AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,23

sur 203 notes
5
35 avis
4
28 avis
3
3 avis
2
1 avis
1
0 avis
Les Mains d'Illian est le premier tome de la série le Boiseleur écrit par Hubert et illustré et colorisé par Gaëlle Hersent.
L'ouvrage commence tel un conte : « En ces temps fort lointains habitait dans la ville de Solidor un jeune apprenti sculpteur du nom d'Illian. » et relate en effet l'histoire du jeune Illian.
En raison de l'aspect ingrat des volatiles locaux, les oiseaux qu'on trouvait à Solidor appartenant tous à la famille des griselottes, espèce endémique au plumage terne, et de plus, pratiquement aphones, ses habitants avaient développé une vraie passion pour les oiseaux exotiques et chaque maison se devait de comporter au moins une cage avec au moins un oiseau.
La fabrication de ces cages est assurée dans l'atelier de Maître Koppel. Mais bientôt c'est son apprenti qui apporte un surcroît de prospérité à son échoppe tant son talent et son habileté sont grands et le maître, tel Harpagon préfère compter ses pièces d'or , délégant à Illian la majorité des tâches de sculpture.
Écouter les oiseaux avait toujours été le bonheur et le réconfort d'Illian. Son patron étant très pingre, il ne gagnait que le gîte et le couvert en échange de son travail, aussi ne craignait-il pas de s'en acheter un. À défaut d'un vrai, ayant trouvé un rebut de bois tendre dans un coin de l'atelier, il décide de profiter de courts répits pour sculpter un petit rossignol. Surpris dans sa réalisation par son maître, il échappe à la colère de ce dernier grâce à l'arrivée de sa fille Flora qui s'extasie devant l'oiseau et à qui il lui ordonne de le donner. Cette dernière création de l'apprenti va contribuer à enrichir son maître, mais également engendrer des changements et des incidences sur la vie de la cité et celle d'Illian.
La couverture de cet album est à elle seule une oeuvre d'art tant elle est luxueuse.
Quand j'ai ouvert les premières pages, je me suis replongée en enfance pour mon plus grand bonheur. J'ai tout de suite été emportée dans un autre temps, dans un monde à part, tant par le récit que par les illustrations superbement colorées.
Cette aventure imaginaire, très distrayante réussit magistralement à mettre en opposition différentes valeurs.
Elle excelle à mettre en avant la beauté, la nature, l'art, l'innocence, la passion, les confrontant à la vanité, l'apparence ou l'excentricité.
Bien que ce roman graphique soit sensé se situer dans « des temps lointains », le matérialisme, les phénomènes de mode éphémères, les relations patron-employé, les inégalités sociales et la société de consommation dans toute sa splendeur, tous les thèmes qui y sont évoqués sont on ne peut plus d'actualité !
J'ai trouvé magnifique et très imaginatif ce titre de Boiseleur, contraction entre le bois et l'oiseleur.
Côté graphique, je suis vraiment admirative du travail de Gaëlle Hersent. Son trait réussit parfaitement à mettre en valeur les textes poétiques de Hubert. La mise en page est variée et toutes les pleine-pages, notamment celles représentant les rues sont absolument superbes, richement détaillées et les couleurs dans les tons cuivrés tout en douceur, en adéquation avec l'esprit du récit.
J'ai été émerveillée par cette magnifique double page quasi centrale où les oiseaux sculptés flamboyants, comme réels, prêts à s'envoler, côtoient les pièces d'or et une bourse pleine, mettant en scène l'art unique d'Illian parvenant à donner l'impression de vie à ses oiseaux et la rapacité de son maître.
Le Boiseleur, avec ce premier tome intitulé Les Mains d'Illian est une fable écologique imprégnée de poésie et aussi un conte social, sociétal qui porte en lui une force émotionnelle et philosophique puissante. Il m'a absolument conquise et ravie.
Que Babelio et Les éditions Soleil soient ici remerciés pour ce cadeau somptueux, cadeau accompagné du Tome 2 que je prends en main aussitôt...
Lien : https://notre-jardin-des-liv..
Commenter  J’apprécie          955
"Que restera-t-il sur la terre
Pour les enfants des temps nouveaux
C'est devenu un vrai mystère
Restera-t-il un chant d'oiseau?" Jean Ferrat.


