Citations sur Jane Yellowrock, tome 1 : Tueuse de vampires (10)
_ Jane? balbutia-t-il.
Mon regard croisa le sien.
_ Ouais. Est-ce que tu as appelé une ambulance?
_ Des renforts. J'ai appelé... (Il marqua une pause pour respirer.) ... des renforts. (Je réfléchis un instant. Du vocabulaire de flic. Sans lui en demander la permission, je fouillai ses poches.) C'est pas le moment, bébé. Je ne suis pas vraiment en état pour... une partie de jambes en l'air.
ça me fit rire.
_ Je suis venu voir si tu voulais monter.
_ Quoi?
Des images de félins en plein accouplement, de grognements et de morsures se bousculèrent dans mon esprit. Son sourire s'élargit encore plus, il était plein de sous-entendus. C'était une chose à laquelle j'avais du mal à résister.
_ A cheval, précisa-t-il comme à une demeurée et sur un ton qui laissait à supposer qu'il voyait défiler les images dans ma tête.
un excellent roman! Original et bourré d'action comme on les aime!
je le recommande vivement à ceux qui souhaitent découvrir la Bit-lit, ceux qui veulent une héroïne pleine de charmes et ceux qui veulent juste passer un bon moment!
De plus, les humains sont les proies les plus grosses, les plus simples à chasser et à tuer: la réserve de viande la plus dispo- nible sur cette planète. C'était logique, mais je ne pouvais pas lui dire ça.
Gros Bras leva le sourcil, surpris de me voir accomplir ces gestes féminins.
_ Tu cuisines, aussi? demanda-t-il d'un ton taquin. Parce qu'une femme qui fait un strip-tease avec ses armes, qui tient un Benelli comme quelqu'un qui sait s'en servir et qui, en plus, sait cuisiner me met dans tous mes états.
_ Non.
La Bête ne fait, d'une certaine façon, pas partie de ma nature de porteuse de peau. C'est une entité à part entière: elle partage mon corps et parfois même mon esprit. Si j'essaye de la retenir quand elle veut sortir, elle force et se fraye un chemin quoi qu'il arrive. Je n'ai pas un contrôle total sur elle. Je suis intimement persuadée que si d'autres porteurs de peau existent, ils n'ont pas d'entité qui cohabite dans leur âme. Je ne sais pas comment nous nous sommes retrouvées ensemble. Y penser me laisse toujours un goût amer que je ne parviens pas à expliquer. J'ai l'impression que la Bête le sait mais qu'elle me le cache.
- Tout évolue si vite. Je me rappelle de l'époque où seules les modes changeaient, pas la manière de vivre. Maintenant, le quotidien requiert une adaptation constante. Je n'aime pas ça.
- Pourquoi ? s'enquit Jodi. Vous avez quelque chose à cacher ?
- Pas spécialement. Je ne vois juste aucune raison de la laisser farfouiller dans mes petites culottes sans mandat.
Une fois à l'intérieur, je détachai la bandoulière de mon Benelli et le posai sur la table de la cuisine avec mon casque. Puis j'enlevai mes gants, mon collier en cotte de mailles et plusieurs crucifix. En retirant les pieux et autres lames que je portais, de la boue séchée s'effrita et s'éparpilla à terre avec de petits bruits étouffés. Je sentais la sueur. Gros Bras appuya une de ses hanches contre le plateau de la table et m'observa me défaire de tout ça. Son regard était froid, mais il avait toujours cette amorce de sourire au coin des lèvres.
_ Est-ce que je suis censé fourrer un billet dans ta jarretière à la fin du spectacle?
Incapable de m'en empêcher, j'éclatai de rire. Il sourit.
Je braquai le guidon de ma moto, tournai sur Decatur Street puis baissai les gaz en m'aventurant plus profondément dans le Quartier Français, accompagnée du ronronnement du moteur. Mon fusil, un Benelli M4 Super 90 placé en bandoulière sur mon dos, était chargé de munitions pour vampires, des cartouches remplies de fléchettes en argent, faites main. A la ceinture, je portais une sélection de crucifix également en argent cachés sous ma veste en cuir, ainsi que des pieux attachés aux passants qui ornaient les jambes de mon jean. Les sacoches de ma bécane contenaient le peu d'effets personnels emportés pour ce voyage: des vêtements d'un côté, les outils nécessaires à cette affaire de l'autre. En tant que tueuse à gages de vampires, je voyage léger.