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3,48

sur 254 notes
C'est le troisième livre de Siri Hustvedt que je lis et si j'ai beaucoup apprécié les deux premiers : Élégie pour un américain m'a totalement séduite et emportée du début à la fin.
J'ai commencé sa lecture à New-York car je voulais totalement adhérer à l'ambiance, à l'atmosphère américaine qui se dégage des livres de Siri Hustvedt tout comme ceux de son époux : Paul Auster.
Les hasards de la vie sont souvent immenses et généreux, pendant mon séjour , j'ai logé à Brooklyn et alors que Brooklyn est très grand, le héros du roman loge et vit près du Prospect Park, très proche du lieu où je vivais.
Siri Hustvedt nous embarque dans le voyage intérieur d'un homme et d'une femme qui sont frère et soeur. Ils se "retrouvent" à la mort de leur père .A sa mort, son fils, psychiatre de son état , découvre son journal qui lui fait découvrir et comprendre le mystère de cet homme qui était son père.
Siri Hustvedt a le don, l'élégance des mots, des phrases pour nous faire ressentir notre monde intérieur sans fard. Je dois dire que c'est un des aspects du livre qui m'a fasciné.
Le fils qui en découvrant son père se révèle à lui-même, ainsi que par le biais de son métier de psychiatre très attentif à l'écoute de ses patients.
La fragilité d'un homme n'échappe à personne, pas même à un psychiatre. Et, on rentre tellement à l'intérieur de son personnage, qu'on a l'impression d'être son ami, son allié.
Sa soeur Inga est assez captivante, c'est une femme qui écrit mais vit dans l'ombre de son mari grand écrivain décédé.
Siri Hustvedt nous entraîne dans le tourbillon des âmes, des peurs et des manques, de l'enfance cachée au fond de nous de façon magistrale.
Si vous aimez Siri Hustvedt, c'est un titre à découvrir et encore plus pour ceux qui ne la connaissent pas.
Merci à Edouardo, ami Babelio qui m'a conseillé ce titre.
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Secrets de famille américaine et introspection psychanalytique, un roman au déroulement lent, avec plus de réflexions que de suspense.

Perturbé par la mort de son père et par ses propres échecs amoureux, un psychiatre sombre dans une phase dépressive qu'il décrit comme une anhédonie (absence de plaisir). Même si la présence d'une jolie locataire nourrit ses fantasmes et qu'une collègue le réconforte, l'homme est constamment en train de s'analyser et est souvent douloureusement atteint par ce que lui racontent ses patients.

En parallèle, la lecture du journal de son père permet de remonter dans le temps, les générations précédentes avec les drames et la vie difficile des immigrants, mais aussi avec des zones grises, des interrogations sur le passé qu'il partage avec sa soeur.

Les différents fils de l'histoire apportent des idées intéressantes sur le fonctionnement de la mémoire et sur le rôle des rêves dans nos vies.

Une lecture intéressante, mais à laquelle il faut parfois s'accrocher pour poursuivre jusqu'au bout.

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Il y a ce que l'on voit de quelqu'un, et il y a tout ce qui le constitue, son passé, ses origines, son expérience de la vie et les tragédies qui y ont pris place, tout ces séismes qui constituent l'être intérieur. Erik Davidsen passe sans cesse de ce regard extérieur aux méandres de l'âme des personnes qui l'entourent.
Psychiatre fragilisé par son divorce et le décès de son père, ses entretiens avec ses patients le touchent, voire le perturbent. Lui, comme sa soeur harcelée par des journalistes voulant révéler un scandale touchant son mari défunt qui fut un écrivain célèbre, ou encore sa nièce, qui a vécu de près les attentats du 11 septembre, jusqu'à ces patients d'un rendez-vous à l'autre, tous changent imperceptiblement au contact des autres.
Avec adresse et subtilité, Siri Hustvedt arrive à tracer des liens, telle une toile d'araignée, entre divers personnages qui gravitent autour d'Erik et de sa soeur. Plongeant tour-à-tour dans les souvenirs du père vétéran de guerre et l'attirance amoureuse d'Erik pour sa nouvelle voisine, la belle et mystérieuse Miranda, nous évoluons sans cesse entre les différentes strates de la vie du narrateur et ses différentes facettes.
c'est un roman très vaste, comme souvent chez Siri Hustvedt, et en permanente évolution, comme une traversée dans les méandres de la psychologie.
J'ai adoré plonger dans ce roman riche et beau qui me redonne envie de lire Siri Hustvedt encore et encore.
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Erik Davidsen est un psychiatre, divorcé. Il vient de perdre son père. Dans les papiers de celui-ci, il trouve une allusion à une femme, qui est-elle ?

C'est un livre dense à l'écriture raffinée. J'ai bien aimé suivre l'histoire d'Erik avec sa voisine et sa fille. Mais il y a trop de fils à suivre, trop d'histoires : celle du père, de la soeur et de feu son mari, ainsi que d'autres à suivre à travers celles-ci. On suit chaque histoire séparément même si parfois elles se touchent, elles progressent lentement, elles sont très, trop détaillées. J'ai fini par m'ennuyer à force de changer de personnage et d'avoir l'impression de lire plusieurs fois la même chose.

