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Critique de Sylviegeo


Toujours aussi ronchonchon, grognon, acariâtre, c'est dans cet opus que Konrad est supposé prendre véritablement sa retraite. On le connait assez ce Konrad pour savoir qu'il ne lâche jamais rien, qu'il est têtu, tenace, opiniâtre, à la limite du harceleur. Depuis les premiers jours de sa retraite de la police, depuis la mort de sa femme, il s'est fermé aux autres, renfermé sur ses souvenirs troublants et obnubilé sinon totalement possédé par la résolution du meurtre de son père lorsqu'il était adolescent. Toute sa vie, il a été envahi, porté par ce flou, ce meurtre irrésolu qui le hante littéralement. C'est dans cet ultime état d'esprit et dans une espèce d'urgence que Konrad fera des pieds et des mains pour le résoudre.
Je l'ai senti, par contre, plus fatigué et en même temps plus impatient, irritable mais toujours aussi inquiet. Inquiet de réaliser qu'il possède peut-être en lui, les travers de son père tels magouilles et violence?
C'est une vieille dame, veuve, qui en faisant le ménage des affaires de son mari, retrouve un vieux pistolet et le rend à la police. On s'aperçoit que ce pistolet a déjà servi pour un meurtre non résolu (lui aussi) et voilà que Konrad s'y intéresse car son père a déjà possédé une arme pareille à celle-ci. Son père serait il impliqué dans ce meurtre? Ce pistolet est-il en lien avec son meurtre?
Ce titre raconte aussi l'Islande des années après guerre, les bases américaines et les relations avec les populations locales. Raconte également la dureté, la sévérité, l'insensibilité des orphelinats de l'époque avec leurs petits pensionnaires, des familles dysfonctionnelles et violentes, sans parler de tout ce qui est considéré comme déviant , tous les parias. C'est donc dans le froid hivernal d'une Islande troublante et bien sombre, sans beaucoup de lumière que se situe ce récit.
Et c'est avec tristesse que je quitte Konrad (si c'est vraiment le cas) mais avec l'espoir de retrouver Erlandur un jour car j'apprécie la plume d'Indridason et sa façon de raconter.
PS: Pour une meilleure compréhension de ce titre j'ose vous suggérer de lire la série Konrad dans l'ordre : Ce que savait la nuit, Les fantômes de Reykjavik, La pierre du remords, le mur des silences et finalement Les parias.
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