais quel parent ne se sentirait pas responsable de découvrir que son enfant a pu commettre de telles atrocités ?

Je suis une fan inconditionnelle des émissions comme "Dossiers criminels" ou encore "Enquêtes impossibles". Je lisais même "Le Nouveau détective". Alors quand j'ai vu que le livre était disponible en SP, je n'ai pas hésité à contacter l'autrice pour pouvoir le chroniquer.

Je tiens d'ailleurs à la remercier car elle m'a donné l'opportunité de redécouvrir ces affaires sous un autre angle. Un angle totalement différent de celui présenté par les médias.
Et cet angle, je le répète, vous glace le sang.

Pour chacune des affaires, l'autrice retrace les faits et elle n'hésite pas à inclure des parties d'interrogatoire (c'est pour moi, la partie la plus horrible) pour nous plonger dans l'affaire.
En fin de chapitre, elle nous explique des notions plus techniques pour qu'on comprenne comment ces enfants ont basculé dans l'horreur.

Sa plume et sa manière de présenter les 7 affaires m'ont empêché de déposer le livre avant la fin. Je voulais en apprendre plus, je voulais comprendre le pourquoi du comment.

Bien que ce soit un livre où on raconte l'horreur, j'ai beaucoup apprécié cette lecture.
Une lecture à la fois bouleversante et captivante que je vous recommande si vous êtes prêts à basculer dans l'horreur.