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Critique de PGilly
Je suis déçu. J'ai cru tenir un grand roman.
Les cent dernières pages ont atténué ma flamme.
Je connais bien l'écriture de Siri Hustvedt. de longues phrases, d‘amples tirades philosophiques, des notations psychologiques précises et des descriptions minutieuses de personnes, de lieux et d'ambiances. Une phrase vous cueille impromptu, vous oblige à lever le nez et à capter le suc d'une vérité première.
"Je songeais à Mr T., à son père et à son grand-père, à mon père et à mon grand-père et aux générations antérieures qui occupent au fond de nous notre terrain mental, et aux silences sur ces territoires anciens où passent des ombres changeantes, parlant à voix si basse qu'on n'entend pas ce qu'elles disent".
L'ensemble forme un texte dense, noué des pensées incessantes de personnages ennuagés d'une mélancolie triste. La fantaisie pointe parfois le bout du nez, bouffée de tendresse bienvenue dans un flux quelquefois trop intellectuel.
Erik, le fil conducteur, me ressemble un peu. Je l'ai suivi avec sympathie sous ses multiples casquettes de frère, de psy, d'amoureux, d'oncle confident, d'historien familial. Il rêve beaucoup et raconte ses songes, lâche ses images mentales, l'occasion pour la femme de Paul Auster de dispenser ses connaissances en psychanalyse, mâtinées de neurosciences.
J'aime ce mélange d'érudition et de romanesque, appelé à résoudre l'énigme de la complexité humaine. le roman à étagères m'a remué plusieurs fois, surtout l'avant-dernière séquence de ma lecture, étirée sur quelques jours. Un parfum de solitude flotte en permanence, - décès, rupture ou incompréhension.
Je pense que c'est cela, cette aspiration à rencontrer l'autre, à mieux le connaître et par rebond à voir clair en soi, qui me touche, de même que la (re) découverte de racines recouvertes par l'immigration.
Je garde donc trois quarts du livre, oublie le dernier, et ainsi, je peux dire « vraiment, c'est très réussi ».
Les cent dernières pages ont atténué ma flamme.
Je connais bien l'écriture de Siri Hustvedt. de longues phrases, d‘amples tirades philosophiques, des notations psychologiques précises et des descriptions minutieuses de personnes, de lieux et d'ambiances. Une phrase vous cueille impromptu, vous oblige à lever le nez et à capter le suc d'une vérité première.
"Je songeais à Mr T., à son père et à son grand-père, à mon père et à mon grand-père et aux générations antérieures qui occupent au fond de nous notre terrain mental, et aux silences sur ces territoires anciens où passent des ombres changeantes, parlant à voix si basse qu'on n'entend pas ce qu'elles disent".
L'ensemble forme un texte dense, noué des pensées incessantes de personnages ennuagés d'une mélancolie triste. La fantaisie pointe parfois le bout du nez, bouffée de tendresse bienvenue dans un flux quelquefois trop intellectuel.
Erik, le fil conducteur, me ressemble un peu. Je l'ai suivi avec sympathie sous ses multiples casquettes de frère, de psy, d'amoureux, d'oncle confident, d'historien familial. Il rêve beaucoup et raconte ses songes, lâche ses images mentales, l'occasion pour la femme de Paul Auster de dispenser ses connaissances en psychanalyse, mâtinées de neurosciences.
J'aime ce mélange d'érudition et de romanesque, appelé à résoudre l'énigme de la complexité humaine. le roman à étagères m'a remué plusieurs fois, surtout l'avant-dernière séquence de ma lecture, étirée sur quelques jours. Un parfum de solitude flotte en permanence, - décès, rupture ou incompréhension.
Je pense que c'est cela, cette aspiration à rencontrer l'autre, à mieux le connaître et par rebond à voir clair en soi, qui me touche, de même que la (re) découverte de racines recouvertes par l'immigration.
Je garde donc trois quarts du livre, oublie le dernier, et ainsi, je peux dire « vraiment, c'est très réussi ».
