Je m'arrête parfois étourdi et les larmes aux yeux, en me demandant comment tant de splendeur peut exister dans un monde aussi barbare.
Je voudrais pouvoir faire corps avec ce monde éblouissant, en explorer les recoins, en vivre et en renifler tous les mystères.
Comment peut-on cartographier le vent? indiquer la course des nuages? enfermer le ciel, l'air? signaler le danger d'une crête mouvante? déchiffrer les signes avant-coureurs d'une tempête? Autant essayer de domestiquer l'espace...
Un voyage de mille lieues a commencé par un pas.
Je le crois profondément : les plus grandes satisfactions ne s'obtiennent qu'au prix de quelques douleurs.
En regardant le verre d'eau, il n'est pas à moitié vide ou à moitié plein : il est ce qu'il est.
La nature est l’arbitre suprême. Et, que tous les pollueurs du monde s’en souviennent, elle punit durement, tôt ou tard, ceux qui ne la respectent pas.
En mourant, les artistes lèguent leurs oeuvres, le peintre ses tableaux, l'architecte ses monuments. Mais quelqu'un comme moi? Mes oeuvres ne se touchent pas, au mieux on peut entrevoir mes traces sur une photo, lire le récit de mes exploits dans un livre. Alors, j'aime penser que je laisserai l'envie de vivre libre.
Juste avant de mourir, mon père m'a enseigné qu'il ne fallait jamais oublier de vivre, parce qu'on ignore quand tout finira.
Avoir confiance, c'est une chose. Avoir trop confiance, c'est l'assurance de la catastrophe.