Helen Keller, 6 ans, est prisonnière d'elle-même.
Devenue sourde et aveugle suite à une maladie, muette en conséquence de sa surdité, elle est incapable de communiquer avec le monde qui l'entoure et est peu ou prou un animal sauvage inaccessible.
C'est Ann Sullivan qui apportera la clef de sa prison. En lui apprenant à communiquer, à nommer les choses, à maîtriser le monde qui l'entoure et à s'exprimer, elle va lui permettre de dévoiler au monde entier l'enfant brillant qu'elle a toujours été.
J'avais déjà lu ce livre il y a longtemps, et j'en gardais un souvenir assez peu précis, mais globalement positif. Ma deuxième lecture, devenue adulte, me laisse le même sentiment.
J'adore ces livres d'apprentissage, où on suit le personnage principal qui apprend quelque chose, qui se développe, qui apprend à se dépasser. J'aime voir les différentes étapes, les difficultés franchies, la fierté qui découle de chaque réussite. J'ai trouvé intéressant le rapport que le personnage exprime entre la perception du monde et le besoin de mots pour le fait exister réellement.
En ce qui concerne le style, il est très (trop?) simple et se lit très facilement. C'est clairement à destination d'enfants.
La temporalité est très lente au début, on accompagne chaque étape de la formation de la petite, et va en s'accélérant à mesure que ce sont moins des apprentissages qui sont présentés que des choix de vie. La deuxième partie du livre, les conférences qu'Helen va donner afin de gagner de quoi vivre
et de quoi soutenir financièrement Ann devenue aveugle ou presque , m'a clairement moins intéressée.
Donc voilà, une belle histoire, que je suis contente d'avoir relue, mais pas un chamboulement non plus, comme peuvent pourtant l'être certains livres de la littérature de jeunesse.