Curieux livre que
le silence des bombes.
Le titre est déjà une contradiction en soi : de quel silence parle-t-on ?
L'histoire est donc un huis clos à deux personnages, une très jeune fille
pas encore entrée dans l'adolescence et qui revient en 1940 dans un village déserté et un mystérieux soldat.
Il est vraisemblable que l'auteur ai préparé son roman avec des fiches pour mieux "saisir" le contexte de l'époque. Les décors sont décrits de manière très (trop) détaillées pour bien convaincre le lecteur que l'action se
passe en 1940. Les meubles sont d'époque comme les photos de famille.
Et pourtant le téléphone grésille ?
Il est permis de s'étonner de ce détail : dans quel village reculé avait on déjà le téléphone en 1940 ? Même en Angleterre, cela paraît peu crédible.
Le climat est hyper-réaliste et surréaliste en même temps et c'est là le grand talent de l'auteur que de créer cette atmosphère très pesante et étrange.
Il est pourtant difficile de s'intéresser vraiment à ces personnages et à cette histoire où au delà des clichés (au sens photographique du terme) il ne
passe
pas grand chose.
Il faut être un très grand écrivain pour
passionner avec l'immobile (
Modiano,
Beckett..).
Jason Hewitt ne l'est
pas (encore).
Commenter  J’apprécie         20