Mourir, ce n’était pas triste. Ce qui était triste, c’était de penser à tous les gens qu’on laissait derrière soi.
Tout le monde meurt un jour, sans exception. Personne n’y échappe.
Les hommes finissaient toujours par se tourner vers des femmes plus jeunes. La vie était injuste à bien des égards, mais cette injustice-là était peut-être la pire de toutes.
— Vous croyez en Dieu ? avait demandé Agnes.
— Je crois qu’il existe quelque chose de plus grand, plus haut, et plus important que nous autres humains ne pouvons pas même imaginer. Alors, oui, j’y crois.
C’était un péché, mais elle ne voyait pas d’autre solution. Son corps tout entier était envahi de douleur ; la souffrance la colonisait. Ce n’était pas le stress ou la culpabilité qui la travaillaient. Non, elle était simplement malade d’amour.
Une bague à vingt-cinq mille dollars ! Hors de question de la porter à son travail dans le Bronx, ni sur Nantucket pendant qu’elle parcourait l’île avec des groupes de cyclistes ou de grimpeurs. La bague attendait sagement dans sa boîte, au fond d’un tiroir de la commode. Un objet magnifique mais inutile, comme un perroquet en cage.
Il avait beau être plus vieux, plus corpulent, et maintenant invalide, le son de sa voix et la beauté de ses yeux menaçaient toujours de la mettre à genoux. Leur amour avait été un château, mais le château s’était effondré, et Dabney en avait nettoyé les ruines à la petite cuillère pendant plus d’un quart de siècle jusqu’à ce qu’elle fût sûre qu’il ne restait plus qu’une étendue aride à l’intérieur d’elle.
On a tous des remords d'avoir fait certaines choses, mais ce qui est fait est fait, on ne changera pas le passé. Les regrets, les choses qu'on n'a pas faites, en revanche, c'est plus difficile... On est comme hantés... On se demande, "et si ?".
On ne donne pas un bonus à quelqu’un parce qu’il fait « bien » son travail. C’est ce que chacun est censé faire.
Tout le monde a un passé.