Qu'est-ce que L'Assassin Royal ?
Il s'agit d'une série médiéval-fantasy écrite par la talentueuse
Robin Hobb. La série de l'Assassin Royal est publiée aux éditions J'ai Lu et divisée en deux cycles, la césure se faisant après le tome 6. Voilà pour le côté pratique.
Mais de quoi parle cette série ? Elle raconte l'histoire de Fitz, un jeune garçon qui a le malheur de naître bâtard de sang royal dans le royaume des Six-Duchés. L'Assassin Royal est avant tout un roman d'apprentissage, puisque l'on suit Fitz durant son enfance puis son adolescence. Et comme l'indique le titre, Fitz devient apprenti assassin à la cour royale. Situation qui ne va évidemment pas simplifier son existence, déjà marquée par les secrets et les trahisons. Sans dévoiler l'intrigue, un malheur terrible va frapper les Six-Duchés et obliger Fitz à prendre part à aux évènements.
J'ai évidemment succombé à cette série, et me suis empressée d'acheter les deux premiers tomes il y a quelques mois. Comment résister à une histoire d'assassin dans un monde médiéval fantastique ? J'ai beaucoup apprécié cette lecture et ne peut que vous la conseiller si vous êtes amateurs du genre. Je dois cependant avouer que j'ai largement préféré le premier tome aux suivants.
La nef du crépuscule, une suite intéressante mais…
De manière générale, La nef du crépuscule est une suite intéressante aux deux tomes précédents car les pistes lancées dans L'Assassin du roi (le tome deux) se croisent et certaines intrigues commencent à se dénouer. On se laisse assez facilement entrainer dans les aventures de Fitz, qui semble quitter peu à peu son rôle d'assassin et participer plus activement aux intrigues de la cour. Les lecteurs pour qui les activités secrètes du personnage constituaient l'élément le plus attractif de l'oeuvre pourront peut-être le regretter. Ce n'est cependant pas ce qui m'a le plus dérangée dans ce roman.
J'ai en effet à nouveau été déçue par le personnage principal, qui, comme dans le tome deux, s'apitoie trop souvent sur son sort. On retrouve à plusieurs reprises des pages et des pages durant lesquelles Fitz ressasse les évènements auxquels il fait face sans chercher de solution ou en se reposant uniquement sur les autres personnages. Ce trait de caractère m'avait déjà agacée dans L'Assassin du roi et certains éléments m'avaient permis d'espérer que ce ne serait plus le cas dans La nef du crépuscule.
Robin Hobb développe de façon très intéressante la psychologie de ce personnage, ce qui est un atout majeur de cette série face à d'autres sagas du même genre. Mais il est temps de donner à son personnage principal plus de profondeur, en le rendant moins lisse et en renforçant l'ambiguïté de sa situation.
Le dernier tiers du roman rattrape cependant largement cette déception et tient en haleine son lecteur. La fin de la nef du crépuscule annonce un renouveau certain qui permet d'espérer l'entrée définitive de Fitz dans l'âge adulte.
En résumé, si vous avez aimé les deux premiers tomes de L'Assassin Royal, le tome trois vous charmera sans aucun doute. Et si vous hésitez à vous lancer dans cette série, je ne peux que vous la recommander. Malgré ses quelques défauts, cette série se démarque des romans du genre médiéval fantasy par l'importance accordée aux pensées du personnage et une écriture très poétique.
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