La narrateur m'a agacé avec ses manières. A un passage évoquant un film, l'écriture m'a fait penser à son mari, monsieur Auster dans le livre des illusions dans un autre passage parlant aussi d'un film. (Et une amie m'a dit la même chose avant que je le lui dise dans un autre livre !)

En gros, une déception, je n'ai peut-être pas commencé par le bon. Les bonnes critiques de ses autres livres me donnent envie de réessayer avec Siri Hustvedt.
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Une écriture exigeante pour un public averti. La lecture de ce roman est assez éprouvante : le lecteur doit rester concentré si il ne veut pas effectuer une "sortie de route".
Siri Hustvedt livre un roman où l'analyse et la psychanalyse sont les mots clés : on y parle des ombres et des fantômes qui nourrissent les souvenirs et les inconscients personnels et collectifs.
Mon ressenti est mitigé. Certes, c'est de la vraie littérature, c'est du "costaud", mais je n'ai pas été emporté. Peut-être à cause de son côté trop cérébral.
Voici un extrait de la quatrième de couverture : "Conjuguant la mémoire de l'immigration et le thème du secret de famille, pointant les ambiguités de la transmission et la difficulté pour tout individu de réinventer sa vie, Siri Hustvedt écrit ici le roman compassionnel de l'inconscient d'une Amérique déchirée entre l'apparente infaillibilité de ses mythologies fondatrices et la profondeur des désarrois qui l'habitent aujourd'hui".
Je crois que tout est dit! Si vous avez compris, alors ce roman est fait pour vous. Sinon accrochez-vous. C'est ce que j'ai fait!
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La dimension psychanalytique n'est jamais loin chez cet autrice raffinée.
Sur fond de deuil et d'attentat les personnages se débattent entre désirs et survie quotidienne.
Dans ce petit monde feutré d'intellectuels et artistes new-yorkais, à défaut d'une grande originalité l'autrice gagne en profondeur quand elle fait dialoguer ses personnages.
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J'ai lu la version en français et écouté la version audio livre en espagnol. Pour une étrange raison la traduction en espagnol est plus satisfaisante et me procure beaucoup plus de "sens" sur l'histoire. J'ai constaté que la traduction en espagnol me permet de comprendre plus. En fin, dans cette histoire j'ai aussi pu apprendre plus sur la psychothérapie, je suis rapidement devenue accro de cette auteure qui mêle les histoires avec les rêveries et pensées d'un psychothérapeute et des souvenirs sur son père. J'ai aussi appris que les extraits de lettres du père de l'histoire étaient en fait les lettres du père de l'auteure. Ce mélange est très cohérent et m'a donné un très bon moment de lecture/écoute. Plusieurs paragraphes m'ont mise à réfléchir et d'autres m'ont donné le sourire. J'ai adoré
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Lent et long roman sur la mémoire, les secrets de famille, la psychanalyse, la recherche du père sous fond du 11 septembre.
Nous suivons une famille en deuil du père, le fils psychanalyste divorcé en mal d'une âme soeur, la soeur veuve d'un célèbre écrivain, écrivaine elle-même en mal aussi d'une âme soeur, la nièce qui revit des scènes du 11 septembre la perturbant énormément. La liaison entre ces personnages est le journal du père parlant d'une personne morte dans sa jeunesse, s'en suit une enquête pour connaître l'identité de cette morte et ainsi on navigue dans les méandres de la mémoire, les souvenirs vrais ou faux, la guerre, l'immigration, le 11 septembre etc.
Intéressant mais un peu long pour le propos
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Le début du livre est plus difficile à rentrer dedans que Tout ce que j'aimais. Il a moins de rebondissements mais nous ne sommes pas déçus. Au décès du père d'Erik et de sa soeur, ces derniers découvrent une lettre étrange d'une femme qui remercie le défunt de ne pas avoir révélé une mort. Ils veulent en savoir plus en vidant le bureau de leur père et s'engagent à retrouver l'histoire dans laquelle leur père était impliqué.
On suit la vie, les sentiments de deux américains et de leur entourage. Erik, psychiatre soulage dans son propre cabinet après avoir travaillé dans un hôpital et de sa soeur Inga veuve récente, est dévastée dans cette Amérique où tous les secrets peuvent être une source de profits. Une belle histoire et de remise en question sur les valeurs de la vie, les silences, les omissions. Erik par ce chemin évoluera dans ses rapports avec sa locataire.
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De retour à new-York après l'enterrement de leur père dans le Minnesota, Erik Davidsen psychiatre divorcé et sa soeur Inga veuve d'un écrivain célèbre découvrent la lettre qu'une femme aurait adressée à leur père. Celui-ci aurait-il été impliqué dans une mort mystérieuse ? Autour d'Erik et de Inga gravitent d'autres personnages et d'autres histoires.
Roman contemporain «Elégie pour un américain » met en scène des héros modernes, psychiatres, écrivains, veufs, divorcés mais aussi des héritiers du métissage des cultures. Il est fortement imprégné des événements du 11 septembre 2001, qui ont traumatisé l'Amérique et reviennent douloureusement dans ce récit.
Un roman passionnant, exigeant, d'une extrême sensibilité qui aborde les thèmes du secret de famille, de la recherche d'identité et de la transmission servi par une belle traduction
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