Dans la presqu'île de Solidor, les habitants aimaient avoir un oiseau en cage, rien que pour égayer leur vie, "chaque bâtisse recelait alors au moins un trésor en son sein. Une petite boule de plumes colorées habitée d'un chant cristallin."


"Les mélodies complexes des oiseaux sélectionnés pour leurs chants, rivalisant de virtuosité, se mélangeaient aux accents plus rustiques choisies plutôt pour la beauté de leur ramage."
Seul, le jeune Illian n'avait pas assez d'argent pour en acheter un. L'apprenti fabriquait des cages, pour Maître Koppel.


Alors, il sculpta un oiseau dans un morceau de bois, un rebut.
"Ça vit d'air pur et d'eau fraîche, un oiseau
D'un peu de chasse et de pêche, un oiseau
Mais jamais rien ne l'empêche, l'oiseau,
D'aller plus haut oh oh oh."
Cet oiseau magnifique fut offert à Flora, la fille de son Maître, dont il était amoureux. Et la ville devint un enfer, plus personne ne voulut d'oiseaux en cage..


"Ouvrez, ouvrez la cage aux oiseaux!"
Mais, tous désirèrent les oiseaux sculptés!
Ils ne risquaient pas de mourir, plus besoin d'acheter des graines...


Hélas, la mode des oiseaux passa, alors les gens les remplacèrent par celle des sauriens: lézards, geckos, iguanes et crocodiles qu'on promenait à travers la ville... L'âme d'Illian en fut meurtrie.


"Pour faire le portrait d'un oiseau
Peindre d'abord une cage
avec une porte ouverte
Peindre ensuite
quelque chose de joli
quelque chose de simple
quelque chose de beau
quelque chose d'utile
pour l'oiseau." Jacques Prévert, Paroles.

Merci à Babelio et aux éditions Métamorphose.
Commenter  J’apprécie          9410
Merci à Babelio et aux Editions Soleil pour cette masse critique privilégiée qui, pour la première fois, m'a attribué une très belle bande dessinée.

Dans ce conte artistique et philosophique, c'est d'abord la qualité graphique qui saute à l'oeil dès l'ouverture du carton. La première de couverture donne le ton du contenu de ce bel album où les dessins sont époustouflants par tous les détails qu'ils présentent aussi bien dans les planches en pleine page que dans les plus petites.

Ce premier tome intitulé Les mains d'Illian fait référence à un jeune apprenti sculpteur, au talent avéré, exploité par son maître qui s'enrichit sur son dos. Il sculpte des oiseaux qui font l'admiration de tous les habitants de la ville qui en possèdent et qui veulent donc une sculpture du leur.

Le talent d'Illian va donc les satisfaire, continuer d'enrichir son maître sans qu'il se rende compte que les oiseaux ont disparu de la ville remplacés par ses sculptures. Illian voit aussi le changement des modes, les oiseaux étant remplacés par des reptiles.

Ainsi s'ouvre la réflexion sur la vanité des choses, vanité de la création artistique, vanité des objets, vanité des modes. Illian ressent une sentimentalité à l'égard de la fille de son maître qui, elle, n'a pas changé et a conservé l'oiseau qu'il lui avait sculpté.

A partir de là, on peut laisser aller sa propre interprétation de l'histoire, facilitée par les très nombreuses planches sans dialogues ni texte. A propos du texte narratif, on peut apprécier les caractères italiques, soignés, comme toute cette belle oeuvre.

Merci Babelio pour cette belle découverte à poursuivre avec le deuxième tome offert également.
Commenter  J’apprécie          570
La ville de Solidor, bâtie à l'extrémité d'une presqu'île et séparée du reste du monde par de hautes montagnes, vit isolée. Si la campagne environnante recèle d'espèces particulières, les oiseaux, quant à eux, sont pour la plupart aphones. Aussi, les habitants se sont-ils tous passionnés par toutes sortes d'oiseaux exotiques, qu'ils font venir de partout, dont les chants résonnent dans toutes les rues mais aussi dans toutes les maisons. Un véritable éblouissement de couleurs et de mélodies... Illian est un jeune apprenti qui travaille pour Maître Koppel, illustre fabricant de cages à oiseaux. Pourtant passionné par tous ces volatiles, le jeune homme ne peut malheureusement pas en posséder, son maître ne lui payant que le gîte et le couvert en échange de son travail, même si les magnifiques cages aux sculptures fines se vendent très bien. Alors que, le soir venu, Koppel compte la recette du jour, Illian, lui, apporte la dernière touche à un petit rossignol qu'il a sculpté dans un rebut de bois tendre, à défaut d'avoir un oiseau vivant. Malheureusement, Koppel le surprend et le traite de voleur. Mais lorsque Flora, sa fille, dont Illian est secrètement amoureux, est émerveillée par l'oiseau sculpté, le maître lui demande de sculpter d'autres rossignols, d'autant que les commandes affluent...

