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4,28

sur 470 notes
Monumental !!!! Et pas uniquement parce que ce polar est une brique de plus de 1000 pages épaisse comme un Petit Robert !

Ce magnum opus est un récit brûlant des haines raciales qui rongent l'Amérique sudiste ( entre autres ) depuis l'ère des droits civiques, années 1960. Avec une vigueur incroyable, il gratte ses plaies qui suintent toujours, pas prêtes à se refermer.

1964 les Aigles bicéphales, ramification encore plus secrète, brutale et radiale du Ku Klux Klan, enchaîne les meurtres atroces de Noirs impliqués dans le combat pour les droits civiques. 2005, dans l'Etat du Mississippi post-Katrina, Viola Turner, une vieille dame noire est assassinée à Natchez où elle venait de retourner après un exil démarrée justement en 1964.

Le procédé classique consistant à alterner passé / présent prend une ampleur inouïe sous la plume survoltée de Greg Iles pour livrer un récit d'une rare complexité et pourtant parfaitement lisible malgré la multiplication des couches, des personnages, des péripéties, jusqu'à un dénouement clair identifiant les modalités et les raisons du meurtre de Viola. On comprend tout, on ne se perd pas, même si la lecture requiert tout de même une certaine exigence d'attention.

Bien évidemment, le lecteur retrouve dans Brasier noir tout ce qu'il attend sur ce thème mais l'intensité y est décuplée par un ultra-réalisme impressionnant : les crimes racistes des Aigles bicéphales font suffoquer, les «  méchants » sont grandioses, les personnages en croisade comme le journaliste Henry inoubliables.

Mais ce qui fait de ce roman-fleuve un roman exceptionnel, c'est sa strate tragédie grecque familiale, c'est elle qui touche, qui fait palpiter, vibrer, c'est elle qui incarne. La question de l'héritage est au coeur : héritage de la violence quand on naît dans une famille de salopards, pères, fils, petit fils, difficiles d'échapper à un atavisme bulldozer.

Surtout, il y a le narrateur, Penn, maire de Natchez, ex-procureur, qui veut sauver son père accusé d'avoir tué Viola Turner, son ancienne infirmière. Il est à l'épreuve du feu, voulant sauver à tout prix son père et découvrant au fil de l'enquête les angles morts de sa vie, tous ses secrets, certains terribles. Il voit vaciller la figure de son père, une version médecin d'Atticus Finch, un des citoyens les plus respectés de la ville de Natchez, qui aurait des connexions avec les Aigles bicéphales et refuse obstinément de parler pour se défendre. Ces dilemmes sont déchirants : son père ou la vérité, quel choix possible pour un homme d'honneur ?

Un roman total et flamboyant emplie de rage et d'émotions, très impressionnant, tout simplement magistral. Et ce n'est que le premier tome d'une trilogie. Je compte bien poursuivre avec l'Arbre aux morts.
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Du grand art, du très grand art !

Avec Brasier noir, Greg Iles nous tient dans son histoire pendant plus de 1000 pages, avec un sens du récit, du suspense et du noir, magistralement maîtrisé.
À Natchez, en plein coeur du Mississippi profond, la haine raciale ne s'est que peu estompée depuis les luttes des années 50 et 60 : noirs et blancs cohabitent désormais, certes, mais pour beaucoup d'autochtones, la séparation reste présente, historique, irrémédiable. Tout comme la corruption qui survit grâce à la peur entretenue par une poignée de mafieux locaux dont la puissance n'a d'égal que les ramifications étendues de leurs affidés. Il suffirait d'une étincelle pour que tout cela explose à nouveau...

Cette étincelle va provenir de la mort de Viola, une ancienne infirmière noire exilée et récemment revenue au pays, dont le Docteur Tom Cage, son ancien patron, est accusé. Suicide assisté, meurtre accidentel ou déguisé ? le doute est là et il est suffisant pour faire resurgir les histoires sombres d'un passé oublié et déterrer des cadavres dont la mort n'a jamais été expliquée.
Penn Cage, maire de Natchez et fils de Tom, se lance aussitôt dans la défense de son père, qui refuse obstinément de lui donner les clés pour l'innocenter, préférant garder pour lui le passé et se réfugier dans le silence puis la fuite. Aidé de sa fiancée Caitlin, journaliste, Penn va démêler un à un les fils d'une pelote sans fin, sur fond de haine raciale, de secrets cachés et de flics corrompus.
Cela faisait longtemps, depuis Lehane, Ellroy voire Wolfe, que je n'avais lu un roman noir aussi bien ficelé : intrigue sans faiblesse, suspense maintenu sans artifice, mélange de la petite et de la grande histoire, avec intégration des personnages mythiques de la deuxième moitié du XXe siècle aux US (les Kennedy, John et Bob, Martin Luther King, J. Edgar Hoover...) et surtout, des personnages remarquablement dépeints, attachants et que l'on a hâte de retrouver dans ce qui est annoncé comme une trilogie. Mention spéciale à la traduction d'Aurélie Tronchet.

