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4,14

sur 253 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je retrouve , curieux hasard, Francfort , comme dans le roman policier que je viens de lire. Mais l'histoire se déroule en 1963, au moment du second procès d'Auschwitz.

le personnage principal, Eva, est une jeune femme un peu naïve et ignorante quant au passé récent, d'autant plus que ses parents, restaurateurs, ne parlent jamais de la guerre et du nazisme.Elle est sollicitée de temps en temps comme interprète. Et voila qu'on lui propose de servir de traductrice pour des témoins polonais, vu sa bonne connaissance de cette langue.

Tout son entourage s'oppose à sa participation au procès: sa famille, son fiancé fortuné, Jurgen. le lecteur assiste au parcours difficile d'Eva, qui découvre la réalité des camps avec horreur, les chambres à gaz, les tortures...De cruelles vérités vont se révéler à elle, concernant ses parents. Elle gagnera sa liberté de femme, suivra sa conscience, mais perdra ses certitudes et la douceur du cocon familial .

Il est intéressant d'observer ces générations allemandes d'après guerre, qui se sont senties responsables des forfaits commis par leurs parents, ou de leur complicité passive. Comme les accusés du procès, ils prétendaient ne pas savoir. A un moment donné, Eva, obsédée par un sentiment de culpabilité, retourne voir le coiffeur juif , rescapé du camp. Après son départ, il répond à son assistante qui lui demande ce que voulait la jeune femme:" Ils veulent qu'on les console". Cette réponse très juste m'a frappée.

Comment vivre avec le poids du passé familial, de l'Histoire, comment se construire avec des souvenirs traumatisants? A travers le destin d'Eva, l'auteure nous propose une reflexion passionnante, mêlant l'intime à l'universel. Un roman bouleversant . A lire!
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Lendemains de guerre.
Que faire de tous ces jours hors du temps, hors de l'Homme. Comment justifier l'abominable, l'inhumain ? Que faire de sa culpabilité ? Comment réparer l'irréparable ?

A toutes ces questions et bien d'autres, Annette Hesse essaie de répondre par l'intermédiaire de ses personnages, Allemands et Polonais, lors du second procès d'Auschwitz qui s'est tenu à Frankfort en 1963.

Contre l'avis de ses parents et de son fiancé, la jeune Eva Bruhns, interprète, accepte d'assister les témoins polonais lors du second procès d'Auschwitz, procès des dignitaires nazis redevenus des « gens comme tout le monde ». C'est une prise de conscience qui s'engage alors, prise de conscience personnelle, autour de sa famille et de la société allemande dans son entièreté.

Outre le devoir de mémoire face aux horreurs des camps de concentration durant le Troisième Reich, Annette Hesse explore la condition féminine dans les années 60.
Un très beau roman sur la construction de soi, le devoir de mémoire et la transmission du passé.
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C'est typiquement le type de récit que j'adore qui allie petite et grande histoire. La grande histoire c'est le procès des dignitaires nazis (gardiens, dirigeants et autres tortionnaires du camp d'Auschwitz) en 1963 en Allemagne de l'Ouest. La petite histoire c'est celle d'Eva qui de traductrice de notice va devenir interprète à ce second procès . Un procès où elle va aller de découverte en découverte et qui va la confronter à sa famille et son fiancé.
Portrait d'une époque, d'une Allemagne d'après-guerre divisée, désireuse d'oublier, et d'une jeune fille qui s'émancipe , ce roman est une vraie belle découverte ! A lire si ce n'est pas déjà fait 😉
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L'histoire se passe dans les années 60 au moment de l'Avent, un moment où l'Allemagne a un rituel strict. Eva vit à Francfort chez ses parents restaurateurs au "Deutsches Haus" (la maison allemande, titre français..).
Elle est traductrice de polonais et elle est fiancée à Jürgen Schoormann, un jeune héritier d'une entreprise de vente par correspondance.