Ce conte nous emmène à Solidor, il y a fort longtemps, une petite ville atypique peuplée de milliers d'oiseaux exotiques qui font le bonheur de tous ses habitants. En particulier Illian qui, à force de les admirer, finira par sculpter un rossignol plus vrai que nature. Malheureusement, sans se douter des conséquences, à ses yeux désastreuses, que cela va entraîner. Bien que situé en des temps fort lointains, ce conte aborde, étonnamment, des thèmes très actuels tels que les effets de mode, l'exploitation, la consommation de masse, le matérialisme... Les personnages, travaillés et fouillés, sont magnifiquement dépeints. Qu'il s'agisse de Kopper, un artisan manipulateur et profiteur, d'Illian, jeune apprenti exploité pour qui l'on éprouve, dès les premières pages, une infinie tendresse, de par sa sensibilité et son empathie, Flora, une jeune femme timide qui n'ose tenir tête à son père, ou encore les oiseaux, véritables personnages à part entière. Il se dégage de cet album une véritable délicatesse, une certaine poésie, une harmonie éclatante et une profonde humanité. Les dialogues, intelligents, laissent place, parfois, à des silences lourds de sens. Graphiquement, Gaëlle Hersent fait montre d'un travail original et vivant, empreint de poésie et de liberté. Sans ambages, ses planches sont de toute beauté, des visages très expressifs aux pleines pages époustouflantes.
Une fable profonde, intemporelle et bouleversante...
Commenter  J’apprécie          540
Imaginez une ville médiévale obnubilée par les oiseaux exotiques, un apprenti-sculpteur merveilleusement doué, un maître cupide. Peiné de ne pas gagner assez pour posséder un oiseau, Illian sculpte un rossignol si bien réussi qu'il semble vivant. Il n'imagine pas une seconde les répercussions que pourrait avoir son acte…

Le conte donne à réfléchir aux injustices et à la vulnérabilité des plus pauvres, à la folie consumériste que les marchands n'hésitent pas à exploiter et aux humains qui se détournent de la nature pour suivre de vaines modes. Un propos clair-obscur car dans cette vacuité rayonne Illian, esthète sincèrement enchanté par l'art de la sculpture et le chant cristallin des oiseaux. Et il y a Flora, aussi…

Le duo d'auteurs alterne des séquences BD classiques et des doubles-pages pleines de détails qui contribuent à installer l'atmosphère particulière du conte. le registre semi-réaliste des illustrations n'est pas celui que je préfère mais j'ai aimé ressentir le plaisir qu'a pris Gaëlle Hersent à représenter les recoins de la cité, les objets sculptés de l'atelier ou les parures des notables. le Boiseleur se rapproche parfois aussi de la narration de l'album, avec des récitatifs particulièrement littéraires qui décrivent la presque-île de Solidor, le paysage musical composé par le chant des oiseaux de la ville ou les pensées d'Illian.

Tout cela est original et bien joli, mais manque de rythme à mon goût. Dans cette lecture douce et profonde, vous trouverez beaucoup de poésie mais peu de péripéties. Cela dit, le protagoniste est suffisamment attachant pour me donner envie de lire le second tome et de découvrir ce qu'il devient.

