C'est un véritable coup de coeur pour ce roman noir que j'ai eu beaucoup de mal à lâcher.
C'est difficile d'exprimer ce que j'ai ressenti à la lecture de cet ouvrage car j'ai peur de ne pas lui rendre justice tant je l'ai apprécié, tant il m'a imprégnée. Parce que c'est de ça dont il est question, d'imprégnation. de savoir jusqu'au plus profond de son être. Savoir qu'on appartient aux Endlands, qu'on en fait parti et que, si on en part, les Endlands vous rappellent pour vous montrer que vous êtes lier à la lande, à la ferme et à des siècles de traditions. La vie dans les Endlands est dure mais elle se suffit à elle-même et même les générations futures doivent en faire parties ou plutôt, en font déjà parties car elles se doivent de protéger leurs terres du Diable, du malin qui rôde, prêt à s'insinuer en l'animal qui mange, en l'enfant qui joue. Voilà ce que c'est ce livre, ce roman noir, c'est la certitude de se savoir à sa place.
Comment s'y est pris l'auteur pour que je comprenne cet enracinement générationnel à un lieu, moi qui ai grandi en banlieue? Comment a-t'il fait pour me révéler à moi-même ce besoin de terre familiale pour que mes enfants y demeurent et y reviennent ? Tout simplement avec des mots justes, simples, sans fioritures mais puissants et vrais.
J'ai parcouru la lande, aidé à la transhumance, frémi à l'évocation du malin et je l'ai cherché en chacun? J'ai vécu avec 3 générations de Pentecost en ayant l'impression qu'il n'y en avait qu'une.
Ce roman est ancré dans la terre, dans les traditions et dans l'avenir, le tout en même temps.
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