C'est alors que démarre le second procès d'Auschwitz (1963), où doivent être jugés les crimes des dignitaires nazis.
Le tribunal la convoque d'urgence pour traduire du polonais en allemand les déclarations des victimes, témoins au cours du procès.
Eva ignore tout de ce qui s'est passé à l'époque. Très vite elle se heurte aux réticences de son fiancé qui ne supporte pas que sa future épouse soit mêlée à ce procès.

Eva va vite découvrir que ses compatriotes sont pour beaucoup frappés d'amnésie. Toute une génération semble être dans le déni. Comme le soulignent les journaux de l'époque, "70% des Allemands ne veulent pas de ce procès"...
La prise de conscience sera douloureuse pour Eva, d'autant plus que le procès va résonner douloureusement dans sa famille et rappeler de vieilles meurtrissures.
Au cours du procès, Eva va vite sympathiser avec le jeune juif canadien David Miller, engagé comme assistant du procureur, qui manque juste de se faire remplacer quand on découvre que son frère était mort dans le camp.
Il pourrait manquer d'impartialité mais son engagement et son ardeur à la tâche lui permettent de rester jusqu'au bout.

Le livre, haletant du début à la fin, nous montre l'Allemagne des années 60, éprise de confort, de croissance et de consommation (ah la découverte des nouvelles machines à laver par la mère d'Eva, la dynamique restauratrice Edith..). Une Allemagne qui veut oublier les atrocités de la guerre et pour beaucoup ce procès va remettre en cause beaucoup de choses.
Il s'avère en effet que le système nazi n'a pu fonctionner qu'avec de nombreuses complicités, tout au long de la chaîne, c'est ce qui va ressortir de ce procès.

Le procureur Fritz Bauer n'est pas nommé dans ce livre mais on ne peut s'empêcher de penser à lui, lui qui fut l'initiateur des procès d'Auschwitz.

Ce livre est une réussite, tant dans sa dimension humaine qu'historique. le personnage d'Eva est une belle figure féminine. Elle n'hésite pas à braver sa famille et son fiancé pour mener à bien sa mission auprès du procureur.
L'atmosphère du procès est très bien rendue également: les victimes se retrouvent face à des accusés qui sont devenus des notables (pharmaciens, ingénieurs..) bien assis dans la société allemande d'après guerre. Pour ces victimes qui ont vécu tant d'atrocités, il sera bien difficile de faire entendre leur voix.

Eva est un beau personnage qui va construire sa personnalité en même temps qu'elle va découvrir le "revers de la médaille" qui va concerner la société allemande mais aussi sa famille.

