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Critique de Ckan


Ckan
24 septembre 2012
.... dans un oeil d'homme ou pourquoi pas tout simplement dans le regard de l'autre.

Entre Beauvoir et Sartre ? euh ! prétentieuse !

Je te regarde me regardant et je me vois te regardant qui me regarde ce qui me renvoie mon regard te regardant qui me regarde ! Mais tout cela ne vous regarde pas !

Alors là Nancy Huston fait très fort entre le "magazine féminin" et le "manuel de psycho pour tous à deux balles" je me suis posée la question de ce que je lisais.

Bien sûr Nancy Huston dit que ça la repose d'écrire des 'essais' car écrire des romans l'épuise davantage.

Est-ce vraiment un essai ? peut être. Un thèse de maîtrise de psycho, à voir. Elle a prit des éléments de sa vie pour en faire une compilation et un objet de "réflexion personnelle" sans doute.

Dans cet ouvrage à l'instar d'Infrafouge où Diane Arbus luis sert de fil, Nancy prend pour ligne rouge un personnage réel : Nelly Arcan, aka Isabelle Fortier qui fut prostituée puis suicidée à 31 ans.

Rien n'est vraiment faux dans ce qu'elle nous raconte. L'impact qu'ont eu sur les femmes les divisant profondément le féminisme et la photographie. Mais on est mal à l'aise et désarmée en lisant son ouvrage

Le féminisme, vouloir être respecté en tant qu'être humain à part entière et non comme porteuse d'un vagin et d'un utérus, un faiseuse de gosse ou une mère. Ça c'est être MON ESPRIT
La photographie, qui déboussole plutôt car nous renvoie à notre image que l'on compare à celle des autres que l'on veut égaler, en beauté, en appat sexuel, qui nous renvoie à la faiblesse de la gente féminine : la coquetterie. Ça c'est être MON CORPS

Lire p. 157 :
".. Voilà le double blind, la double contrainte de la modernité à l'endroit des femmes. Il les plonge dans des interrogations sans fin. le vrai moi, se demandent-elles maintenant, est-ce la femelle atavique en moi qui souhaite séduire, être désirée et aimée par les hommes... et le faux, la bonne élève, bonne citoyenne, bonne travailleuse que je fais semblant d'être pour donner le change ? Où au contraire, le vrai moi est-ce la bonne élève, bonne citoyenne, bonne travailleuse, et le faux l'apparence, cette surface plus ou moins trompeuse que je donne à voir au monde ? Où est le vrai et où le faux ? Suis-je mon corps ou mon esprit ?

Voila moi je suis pas d'accord, j'ai l'impression que l'on n'a pas le choix avec elle :
soit on est voilée soit on est violée. Il est vrai que ce sont les mêmes lettres qui composent les deux mots et que l'on a vite fait de pouvoir passer de l'une à l'autre.

De plus dans l'interview que vous trouverez ci-dessous, elle dit que dans son précédent ouvrage "Infrarouge" l'héroïne (pas la coc') est érotomane, elle se gourre car si c'est ça être érotomane le monde en est peuplée, elle n'a qu'a avoir à faire à une vrai érotomane et elle comprendra son bonheur !

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