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Critique de Yaena


J'ai toujours perçu le Ku Klux Klan comme étant une bande de brutes débiles assoiffées de sang et aveuglés par la haine et par la peur de la différence. Et bien le KKK tel que je me le représentais est une bande d'enfants de choeur par rapport à ceux que nous présente Greg Iles. Dans Brasier noir certains membres du Klan trouvent ce dernier un peu « mou du genou » et décident de créer un groupuscule plus radical : Les aigles bicéphales. Beaucoup plus effrayants et surtout beaucoup mieux organisés et hiérarchisés ils ont à leur tête des hommes machiavéliques sans scrupules et capables d'élaborer des plans tortueux et redoutables. Ceux là veulent diriger le monde et tentent de contrôler l'économie, la politique, la police… par d'habiles manoeuvres plus ou moins diplomatiques sans pour autant renoncer aux bonnes vieilles méthodes.

Tout commence dans les années 60 par des crimes particulièrement sanglants perpétrés contre des personnes noires engagés dans le mouvement des droits civiques ou qui simplement formaient un couple mixte. Et puis la petite histoire va croiser la grande. de ces faits divers va naître dans l'imaginaire de Greg Iles un roman fleuve basé sur des faits réels et un travail d'historien remarquable.

L'auteur nous offre une histoire sur plusieurs décennies pleine de rebondissements. Plus de 1000 pages pour ce premier opus et aucun ennui ni aucune longueur à l'horizon. Les pages défilent et s'avalent goulûment. La tension est palpable et l'auteur nous tient en haleine : 1 meurtre, des meurtres et une multitudes de questions qui nécessitent pour y répondre de réveiller les témoins du passé, et ils sont nombreux. Bravo Mister Iles car ils sont finement travaillés. Exit les personnages secondaires palots et sans âmes, en quelques pages ceux de Greg Iles prennent vie sous nous yeux. Quant aux personnages principaux ils sont bien campés, leur psychologie est finement travaillée et ils sont plein de surprises et de contradiction. Touchants, glaçants, énervants, attachants aucun ne m'a laissé de glace même si certains m'ont fait sacrément froid dans le dos. Mais je ne dirais rien de plus de peur de trop en dire et de gâcher de plaisir.

Cette histoire est addictive, bien documentée, écrite sur un tempo entraînant par une plume des plus agréables. Impossible de lâcher ce (gros) livre avant la fin. Justement la fin… m'a laissé sur ma faim car Brasier Noir n'est que le premier d'une trilogie et donc de nombreuses questions restent sans réponses. J'aurais quand même aimé en savoir un peu plus et avoir « une vraie fin ». Me voilà donc condamnée à lire les 2 autres tomes. Ceci dit il y a pire comme sentence.
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