L'auteure Annette Hess est allemande et originaire de Hanovre. Elle écrit des scénarios.
Elle est la créatrice des séries télévisées "Berlin 56 " et "Berlin 59", excellentes séries qui ont été diffusées sur Arte et qui relataient l'histoire d'une famille berlinoise dans les années 50.
Un très beau livre qui illustre une page dramatique de notre Histoire...
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En Allemagne en 1963 s'ouvre le deuxième procès contre les crimes de guerre.
Eva, jeune femme au sein d'une famille aimante, fiancée à un jeune héritier d'une famille aisée, est engagée par le ministère comme traductrice.
Elle prend en plein coeur tous les bouleversants témoignages.
Des souvenirs troubles d'enfance lui reviennent et elle cherche à connaître toute la vérité sur elle, sur sa famille.
Voilà un magnifique roman sur la culpabilité intergénérationnelle, sur la culpabilité de toute une nation.
Un sujet bien souvent utilisé en littérature.
Ici, il est parfaitement analysé.
L'histoire est prenante, captivante, émouvante.
Tout est juste, efficace, et le lecteur est happé par ce procès, par la vie d'Eva.
Le pardon existe-t-il face à l'inhumain ?
les enfants doivent-ils se sentir coupables de leurs parents ?
Comment Eva parviendra-t-elle à se construire avec tout ce qu'elle a entendu ?
C'est un livre qui offre avec un égal talent une réalité historique et un très beau portrait de femme.
Personnages principaux et personnages secondaires sont parfaitement à leur place, l'auteur nous décrivant toutes les facettes de leur personnalité.
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C'est un roman captivant paru chez Actes Sud, et un sujet encore rarement traité: la génération allemande des années 60.
Ces jeunes gens se trouvent dans une situation malaisée, l'horreur perpétrée par la génération qui les précède pose cette question fondamentale pour eux: mes parents, mes grands parents , comment ont-ils agi?
C'est la question que viendra à se poser Eva, fille d'aubergistes à Francfort en 1963. cette jeune fille est interprète , et il lui est proposé d'accompagner des témoins rescapés lors du second grand procès des dignitaires nazis, ce procès là se tient dans sa ville. Elle accepte , contre l'avis de son fiancé(d'un autre milieu) et de ses parents.D'ailleurs , nul ne veut remuer le passé.
Eva se trouve donc confrontée à une mise à jour du passé national et aux questions qui en découlent, la culpabilité, le pardon, les victimes, la mémoire.
Un très beau roman qui se lit avidement grâce à une intrigue solide et une belle traduction.
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Dans l'Allemagne des années soixante, Eva, une jeune femme d'une vingtaine d'années et quelques, vit un moment clef de sa vie : elle va présenter son fiancé Jürgen à ses parents. Aucune raison pour que cela ne se passe pas bien, cependant, elle est nerveuse : ses parents sont de modestes restaurateurs alors que la famille de son fiancé est fortunée grâce à une entreprise florissante. Inquiétude vaine car le repas sera troublé par un tout autre aléa : elle est appelée en tant qu'interprète pour remplacer au pied levé un confrère qui devait travailler avec le Ministère public sur des dépositions de témoins d'origine polonaise. Malgré son inexpérience et une certaine forme de candeur, ses compétences sont reconnues et requises pour un avenir proche : assurer la traduction en direct et simultané des témoignages déposés au cours du «second procès d'Auschwitz» par les rescapés et témoins du camp.
Contre l'avis de ses parents ainsi que de son fiancé, Eva va accepter cette mission. Se profile alors pour elle un véritable éveil de conscience par la prise de connaissance des horreurs perpétrées pendant la guerre, une révélation pour cette jeune femme devant certains aspects de l'histoire de son pays, mais aussi de sa propre histoire familiale.

C'est un roman puissant et terriblement prenant que nous livre là Annette Hesse. Tout à l'image de son héroïne principale, il démarre avec légèreté et futilité pour se tourner l'air de rien vers le sérieux et la gravité.
Alternant son récit entre réflexion sur la condition de la femme et devoir de mémoire, l'auteure ne laisse que peu de répit à son lecteur grâce à la succession rythmée de paragraphes vifs et précis. Il s'agit aussi d'une réflexion sur l'Allemagne de l'après-guerre, avec la description d'une jeunesse laissée presque volontairement dans l'ignorance par la génération qui la précède, qui préfère tout enfouir aux tréfonds de l'oubli. C'est alors pour ces jeunes gens, au moment de la révélation, inévitable, le poids de la culpabilité et la question terrible de la transmission…

Un roman passionnant sur un thème délicat que je n'avais encore jamais vu abordé en roman. Troublant...
A lire !
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Je me souviens avoir vu il y a quelques années au cinéma "Le Labyrinthe du Silence" et en être sortie complètement bouleversée, presque transie. L'histoire de ce jeune procureur qui, en 1958, se lance dans la recherche acharnée et douloureuse de pièces décisives sur Auschwitz-Birkenau afin d'instruire, enfin, celui qu'on appellera "le second procès d'Auschwitz" m'avait passionnée et ébranlée autant parce qu'elle remue les cendres de la barbarie que par ce qu'elle disait de l'Allemagne de l'après-guerre déchirée entre l'envie d'oublier pour avancer, le poids terrifiant de la culpabilité et la peur.
Celle de savoir qui était vraiment l'affable voisin qu'on salue chaque jour pendant la guerre.
Celle de découvrir ce que faisait vraiment entre 1933 et 1945 ce père tant aimé ou ce grand-père adoré, cet oncle rieur...

