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Citations sur L'Assassin royal, tome 12 : L'Homme noir (32)

De la grande voix de l'humanité, du murmure constant des esprits et des pensées ne restait qu'un silence absolu. Je cillai puis tentait de me déboucher les oreilles en me demandant ce qui m'arrivait ; ma vue, mon ouïe, mon odorat, mon toucher fonctionnaient et le sentais le goût de la nourriture sur ma langue, mais un autre sens, inconnu et dépourvu de nom jusqu'à présent, avait disparu, éteint par cette seule bouchée.
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Il est rassurant de sentir un ami derrière soi, même s'il dort à poings fermés.
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Toute la vie se passe dans la tête. Sinon, où se déroule-t-elle ? Où faisons-nous la somme de ce qu’elle signifie pour nous et soustrayons-nous ce que nous avons perdu ? Un événement demeure un simple événement tant que personne n’y attache de sens.
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Je restai saisi devant l'expression qui envahit ses traits : je lus dans ses yeux un soulagement sans fard. Je mesurai alors, je crois, l'abîme de peur qui béait en lui devant la tâche qui l'attendait ; le fait qu'il ne s'en fût ouvert à personne représentait le plus grand acte de courage que j'eusse jamais connu. Comme je soulevai le rabat de la tente, il m'interpella : "Fitz, tu m'as beaucoup manqué. Ne t'en va pas ; dors ici cette nuit, je t'en prie."
J'acceptai.
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" Quelle ironie, dis-je, le souffle court, à mes deux compagnons, si, après tant d'années à désirer la mort, il mourait finalement en s'efforçant de survivre!"
Burrich eut un grognement dédaigneux. " Nous mourons tous en nous efforçant de survivre une dernière fois."
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-Oui, je sais, fit-il doucement. Tu t'y trouves toujours ; tu t'étais débarrassée en elle de souvenirs insupportables et d'émotions que tu refusais. Tu lui avais donné ton abandon par ta mère et le fait que tu n'avais pas connu ton père ; tu lui avais donné les tortures que t'avait infligées Royal dans ses cachots ; et surtout tu lui avais donné la peine que tu avais éprouvée à te voir dépossédé de Molly et de ton enfant par Burrich, l'homme qui t'avait élevé. Tu t'étais soulagé en elle de ta colère, de ta douleur et de ton sentiment d'avoir été trahi." Il poussa un petit soupir. "Tout cela existe encore en elle, tout ce que tu ne t'autorisais pas à ressentir.
-J'ai laissé tout ça derrière moi depuis longtemps, dis-je d'une voix lente.
-Tu t'es amputé toi-même et tu as poursuivi ta route diminué d'autant.
-Je ne vois pas la situation sous cet angle, répliquai-je avec raideur.
-Tu ne peux pas, déclara-t-il calmement, parce que tu n'es pas en mesure de te rappeler à quel point ces émotions te tourmentaient - parce que tu les as éliminées en les confiant à la Fille au dragon.
-Pourrait-on abandonner ce sujet ? demandai-je, au bord de l'épouvante, au bord de la colère, mais surtout incapable de comprendre ce qui aurait pu m'épouvanter ou me mettre en colère à ce point.
-Bien obligé, car tu l'as abandonné il y a de longues années. Moi seul saurai jamais la profondeur de ces émotions ; moi seul garde le souvenir complet de celui que tu étais avant que tu ne t'en débarrasses, car nous sommes liés l'un à l'autre, non seulement par l'Art et le destin, mais parce que nous continuons à vivre tous les deux dans la Fille au dragon.
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J'ai encore ce sentiment devant toi ; l'improbabilité de ton apparition me laisse le souffle coupé. J'ai découvert relativement peu d'avenirs possibles où tu sois présent ; dans la plupart, tu disparais enfant ; dans d'autres... bah, je ne crois pas avoir besoin de te décrire toute les façons dont tu péris dans des lignes temporelles voisines. Combien de fois n'as-tu pas échappé de la manière la plus invraisemblable aux mâchoires de la mort ? Eh bien, crois-moi, Fitz, dans des mondes parallèles aux nôtres, tes jours ont pris fin à ces moments-là. Pourtant, te voici devant moi, toujours vivant, toujours avec moi, véritable défi à la logique statistique, et, par ta seule existence, à chacune de tes respirations, tu modifies le temps tout entier. Tu m'évoques un coin enfoncé dans une bille de bois sec ; chaque battement de ton coeur te plonge plus profondément dans "ce qui pourrait être", et, à mesure que tu progresses, tu ouvres une fracture dans l'avenir, tu mets au jour cent, mille possibilités nouvelles qui se ramifient et se multiplient elles-mêmes par centaines, par milliers." Il s'interrompit pour reprendre son souffle, et il éclata de rire devant ma mine sombre. "Eh oui, mon Catalyseur, c'est ce que tu fais, que ça te plaise ou non ! Et j'ai éprouvé la même impression ce soir devant l'Homme noir ; les possibilités miroitaient en si grand nombre autour de lui que je le distinguais à peine. Il est encore plus improbable que toi !"
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Qu’y a-t-il de plus fatiguant à gravir qu’un escalier aux marches trop basses ? Un escalier aux marches trop basses et glissantes, peut-être.
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En certaines occasions, le cœur bat si fort et si librement qu'on reste insensible au froid le plus noir.
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Quand on n'a plus d'autre réconfort que le sommeil, il faut en profiter ; on se réveille plus en forme pour affronter un adversaire éventuel.
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