Et comme toujours avec cet éditeur que je remercie ainsi que Babelio pour cette Masse Critique, l'objet-livre est superbe !
Lien : http://ileauxtresors.blog/20..
Commenter  J’apprécie          492
Lorsque j'ai ouvert le colis offert par les éditions Soleil et Babelio, j'ai eu l'impression de recevoir un bijou tellement les deux albums sont beaux. Avant même de les ouvrir, et de me plonger dans cet univers très prometteur,j'ai eu la chance d'avoir entre les mains deux merveilleux albums aux couvertures soignées, ciselées, mais cela n'était que le début, je n'ai pas été déçue par la suite.
Je vais ici parler du premier album.
Dès la première page, je suis tombée amoureuse des dessins, les détails sont d'une grande finesse, on entre dans l'atmosphère de l'atelier immédiatement. Et puis il y a Illian,le jeune artiste, et puis il y a Solidor, la ville dans la presqu'île, et tout est beau, enchanteresque. À chaque page, on est admiratif devant les dessins, les couleurs, les traits minutieux, le sens du détail. Les pleines pages sont de toute beauté.
L'histoire quant à elle, est un conte qui mêle la beauté, la générosité de Illian l'apprenti à la cruauté du maître. L'exploitation, le capitalisme, le matérialisme côtoient la nature, le chant des oiseaux pendant un temps puis le mal prend le dessus et c'est le coeur lourd que Illian fait le choix de quitter Solidor qui ne ressemble plus à ce qui en faisait son charme et sa douceur de vie.
Ce conte m'est allé droit au coeur tant par le graphisme que par le message qu'il véhicule.
Je suis enchantée, complètement séduite. Un très grand merci aux éditions Soleil et à Babelio pour ce somptueux cadeau.
Commenter  J’apprécie          363
C'est exactement le genre de B.D qu'il me fallait en ce moment. Délicatesse et poésie sont ici les maîtres mots. Et ça fait un bien fou de s'immerger dans ce récit enchanteur. J'ai adoré le scénario imaginé par Hubert qui, décidément, excelle dans le registre du conte. L'histoire est d'une grande fraîcheur, très subtile tout en étant assez profonde. Les personnages sont de superbes archétypes tout droit sortis des contes. le scénario est très bien servi par un dessin en adéquation totale avec le sujet.

Je suis totalement émerveillée par ce 1er volet et je vais me précipiter sur le second tome. Je remercie chaleureusement Babelio et les éditions Soleil pour le superbe cadeau qu'ils m'ont fait en me proposant cette masse critique privilégiée.
Commenter  J’apprécie          300
Il y a fort longtemps, dans la ville de Solidor vivait Illian, un jeune apprenti sculpteur, sous la férule de Maître Koppel qui l'exploite en exigeant qu'il sculpte des cages pour les notables de la ville. Il y a beaucoup d'oiseaux aux belles couleurs à Solidor, où résonnent des chants pour le grand plaisir de tous.

Chaque année, Maître Koppel offre à sa fille, Flora, pour son anniversaire une nouvelle cage pour accueillir un nouveau compagnon. Illian n'a pas les moyens de s'offrir un oiseau alors il décide d'en sculpter un avec des chutes de bois inutilisées. Mais notre négrier de service se met illico en colère, le traitant de voleur, avec tout ce qu'il fait pour lui dit-il !

Mais la jeune fille surgit et s'extasie devant la sculpture… Et le père va s'en attribuer l'idée et Illian devient sculpteur d'oiseaux pour les riches habitants de la ville. Mais que se passe-t-il quand les sculptures remplacent les oiseaux vivants ? et plus tard d'autres animaux ?

Hubert nous propose un magnifique conte philosophique plein de poésie sur la vie, la beauté, les conséquences lorsque les êtres vivants disparaissent quand il est plus simple de « chosifier » : les oiseaux disparaissent, les belles couleurs, les chants avec eux et la ville, comme la vie deviennent ternes, tristes… Ramage et plumage dirait Jean de la Fontaine…. Que se passe-t-il quand on risque de perdre son âme en voulant s'approprier la beauté de l'autre ?

Le scenario que nous propose Hubert est très intéressant, mais il ne s'agit pas seulement de raconter une histoire, il s'agit d'une leçon de vie, et les dessins de Gaëlle Hersent sont absolument magnifiques, avec le sens du détail, la précision avec laquelle elle exprime les émotions de son héros Illian et de la belle Flora, tout comme la méchanceté de Maître Koppel… je n'ai pas pu m'empêcher de penser aux enluminures de Moyen-âge et au soin que les artistes mettaient pour rendre hommage à la beauté, à l'art en général.

J'ai vraiment tellement aimé cette BD, lue sur ma tablette, que je vais m'offrir ce bel ouvrage, (c'est une très belle idée de cadeau !) et lire la suite bien sûr !