Du très grand art, je vous dis !
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Un noir thriller dans l'atmosphère du sud des États-Unis : Ku Klux Klan, pouvoir corrompu et crimes impunis.

Petite ville à la frontière de l'état du Mississippi et de la Louisiane, une boutique de musique tenue par un vieux Noir bien tranquille, qui accorde même les pianos des Blancs. Un jeune musicien noir avec sa fille blanche, c'est trop! On brûle l'échoppe et son propriétaire, on torture et on assassine. La police est impuissante et a d'autres cadavres sur les bras dans ces années soixante, cette période de lutte pour les droits civiques. Quarante ans plus tard, un journaliste tente toujours de trouver des preuves ce qui s'est réellement passé.

La mort d'une femme âgée, de retour dans la ville depuis peu, remue les eaux boueuses des crimes anciens. S'agit-il d'une euthanasie pour la délivrer de la douleur de son cancer ? À moins qu'on ait voulu faire taire pour toujours cette Noire, témoin de trop de choses du passé? le bon médecin est-il un criminel aussi ? Jusqu'où peut-on aller pour cacher la vérité et préserver le pouvoir et l'argent ? Et la recherche de la justice vaut-elle la peine de mettre en danger sa vie et sa famille?

Une brique de plus de mille pages en grand format. Bien que, selon moi, l'auteur aurait pu faire plus court, c'est un bon suspens. C'est aussi une lecture intéressante, qui rappelle des moments d'une histoire américaine pas si ancienne, où l'Amérique assassinait ses héros.
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BRASIER NOIR de Greg Iles
Traduit par Aurélie Tronchet
Éditions Acte Sud (collection actes noirs)

********** C O U P DE C O E U R **********

Le roman commence en 1964 avec les meurtres impunis de trois hommes dans l'état du Mississippi. Leur "tort" selon les assassins ? Avoir la peau noire et surtout, pour l'un d'eux, avoir aimé une fille blanche ! ...

"Les arbres du Sud portent un fruit étrange
Du sang sur leurs feuilles et du sang sur leurs racines
Des corps noirs qui se balancent dans la brise du Sud
Un fruit étrange suspendu aux peupliers
Scène pastorale du vaillant Sud
Les yeux révulsés et la bouche déformée
Le parfum des magnolias doux et printannier
Puis l'odeur soudaine de la chair qui brûle
Voici un fruit que les corbeaux picorent
Que la pluie fait pousser, que le vent assèche
Que le soleil fait mûrir, que l'arbre fait tomber
Voici une bien étrange et amère récolte !"
(Billie Holiday, Strange Fruit)

... Quarante ans plus tard, plus précisément en 2005 à Natchez (Mississippi), le Dr Tom Cage, un médecin septuagénaire respecté de tous, est accusé du meurtre de Viola Turner, l'infirmière d'origine afro-américaine qui travaillait avec lui dans les années 1960.

Un roman que j'aurais totalement ignoré si mon ami FB Christian n'avais pas autant insisté pour le faire lire à toutes ses connaissances. Et bien lui en a pris car c'est un roman remarquable qui entremêle plusieurs genre.

Tout d'abord, "Brasier noir" est une grande fresque historique qui nous fait plonger du côté obscur des États-Unis, dans ces états du Sud où les choses n'ont changées qu'en surface car, en 2005, la vie reste différente en fonction de la couleur de peau et, même si le klu klux klan ne brûle plus impunément, la haine raciale y est toujours omniprésente.

