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Citations sur L'apprentissage de la marche (3)

Les écrivains furent mes compagnons les plus sûrs. (...)
Ces écrivains suivent chacun une voie régulière. Rebelles qui fuient leur époque, mélancoliques dont le mouvement soulage les idées noires, prophètes, mystiques, mauvais coucheurs, excentriques, garnements avides d'échappées belles. (p. 9)
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J'ai évité les routes. Ce sont des abstractions, des épures de géomètre. Hautaines, dédaigneuses du paysage, taillées à l'emporte-pièce dans le seul but de traverser et de relier, les routes ont été inventées pour filer vite et sans détour. Elles sont faites pour des hommes pressés. (...)
Cette hâte ne convient pas au marcheur. La ligne droite l'ennuie, les horaires l'assomment, le progrès l'épouvante. il veut aller à son pas, encore et toujours (...) Plus les autres se précipitent, plus il ralentit (p. 12)
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Les chemins ramènent à un monde dont le corps définit la mesure

p. 35 ( Lao Tseu) Si loin que vous alliez, si haut que vous montiez, il faut commencer par un simple pas.

p. 178….., il définit sa philosophie de la marche. Il s’agit d’abord de trouver son rythme, une allure régulière qui contente le corps et l’esprit. Le marcheur doit se garder tout à la fois de la hâte qui provoque épuisement et hébétude, et de l’extrême lenteur qui conduit à musarder « à la manière des demoiselles ». Marcher à son allure suppose la solitude. Stevenson condamne les randonnées pédestres en groupe, ou même à deux. Il revendique la liberté d’avancer ou de s’arrêter à sa guise. Et veut laisser aller sa pensée sans s’encombrer des idées des autres. C’est une pensée flottante, libérée des angoisses de la sédentarité, qui oscille d’un souvenir l’autre, amorce des réflexions qui sont vite délaissées. L’ esprit se laisse guider par la route. Elle est nécessairement sinueuse, frottée et rabotée par les cheminements anciens, suscitant la nostalgie ou proposant à chaque virage une surprise, un étonnement, une fantaisie. Les routes de Stevenson épousent les paysages et incitent à les découvrir. Ce marcheur se méfie de l’effet théâtral d’un site, préférant composer ses tableaux par petites touches, au gré de son avancée. Sa mémoire s’apparente à un long rouleau d’images, tout à la fois harmonieuses et monotones, qui passent et repassent dans sa tête. .......

p. 186 La promenade a beau être un travail où il assemble ses phrases, personne ne lui accorde le statut d’un légitime métier. Il faut une enseigne, une raison sociale pour être estimé. C’est le monde ordinaire des besogneux, des gens occupés et respectables que Walser donne à voir dans « La Promenade », la plus longue nouvelle de Seeland.

p. 222 Le Finisterre marque la symbolique frontière d’une vieille vie qui s’achève et d’une autre qui naît. De ce face-à-face avec l’immensité de l’Océan, les pèlerins reviendront métamorphosés . Ils seront comme des hommes neufs.
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