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Citations sur Roman fleuve (123)

P. 203 :
Rouen passe pour être la ville aux cents clochers mais depuis Bateau Waquet n'en dénombra que huit. On ne peut pas faire confiance aux Rouennais, il n'y a rien à attendre de ces gens-là.
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C’est une expérience douloureuse que le récit raté d’une blague. C’est pourquoi, je suppose, nous rions si fort quand ça réussit : à la mesure du risque encouru par l’orateur. En principe, ce dernier ne se lance que s’il connaît la blague et maîtrise a minima le début et la fin. C’est une convention établie entre l’orateur et son auditoire. Sans quoi le malaise de l’auditoire est renforcé par la honte de l’orateur qui s’embourbe. Dans le cas présent, Waquet ne semblait pas éprouver la moindre gêne. Il pédalait dans le taboulé mais cela ne l’indisposait nullement. Aujourd’hui encore, l’épisode de la blague du major constitue l’un des souvenirs les plus traumatisants de notre descente de Seine. Pire encore que les portages, le chavirement à Mantes, le démâtage à Rouen ou l’autre chavirement qui réveillera le lecteur aux environs de la page 260.
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Les provinciaux n'ont pas la même notion de l'à côté. S'ils peuvent faire l'aller-retour à pied dans la journée, ils considèrent que c'est à côté.

Page 233
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De ces événements je tire la morale suivante : la démocratie est une affaire trop sérieuse pour qu’on laisse s’en mêler n’importe qui. Ce qui met à mal ce régime, c’est qu’il s’adresse aux médiocres, à cause du nombre. À mon avis, la démocratie n’a aucun avenir si tout le monde y met son grain de sel.
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— Comment s’appelle votre canot ? demanda Tesson fils un peu plus tard.
— Bateau, répondis-je.
— Bateau ? Comme c’est amusant... Si j’avais une barge, il me semble que je l’appellerais Ophélie.
— Ce n’est pas une barge, fit observer Adrian, c’est un canoë. Une sorte de kayak amérindien, si vous préférez.
— Ah ? dit Tesson. Eh bien, si j’avais un kayak, je l’appellerais Orphée.
Nous rîmes de bon cœur et, vers la fin de l’après-midi, longtemps après que nous eûmes quitté les Tesson, Waquet expliqua ce qu’il y avait de drôle à appeler Orphée son canoë. Dans la mythologie grecque, Orphée, fils de Zeus, est épris de la belle Eurydice. Un jour celle-ci se fait mordre le mollet par un serpent et décède. Fou de douleur, Orphée obtient des dieux l’autorisation de venir la tirer du royaume des morts à la seule condition de marcher devant sans se retourner. Mais, à deux pas de quitter les Enfers, Orphée n’y tient plus et se retourne. « Comme parfois les canoës », conclut Waquet...
On le voit, les plaisanteries d’aventurier ne sont pas à la portée du premier venu. Elles requièrent un certain bagage.
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À quelques milliards d’années-lumière tout au plus, Cassiopée brillait de ses feux. Cassiopée est une constellation circumpolaire très facilement reconnaissable grâce à sa forme de « W ». Circumpolaire signifie que cette constellation ne disparaît jamais sous l’horizon du spectateur et reste visible toute la nuit en toute saison. « L’étoile la plus brillante de Cassiopée est une géante orange, nous apprit Adrian. 42 fois plus grande que le Soleil et 855 fois plus lumineuse. » L’étoile d’à côté pour sa part était une éruptive, tournant sur elle-même à la vitesse de 300 kilomètres par seconde. « On en apprend tous les jours », dit Waquet avec modestie. Chacun de ces soleils était de proportions inconcevables et nous les embrassions d’un seul regard. Il fallait que nous fussions loin pour que les étoiles nous semblent si proches. « Décidément l’univers est bien vaste, pensai-je, et l’espace ô combien spacieux. »
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Répétée à intervalles réguliers, l'absorption d'apéritifs détend l'atmosphère et maintient un certain esprit de corps. Les tensions sont pour ainsi dire purgées .On voit depuis quelque temps se développer, sur le modèle américain, des stages de "team building" en entreprise et autres " séminaires d'intégration". Je ne dis pas qu'ils sont inutiles, je dis que rien ne vaut le Cinzano. En effet le Cinzano, comme le Martini dry, la liqueur de gentiane et dans une moindre mesure le punch coco, vous soudent une équipe en cinq sec.
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Partir à l'aventure seul est une entreprise hasardeuse .On n'est jamais trop de deux s'il arrive un malheur. Et puis ça fait le temps moins long. Et puis on se sent moins seul.
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Il existe deux catégories d'individus. Ceux qui prennent des risques et ceux qui n'en prennent pas. Les aventuriers et les autres. Me concernant, j'appartiens à la première catégorie. Les aventuriers vivent une vie trépidante et portent des gilets à poches. Ils courent le monde, gravissent des sommets, tombent dans des crevasses, s'écorchent les genoux. Quand ils rentrent à la maison, ils racontent leur aventure en enjolivant à peine, parce que c'est bien joli de ficher le camp aux cinq cents diables, si on ne peut en parler au retour, ça ne sert à rien. Quand l'entourage a suffisamment soupé du récit des aventures, il est temps de repartir. Telle est la destinée des aventuriers. C'est à ce prix, à ce prix seulement, qu'ils font rêver les enfants, dont un sur dix mille environ deviendra aventurier à son tour. Les autres seront commissaires de police, fonctionnaires des Postes, épiciers, assureurs, vendeurs de cigarettes électroniques, big managers, Schumacher managers ou chien hapiness officer comme tout un chacun. On entouré les aventuriers d'un certain prestige, et c'est pourquoi les autres c'est-à-dire les individus non-aventuriers ne les aiment pas beaucoup. Ils disent que les aventuriers se vantent. Nous ne nous vantons pas. Nous enchantons le monde en l'honorant de notre visite et portons à la connaissance d'autrui le merveilleux des confins par le récit époustouflant de nos folles tribulations.
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Sans doute ne reverrons-nous jamais Bertrand. Quand j'y repense aujourd'hui, j'ai un chat dans la gorge pour ne pas dire une boule coincée dans le flipper.
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