"Brasier noir" est aussi, et surtout, un roman sur la corruption avec une référence (filiation) au livre de Robert Penn Warren, "Tous les hommes du roi". L'intrigue principale est située en 2005 post Katrina, car si l'ouragan a été un désastre pour la population pauvre (et particulièrement noire) de la Nouvelle-Orléans, il a surtout été une aubaine pour les spéculateurs mafieux. D'ailleurs le personnage de Carlos Marcello (parrain de la Nouvelle-Orléans) n'est pas fictif et il aurait réellement été impliqué dans l'attentat contre le président Kennedy du 22 novembre 1963.

Pour finir, "Brasier noir" est un polar à la "Cold Case : Affaires classées" (la série américaine des années 2000) où les évènements de 2005 remettront au jour les meurtres de 1963.

Un roman extrêmement intelligent qui s'inspire de personnes et de faits réels. Par exemple, le personnage du journaliste Henry Sexton, est le double littéraire d'un journaliste au "Concordia Sentinel", Stanley Nelson.

"La connaissance est le but de l'homme, mais il y a une chose que l'homme ne pourra jamais savoir. Il ne pourra jamais savoir si la connaissance va le sauver ou si elle va le tuer. Il va mourir, c'est un fait, mais il ne sais pas s'il mourra à cause de ce qu'il sait, ou bien à cause de ce qu'il ne sait pas et qui aurait pu le sauver." (Robert Penn Warren, "Tous les hommes du roi")

Un roman dense sur plus de 1000 pages mais que j'ai "dévoré" et ADORÉ. On peut seulement regretter quelques toutes petites redondances que l'on pardonne facilement au vu de la qualité narrative.
Autre regret, "Brasier noir" est le premier tome d'une trilogie... et il va falloir attendre que les volumes suivants soient traduits en français.

Et bravo à la traductrice, Aurélie Tronchet, pour l'excellence de son travail.
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Premier tome d'un trilogie d'une fresque historique, de romans noirs, Brasier noir est une lecture dense et captivante. L'histoire, ou plutôt ses origines, commence dans l'Amérique des années 60. Puis rapidement, on passe en 2005. Plus de 1000 pages pour relater les évènements se déroulant sur 3 jours, mêlant souvenirs, conséquences, secrets et enquêtes.
Le sujet central, c'est le racisme, le Ku Klux Klan. de meurtres sordides à l'époque de la ségrégation, jusqu'aux meurtres tout aussi glauques, héritage d'un racisme bien ancré dans certaines mentalités.
On suit Penn Cage, ancien procureur et maire d'une ville de Louisiane, dont le père est soupçonné d'avoir tué Viola Turner, une infirmière noire qui a travaillé avec lui 40 ans plus tôt. ces accusations vont lever le voile sur beaucoup de secrets. On va rencontrer aussi Henry, journaliste qui rassemble des documents depuis des années pour écrire un article sur le groupuscule raciste et violent des Aigles Bicéphales, et résoudre certains de leurs meurtres. Ces enquêtes et ces secrets vont se catapulter et mettre en danger tous ceux qui s'en approchent.
C'est noir, c'est violent. le manque d'humanité autour de la question raciale qui continue encore aujourd'hui de secouer les Etats-Unis, vous prend aux tripes. Ça fait parti des ces super pavés pendant lesquels on ne s'ennuie pas. Je ne peux pas dire que je l'ai dévoré, puisque j'ai mis une quinzaine de jours pour le lire. Mais à aucun moment, je ne me suis lassée en pensant à ma prochaine lecture, comme c'est souvent le cas quand un livre prend un peu trop de temps. Je l'ai dégusté jusqu'à la dernière ligne. le style est parfait, les personnages sont extrêmement bien travaillés, très réalistes.
Je n'ai plus qu'à aller acheter le second tome.
Lien : https://www.facebook.com/Les..
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J'ai toujours perçu le Ku Klux Klan comme étant une bande de brutes débiles assoiffées de sang et aveuglés par la haine et par la peur de la différence. Et bien le KKK tel que je me le représentais est une bande d'enfants de choeur par rapport à ceux que nous présente Greg Iles. Dans Brasier noir certains membres du Klan trouvent ce dernier un peu « mou du genou » et décident de créer un groupuscule plus radical : Les aigles bicéphales. Beaucoup plus effrayants et surtout beaucoup mieux organisés et hiérarchisés ils ont à leur tête des hommes machiavéliques sans scrupules et capables d'élaborer des plans tortueux et redoutables. Ceux là veulent diriger le monde et tentent de contrôler l'économie, la politique, la police… par d'habiles manoeuvres plus ou moins diplomatiques sans pour autant renoncer aux bonnes vieilles méthodes.