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Delcourt BD qui m'ont permis de découvrir cette BD et ce duo d'auteurs bourrés de talent.

#Leboiseleur #NetGalleyFrance

Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
Commenter  J’apprécie          270
Il était une fois... un jeune artisan sculpteur (futur artiste ?) maltraité/exploité par son patron.
Petit réconfort : la fille du maître semble faire les yeux doux au jeune homme. Mais il doit se tromper, Illian : il "n'est rien", lui.
Saura-t-il trouver grâce à ses yeux en devenant "quelqu'un" ?*
Pour le savoir, lire le prochain numéro.
.
Une semaine après lecture des deux opus jusqu'à l'indigestion, je dois les reprendre, pour trouver autre chose à dire que : très beau, ça saute aux yeux, à la limite du chichiteux... mais ch!ant, et tellement convenu.
.
Les clichés qu'on y trouve, en vrac : l'art, le mérite, les méchants/les gentils, les riches et leurs signes ostentatoires de luxe, les dégâts de la mode, la nature...
Les décors sont soignés, détaillés, joliment colorés, tandis que les visages sont, à seconde vue, plutôt ingrats et lourds.
Quant à l'histoire, c'est un conte pour enfants, pauvre en regard de celle de 'Peau d'homme' (Hubert & Zanzim) et du réjouissant/délirant album 'L'Ile aux femmes', des mêmes auteurs.
.
Merci à Babelio et aux éditions Soleil pour cette MCS à laquelle je n'ai pas su résister.
.
* Ce passage m'a rappelé une arrogance présidentielle que je vomis.
Commenter  J’apprécie          220
L'histoire se déroule dans la ville imaginaire de Solidor. Illian, jeune apprenti sculpteur, a véritablement un don pour travailler le bois. Il est en apprentissage chez maître Koppel, un homme pingre qui l'exploite.

Dans la ville, le marché aux oiseaux exotiques est incomparable : « (...) dans la ville elle-même, l'oreille était éveillée à chaque pas par mille trilles différents, mille roucoulements et arpèges. En effet, peut-être en raison de l'aspect ingrat des volatiles locaux, les habitants de Solidor avaient développé une vraie passion pour les oiseaux exotiques, et chaque maison se devait de comporter au moins une cage, avec au moins un oiseau. On les faisait venir de partout, et le grand marché de Solidor était justement célèbre pour le choix incomparable qu'offraient ses oiselleries. C'était un éblouissement de couleurs et de sons au milieu des cris des vendeurs qui cherchaient à capter l'attention du chaland. On y trouvait des rossignols, des alouettes lulu et des chardonnerets, toutes sortes de canaris et de perruches, des évêques de Brisson et des cardinaux, des grives musiciennes et des oiseaux moqueurs connus pour imiter les autres oiseaux, et mille autres encore. »

Émerveillé par les chants des oiseaux, Illian, qui passe ses journées à fabriquer des cages, se désole de ne pas avoir assez d'argent pour avoir un oiseau à lui. Il décide alors d'en sculpter un en bois. Mais ce geste, en apparence anodin, va considérablement transformer l'ambiance de la ville.

Il y a aussi Flora, douce et réservée, fille de maître Koppel. Mais Illian ne sait que penser. Pourquoi une fille de sa condition s'intéresserait à lui ?

Ce joli récit poétique a l'allure d'un conte. Je ne connaissais pas l'illustratrice Gaëlle Hersent. J'ai énormément aimé ses dessins qui plongent le lecteur dans une époque passée, à cheval entre le Moyen Âge et la Renaissance (d'après les décors et les habits des personnages). L'architecture et les paysages m'ont fait penser à l'Espagne médiévale. On ne peut qu'aimer le personnage d'Illian, un jeune garçon doux et rêveur. On retrouve la sensibilité D Hubert dans cette oeuvre.

La suite dans le second tome...
Commenter  J’apprécie          212




Lecteurs (311) Voir plus



Quiz Voir plus

Peau d'Homme

Comment s'appelle le personnage principal ?

Govanni
Bianca
Angelo
Lorenzo

10 questions
1 lecteurs ont répondu
Thème : Peau d'Homme de HubertCréer un quiz sur ce livre

{* *}