J'avais à l'époque cherché des romans qui reprendraient ce thème magnifiquement mis en scène par Giulio Ricciarelli mais sans trop de succès... jusqu'à tout récemment et à "La Maison Allemande", premier roman de l'hanovrienne Annette Hess.

Nous sommes à Francfort-sur-le-Main au début des années 1960. Eva est la fille de modestes restaurateurs, aimants et travailleurs. La jeune femme, qui s'apprête par ailleurs à convoler avec le fils d'une des fortunes de la ville, a pu suivre les études de son choix et peut prétendre à la profession d'interprète. C'est grâce à sa maîtrise du polonais qu'elle est d'ailleurs contactée par le tribunal qui a besoin de ses services pour traduire en direct lors des audiences les dépositions que feront les survivants.
Alors que tous autour d'elle cherchent à l'en dissuader, de ses parents et sa soeur à son fiancé, Eva accepte ce travail.
Elle qui ignore tout ou presque du passé ne sait pas encore à quel point cette mission va la bouleverser et la changer à jamais, à quel point aussi, il va lui faire mal et éclabousser sa vision des siens, de sa famille.

"La Maison Allemande" est un roman porté par un grand souffle dramatique et d'une incroyable puissance.
Captivant, alternant moments de tension et brusques sursauts d'émotions, passages s'encrant purement dans la veine du roman historiques et pans se consacrant à l'introspection et à la psyché des personnages, le roman est une réussite toute de justesse et d'empathie qui rend un bel hommage aux acteurs du procès tout en brossant le très beau portrait d'une jeune femme en construction, qui en se lançant sur le chemin de la reconnaissance d'un passé douloureux s'engage pleinement pour pouvoir avancer enfin, à l'image de cette Allemagne, si sombre encore et alors que les Beatles envahissaient les ondes.
Nécessaire et passionnant. Ereintant, haletant mais magnifique...avec une pensée toute particulière pour les personnages de David Miller, d'Otto Cohn et du père d'Eva, profondément humains, poignants et parfaitement construits.


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Un très beau roman, qui allie justesse, sensibilité, efficacité et empathie sur cette génération d'enfants nés au début de la seconde guerre mondiale et qui doit se construire sur les ruines et les horreurs du nazisme et de la guerre.
« La maison allemande » est un voyage dans le passé, qui nous fait revivre cette triste période et cette ambiance étouffante, oppressante et honteuse à travers l'histoire d'Eva et de sa famille.
La couverture est superbe, toute en retenue et sobriété et révèle de nombreux sens à mon avis. On y voit une jeune femme qui observe le lecteur au travers d'une grosse loupe, comme si elle voulait nous observer avec minutie. Mais le verre de la loupe est noir, montrant son aveuglement, son incapacité à y voir avec lucidité. Son visage caché par cette loupe montre aussi sa face cachée, son histoire qui lui est dissimulée et à travers elle, celle de toute cette génération d'enfants née après la guerre.
*
Eva est une jeune femme insouciante issue d'une famille sans problème et travailleuse. de parents restaurateurs, elle rêve, un peu candidement, d'ascension sociale en faisant un beau mariage avec Jürgen, un homme ténébreux et renfermé dont le père est un riche entrepreneur.
*
Nous sommes en 1963, et s'ouvre à Francfort le second procès contre d'anciens dirigeants nazis. Engagée comme interprète polonaise pour traduire les témoignages des rescapés du camp de concentration et d'extermination d'Auschwitz-Birkenau, Eva ressent de la peur et un certain malaise face à la tâche et la responsabilité qui l'attend.
Confrontée à la réticence, voire l'opposition de ses proches, la curiosité du lecteur est tout de suite attisée, se demandant ce que ses parents et son futur époux ont vécu pour réagir de cette manière.
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Dans cette ambiance d'après-guerre très bien décrite, Annette Hess nous fait revivre ce procès au côté d'Eva, des témoins, des accusés et des membres du tribunal. On suit les avancées du procès, le détermination et la force des témoins face à leurs tortionnaires, leur sentiment de culpabilité aussi d'avoir survécu à l'horreur. L'auteure nous fait ressentir les atrocités des camps sans pour autant les décrire et j'ai trouvé cela très intéressant.
C'est avant tout le parcours d'Eva et à travers elle, celui de tous ces enfants de l'après-guerre, vers la vérité, l'acceptation et la reconstruction qui est au coeur de ce roman.
*