Tout commence dans les années 60 par des crimes particulièrement sanglants perpétrés contre des personnes noires engagés dans le mouvement des droits civiques ou qui simplement formaient un couple mixte. Et puis la petite histoire va croiser la grande. de ces faits divers va naître dans l'imaginaire de Greg Iles un roman fleuve basé sur des faits réels et un travail d'historien remarquable.

L'auteur nous offre une histoire sur plusieurs décennies pleine de rebondissements. Plus de 1000 pages pour ce premier opus et aucun ennui ni aucune longueur à l'horizon. Les pages défilent et s'avalent goulûment. La tension est palpable et l'auteur nous tient en haleine : 1 meurtre, des meurtres et une multitudes de questions qui nécessitent pour y répondre de réveiller les témoins du passé, et ils sont nombreux. Bravo Mister Iles car ils sont finement travaillés. Exit les personnages secondaires palots et sans âmes, en quelques pages ceux de Greg Iles prennent vie sous nous yeux. Quant aux personnages principaux ils sont bien campés, leur psychologie est finement travaillée et ils sont plein de surprises et de contradiction. Touchants, glaçants, énervants, attachants aucun ne m'a laissé de glace même si certains m'ont fait sacrément froid dans le dos. Mais je ne dirais rien de plus de peur de trop en dire et de gâcher de plaisir.

Cette histoire est addictive, bien documentée, écrite sur un tempo entraînant par une plume des plus agréables. Impossible de lâcher ce (gros) livre avant la fin. Justement la fin… m'a laissé sur ma faim car Brasier Noir n'est que le premier d'une trilogie et donc de nombreuses questions restent sans réponses. J'aurais quand même aimé en savoir un peu plus et avoir « une vraie fin ». Me voilà donc condamnée à lire les 2 autres tomes. Ceci dit il y a pire comme sentence.
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Brasier noir est le 1er tome de la trilogie du Mississippi. Penn Cage est maire d'une petite ville du Sud des Etats-Unis, Natchez dans l'état du Mississippi. Son père, Tom Cage, qui est un docteur réputé et aimé par la population de Natchez, se retrouve accusé du meurtre d'une infirmière de couleur, Viola Turner, avait qui il a travaillé dans le passé. Penn Cage va tout faire pour innocenter son père même si celui-ci refuse de se confier à lui et de lui raconter ce qui s'est passé la nuit où Viola Turner est décédée. L'enquête va rapidement s'orienter vers des membres d'une branche radicale et ultra-violente du Ku Klux Klan. Il va rapidement être aidé par un journaliste Henry Sexton qui enquête sans répits depuis de nombreuses années sur des meurtres raciaux non élucidés.
Ce roman est dense et très immersif. On est immergé dans une double temporalité passé/présent. Les liens se tissent rapidement et on comprend vite que les événements du présent sont très liés au passé. On est également confronté à la thématique des secrets de famille, Tom Cage n'a pas tout dit et ne veut pas tout dire à son fils Penn. C'est une thématique que j'ai me bien personnellement et elle très bien traité dans ce roman plein de pudeur.
C'est une briquasse de plus de 1180 pages. Au début, ça peut faire peur. Mais Greg Iles nous amène dans une histoire particulièrement dense, faites d'incessants rebondissements. Les personnages sont particulièrement attachants, certains sont intriguant, d'autres profondément détestables. On est plongé dans l'atmosphère poisseuse du Sud des Etats-Unis avec ses marais, son racisme endémique. On retrouve de nombreuses références à des éléments historiques connus. On a aussi à faire à des crimes odieux et abjects pour une simple couleur de peau, ce qui reste profondément insupportable. Malheureusement, les Etats-Unis sont toujours confrontés à ces problèmes raciaux comme on peut le constater trop régulièrement.
N'hésitez pas à vous embarquer dans cette saga, ne vous laissez pas impressionner par le nombre de pages. Vous ne vous ennuierez jamais, et cette saga ne vous laissera pas indifférent.
La fin haletante n'apporte, malgré tout, pas toutes les réponses mais il reste deux tomes à suivre qui devraient nous éclairer. Il sont au chaud dans ma PAL mais ne devrait pas y rester trop longtemps.
Vous l'aurez compris, ce fut pour moi une excellente lecture. que je vais m'empresser de poursuivre.
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Depuis l'arrivée de Trump à la Maison-Blanche, je me plonge plus souvent dans la littérature américaine pour tenter de comprendre l'origine des démons qu'il a pour fond de commerce.

