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Critique de Maudapl


Nathan Hill, auteur outre-Atlantique qui « excelle dans l'art d'être génial », publie son premier et ambitieux roman (qu'il a mis dix ans à écrire) Les Fantômes du vieux pays, « LE grand roman américain des deux dernières décennies ». Citations respectives de John Irving et du New York Times. Rien que ça.
Et pourtant, je suis difficilement venue à bout de ses 703 pages.

La vie de Samuel Andersen, le narrateur, se résume à ses cours d'anglais en tant que professeur dans une médiocre université, face à des médiocres élèves, le silence gênant du clavier quand il fixe la première page blanche de son grand roman tant attendu, et sa communauté d'elfes sur Elfscape, monde de réalité virtuelle sur Internet avec laquelle il combat dragons et trolls. Jusqu'à ce que sa mère, qui l'a abandonné à l'âge de onze ans, réapparaisse et vienne faire voler en éclat son train-train de dépressif. Samuel plonge alors dans les méandres de son enfance, démêle les écheveaux du passé secret de sa mère pour grandir enfin.

Mon avis sera court, à l'inverse du roman qui est beaucoup trop long.
Je suis passée complètement à côté de ce livre, qui est pourtant d'une grande richesse. C'est à la fois un appel au courage, un portrait multi-générationnel peu complaisant de l'Amérique et un roman sur le poids de l'enfance, sur notre construction en tant qu'adulte, sur le passé de nos parents et tout ce qui se transmet à nos enfants.

Nathan Hill a une jolie plume, mais ne connaît pas la concision. J'aime quand l'auteur va à l'essentiel, quand les mots sont concentrés, quand on va au coeur des choses. La plongée de Samuel dans son enfance, sa quête pour obtenir des réponses sur le passé de sa mère sont passionnantes, maisnoyées dans un océan de digressions, d'informations sans intérêts, de palabres (alors que, parfois, une seule phrase suffit).

Les personnages secondaires sont trop travaillés, occupent trop d'espace par rapport à l'importance qu'ils ont dans l'intrigue. Ils ne sont que des prétextes pour aborder des sujets chers à l'auteur. Sujets intéressants au demeurant, mais hors-sujet. Comme ces conversations téléphonique sans queue ni tête entre Samuel et son éditeur donneur de leçons. Au secours.

J'ai failli abandonner ma lecture plusieurs fois, alors que j'essaie de toujours finir un livre que j'ai commencé. C'est vous dire mon degré de satisfaction. Bref.

Mais peut-être l'avez-vous lu, et adoré ?!
Lien : https://brontedivine.com/201..
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