Il est devenu clair que nous, les humains, nous sommes en train de détruire les conditions naturelles de notre propre existence; et il semble improbable qu’une société dans laquelle la force déterminante est le recherche du profit puisse renverser cette tendance.
La seule façon de changer le monde est de le faire nous mêmes et de le faire ici et maintenant.
L’État continue de se présenter comme étant la voie du changement, un mirage d’espoir dans un désert de désespoir.
La violence ne fait pas partie de la société que nous voulons créer et nous ne sommes probablement pas capables d’égaler en violence les forces capitalistes.
La révolution ne consiste pas à détruire le capitalisme mais à refuser de le fabriquer.
Pour le capital, la chose qui importe est de sceller à nouveau le caractère unitaire du travail, de montrer qu’il n’y a pas d’alternative à la production de valeur, pas d’alternative au travail qui fabrique de l’argent. Il ne doit pas y avoir d’échappatoire au travail.
Une brèche est alors un moment au cours duquel les rapports de domination sont brisés et d'autres rapports sont créés. C'est aussi un moment au cours duquel le rire fait une percée à travers le sérieux de la domination et de la soumission, non pas le rire individuel mais un rire collectif qui ouvre sur un autre monde.
En le vivant, nous créons le monde qui n’existe pas encore.
Le temps du faire consiste à vivre maintenant dans le monde qui n’existe pas encore. En faisant cela, nous fixons l’agenda, nous devenons notre propre et véritable soleil.
Lénine aurait eu raison de caractériser cette pensée révolutionnaire de maladie infantile. C’est infantile, ça doit être infantile, infantile et fier de l’être.