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Critique de Arthur409


Après la relative déception de « Phare 23 », je retrouve avec « Outresable » l'auteur de la trilogie « Silo ».
Le thème est assez proche : nous sommes sur une Terre post-apocalyptique, probablement dans ce qui fut « avant » l'état du Colorado. La région est envahie progressivement par du sable, suite à une catastrophe dont nous ne saurons rien de plus que ces terribles conséquences. L'épaisseur de sable est telle que les villes se trouvent maintenant enfouies à plusieurs centaines de mètres de profondeur, et les habitants ont mis au point une technique de plongée dans le sable pour aller récupérer dans les ruines englouties le métal, les machines et l'eau dont ils ont besoin.
Nous suivons dans ce roman l'aventure d'une famille dont le père est parti un jour vers la région nommée No Man's Land, dont personne n'est jamais revenu, dans l'espoir d'y trouver une vie meilleure. Restent la mère, Rose, le fils aîné Palmer, la fille Vic, et les deux jeunes frères Conner et Rob. Palmer et Vic exercent déjà le métier de plongeur : ce métier comporte non seulement de gros risques par lui-même, mais il s'exerce dans un milieu où on ne se fait aucun cadeau, et où certains sont plus des pirates que de simples chercheurs de trésors.
Le récit des plongées dans le sable est très imagé, et on ressent presque physiquement l'oppression qu'éprouve le plongeur enseveli sous des tonnes de sable. Les méthodes de plongée imaginées par Hugh Howey sont ingénieuses, mais c'est bien sûr de la pure science-fiction… Les descriptions de paysages ensablés sont très réalistes, avec des dunes et des « sarfers », sortes de chars à voile qui servent d'unique moyen de déplacement. Trouver et économiser l'eau sont des nécessités permanentes, ce qui n'est pas sans rappeler le cycle de Dune de Frank Herbert. Et la gourde, tout comme dans la trilogie de Silo, est l'objet indispensable le plus souvent évoqué.
Tandis que le jeune Conner tente de partir vers le No Man's Land pour imiter (et peut-être retrouver) son père, Palmer et Vic ont, chacun de leur côté, maille à partir avec des plongeurs très peu recommandables, et vont unir leurs efforts pour conjurer une menace contre leur communauté et leur famille. Je n'en dis pas plus sur l'intrigue.
La narration est très habilement menée, on suit tour à tour chaque personnage de la famille, ce qui permet de retracer progressivement leur histoire et d'expliquer leur situation. Les chapitres sont assez courts, ce qui facilite la lecture, et m'a permis d'arriver très vite au bout de ces 400 pages.

Une lecture que je recommande aux amateurs de science-fiction, autant pour la richesse d'imagination de l'auteur que pour la peinture des personnages, et en particulier les figures féminines de Rose et de Vic.
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