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Critique de justeuneligne


Un titre étrange emprunté à Marcel Proust pour dire une femme très singulière prise dans les tourments de ses passions et de ses humeurs.
Une femme fantasque et libre, violente, amoureuse, souffrante et néanmoins mère instinctive est au coeur de ce récit.
Il s'agit de la mère de l'auteure dont elle nous dit dès les premières pages qu'elle est maniaco-dépressive.
Dans un récit en trois temps, très vif, Violaine Huisman rend un hommage vibrant à sa mère dont le côté solaire éclaire cette histoire, qui, si elle devait se résumer aux faits, paraitrait plutôt sombre.
La première partie est à hauteur d'enfant. Il y est question de « maman », vu à travers les yeux de la petite Violaine à laquelle rien n'est épargné des comportements peu conventionnels de ses deux parents, ce qui donne lieu à un quotidien chaotique et souvent perturbé.
Dans la seconde partie, le point de vue narratif change, l'auteure reconstitue la vie de sa mère, elle cherche dans sa biographie les éléments explicatifs, elle nous montre la petite fille malade, la jeune femme volontaire et entreprenante, aimée , aimante , amante, puis l'ascension sociale avec la rencontre avec cet homme plus âgé, cultivé, et riche ( père de l'auteure) qui va, par son propre déséquilibre, aggraver le sien.
Dans la troisième partie, c'est le temps de l'arrachement. La mère que ses deux filles ( Violaine a une soeur) ont essayé de tenir en vie choisit de tirer sa révérence et l'auteure revient sur ce moment précis où il faut traverser la peine immense et insondable tout en résolvant des problèmes pratico-pratiques.
Beaucoup de déséquilibres mais beaucoup d'amour dans cette histoire de vie un livre touchant, qui aide à se défaire des visions normatives et étriquées de la famille.
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