Brasier noir fait partie de ces romans qui apportent, de manière passionnante mais implacable, un éclairage intelligent et sensible sur une partie de ces démons : la ségrégation, le racisme profond, la suprématie blanche.

Dans Brasier noir, Greg Iles m'a fait rencontrer Belzebuth en personne : des hommes qui trouvaient le Ku Klux Klan « un peu mou » et ont créé une branche encore plus violente que « les chapeaux pointus ».

Mêlant habilement vérité historique et personnages romanesques à la psychologie très nuancée, il m'a embarquée dans les années 60 à Natchez dans le Mississipi, entre lutte pour les droits civiques et assassinats non résolus des minorités noires.
Pire, en me ramenant en 2005 au même endroit après l'ouragan Katrina, il m'a fait comprendre qu'au fond, sous l'administration Bush, rien n'avait changé. Au contraire, le racisme y était entretenu par les élus locaux au nom des intérêts économiques.

La seconde moitié du roman est un régal : c'est un modèle parfait de construction d'intrigue. Patiemment, avec méthode et intelligence, Greg Iles jongle avec les destins d'une foule de personnages, resserre les mailles du filet, fait monter l'angoisse jusqu'au dénouement final.
Cerise sur le gâteau : comme c'est le premier tome d'une trilogie, la fin reste ouverte pour tout une série de personnages. Après 1046 pages, j'en redemande encore tant le style est fluide, la lecture aisée et la traduction excellente.


Lien : https://belettedusud.wixsite..
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Mississippi, quelques temps après l'ouragan Katrina.
Penn Cage est maire de Natchez. Son père, médecin apprécié et respecté par les habitants depuis plusieurs dizaines années est accusé du meurtre de son ancienne infirmière.
Alors que la police est corrompue et que règnent les suprémacistes, il semble que ce décès arrange beaucoup de monde. Viola, l'infirmière, connaissait le passé de ces hommes oeuvrant contre la communauté noire.
Ce roman est un pavé magnifique. Beaucoup de thèmes sont abordés de façon transversale convergeant tous vers la discrimination et le racisme toujours très présents dans le Sud des Etats-Unis. C'est plutôt bien écrit et l'enquête sous-jacente rempli bien son rôle de fil conducteur.
Un petit bémol pour la fin que j'ai trouvé trop rocambolesque.
C'est néanmoins un roman que je recommande chaudement. J'ai hâte de poursuivre la trilogie.
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Quel pavé, mais quel réussite! Les mille pages de Brasier Noir défilent à une vitesse folle. de plus, le roman se base sur un thème qui favorise l'inspiration, à mon avis, les reliquats du Ku Klux Klan dans le sud du Mississippi.
Au sein de la petite ville de Natchez, on suit beaucoup de personnages, mais principalement Penn Cage, dont le père est accusé (à tort?) d'avoir mis fin aux jours de son ancienne infirmière noire. Petit aparté en passant, ce n'est pas la première fois que l'auteur fait intervenir le héros Penn Cage, mais les allusions sont légères et je n'ai pas trouvé qu'elles nuisaient à la compréhension globale de l'histoire.
Histoire qui navigue entre les années 60 et le début des années 2000, peu après les ravages de l'ouragan Katrina, et qui nous présente des destins croisés. Entre victimes noires de la discrimination de l'époque, déçus du Klan créant leur propre groupuscule encore plus violent que l'original, et journalistes en quête de justice, c'est une grande galerie de personnages que fait intervenir l'auteur. Il évoque aussi, à travers eux, les thèmes de la paternité, de l'héritage, et des péchés qui traversent le temps. J'ai trouvé que ces sujets étaient très bien traités, il est facile de ressentir de l'empathie pour ces héros parfois imparfaits, mais qui tentent d'agir de façon juste. A côté de cela, les membres du groupuscule raciste sont bien traités aussi, même entre 1960 et 2005, ils sont toujours aussi méprisables.
J'ai beaucoup aimé ce pavé, qui a pour lui une écriture très fluide, et qui aborde des sujets vraiment passionnants.
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