Une enquête de Regan Reilly, tome 13 : Tempête sur Cape Cod

Savoir, c’est pouvoir, et pouvoir c’est contrôler, et contrôler, c’est…

Je suis dans un rêve ? Je vais me noyer ? La mer, son amie de toujours, se retournait à présent contre elle. Bats-toi ! se dit-elle. Rassemblant toutes ses forces, elle réussit à sortir la tête de l’eau. Elle constata avec soulagement que les flots ne l’avaient pas emportée vers le large ; la marée montait.

Elle ne se rappelait pas leur nom mais savait qu’elles étaient sœurs. On aurait dit Mrs Kravitz, la voisine qui fourre son nez partout dans la vieille série télé Ma sorcière bien-aimée – mais en double exemplaire !

Il n'y avait certes pas beaucoup de soleil dehors, mais encore moins dans la pièce. Elle s'approcha de la fenêtre, chercha le cordon et tira d'un coup sec. Les rideaux s'ouvrirent brusquement. Un homme vêtu d'un ciré jaune à capuche avait le nez écrasé contre la vitre. Regan poussa un cri.

Des objets qui mettent du baume au cœur, c’est ce qui leur manque, aux gens !

Drôle et pleine d’entrain, Ellen était une femme très séduisante avec ses longs cheveux méchés, ses grands yeux marron et son sens aigu de la mode. Son bagout l’avait totalement bluffé. Elle l’avait persuadé sans la moindre difficulté de dépenser trois cents dollars dans du maquillage que personne n’utiliserait jamais. Il avait décidé sur-le-champ qu’elle serait parfaite pour le poste.

Lorsque les mots « FLASH INFO » apparaissaient, tout le monde se taisait et attendait les nouvelles les yeux rivés sur l’écran. La plupart du temps, il s’agissait d’informations sans grand intérêt, par exemple un journaliste demandait d’un air attristé à quelqu’un dont le sous-sol avait été inondé s’il allait bien.

L’été, quand la maison était pleine à craquer des frères, sœurs, nièces et neveux de Jack – et autres amis de la famille – on ne l’entendait même pas, avec toute cette agitation et ces conversations qui emplissaient la maison. Ça ne s’arrêtait jamais ! Il y avait toujours quelqu’un pour tenter de raconter une histoire ou une blague. Rares étaient celles qui faisaient mouche. Les journées filaient au rythme des baignades, promenades en ski nautique et grillades. Le soir, tout le monde se réunissait sous la grande véranda pour admirer le coucher de soleil.

Rien de tel que d’être dans une maison comme celle-ci lorsqu’il fait tempête.