Même si c'est secondaire, j'ai beaucoup aimé la manière dont l'auteure a traité de la condition des femmes dans les années 60 à travers l'évolution du personnage d'Eva qui va devenir une femme responsable, mature et indépendante.
*
Traité avec prudence et délicatesse, sans accuser, sans haine ni rancoeur, ce roman est une réflexion sur la responsabilité de ces bourreaux le plus souvent des gens « ordinaires », des bons pères de famille, des grands-parents bienveillants et affectueux. Si ces hommes sont coupables des atrocités perpétrées dans les camps de concentration, que penser du reste de la population allemande qui savait ? Par leur silence durant la guerre et après la guerre, par leur volonté d'oublier à tout prix ce qui s'est passé, ne se sont-ils pas rendus complices de la mort de milliers de gens ?
En effet, 70 % des allemands ne voulaient pas de procès chargés de juger les responsables de crimes commis pendant l'époque nazie. Pourquoi remuer le passé ?
*
Annette Hess s'est beaucoup documentée à partir des archives du premier procès, nous dévoilant la part sombre de chacun, les blessures physiques et psychologiques de la guerre.
Un sujet sensible, encore très actuel, celui de ces enfants allemands qui portent en eux « la responsabilité de leurs parents », de ces silences étouffants dans les familles qui cachent des traumatismes profonds et un sentiment de culpabilité.
Des sentiments forts comme la peur, la honte, la lâcheté, le déni, le courage habitent ce très beau roman. Il est aussi question du devoir de mémoire pour ne pas oublier l'impensable et éviter de reproduire les erreurs du passé. Un très beau roman que je vous conseille très fortement.
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Francfort en 1963. Eva, jeune fille d'une famille plutôt modeste, ses parents étant restaurateurs, se voit proposer un travail d'interprète pour ce qui sera le second procès d'Auschwitz. Son premier rôle d'interprète du polonais à l'allemand, sans commune mesure avec les traductions commerciales qu'elle fait d'habitude, lui fait entrevoir des faits qu'elle ignorait presque totalement. Elle en est perturbée et cela assombrit l'ambiance avec sa famille, ses parents et sa soeur aînée évitant le sujet, et avec son fiancé, petit bourgeois ambitieux mais un peu vain, qui préférerait la voir rester chez elle à préparer son mariage.

Un autre personnage intéressant du roman est l'assistant d'origine canadienne David Miller, très investi dans les recherches pour démasquer des monstres qui peuvent avoir pris des allures de bons pères de famille. Je crois n'avoir jamais lu de roman sur les procès des nazis et celui-ci, mené de manière vive, alternant les angles de vue et les commentaires des divers protagonistes dans des dialogues très réalistes, m'a captivée dès le début. le point de vue choisi est celui des jeunes de vingt à trente ans dans les années soixante, trop jeunes pour être responsables, mais accablés toutefois par une très grande culpabilité, d'une manière ou d'une autre.
J'ai apprécié l'écriture, l'auteure est scénariste ce qui se ressent aux dialogues et à la vivacité de la progression. Que ce soit Eva, sa soeur Annegret, son fiancé Jürgen ou bien David Miller, il est passionnant de les voir évoluer, ouvrir les yeux ou non, réagir enfin chacun à leur façon. A part deux coquilles qui m'ont un peu étonnée pour une version poche chez un éditeur plutôt soigneux, cette lecture est une bonne surprise.
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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