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Citations sur Les Parias (10)

Konrad passa encore un moment avec le restaurateur qui lui raconta le quotidien de l'institution. Il mesurait à quel point c'était pour lui une épreuve de confesser ces choses-là. L'homme avait clairement précisé que ce n'était pas dans ses habitudes d'aborder le sujet avec des inconnus ni d'ailleurs avec personne, mais que s'il pouvait l'aider dans son enquête, il acceptait volontiers de lui prêter main forte. Il se souvenait bien de la nuit où Gardar avait été assassiné, ça l'avait bouleversé. Il n'avait pas connu Gardar, mais il avait connu son frère qui avait été pour lui un ami. Le fait que tout deux aient péri d'une mort aussi violente que subite l'avait profondément choqué et était resté gravé dans sa mémoire.

Les deux hommes s'apprêtaient à se quitter. Debout à la porte du restaurant, Konrad s'était retourné vers le restaurateur en lui demandant ce qu'il voulait dire exactement quand il avait affirmé que le tailleur était le pire de ces salauds. Le pire de quels salauds ?

– A ma connaissance, il y avait trois hommes qui s'en prenaient aux garçons comme nous. Le médecin. Le tailleur. Et aussi le flic.

– Le flic ? "
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[...] Elles avaient l’air tellement réelles qu’Eyglo avait cru un instant qu’elles faisaient partie des invités, puis elle avait compris qu’il n’en était rien. Elles n’étaient pas de ce monde. Elles venaient d’un autre espace, d’une autre époque.
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[...] Dans sa carrière, il ne s’était jamais intéressé aux enquêtes irrésolues, mais depuis qu’il était à la retraite et qu’il cherchait à savoir ce qui était arrivé à son père, il était obsédé par ces vieilles histoires.
[...] –  Pourquoi remuer cette histoire ? Ça remonte à tellement loin.
–  C’est que j’aimerais bien en avoir le fin mot un jour.
–  Elle te pèse ?
–  Oui, et depuis longtemps, avoua Konrad. Peut-être plus encore que je n’en ai conscience.
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Puis il reprit sa route dans la rue Posthusstraeti en resserrant sa doudoune pour se protéger du froid, de la neige, des ténèbres de l’hiver, des obstacles et des embarras, de toute l’hostilité et de tout le malheur qui avaient ponctué sa route dans cette vie.
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[...] Tu n’es qu’un pauvre crétin, Konrad. Nom de Dieu, tu as vraiment un sacré problème !
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[...] Toute cette boue. Autrefois, c’était une vraie plaie en Islande. Ces ignominies étaient une vraie plaie et personne ne réagissait.
[...] –  Ce n’était vraiment pas joli. Surtout pour son petit frère. On les avait séparés, Gardar avait été envoyé ailleurs et le frère était resté là-bas. Un homme venait à l’institution, il y en a même sans doute eu plusieurs, je ne m’en souviens pas vraiment, en tout cas il emmenait le gamin et quand il le ramenait… Il lui avait fait du mal, si vous voyez ce que je veux dire.
[...] Personne ne réagissait face à ces choses-là à l’époque. Personne ne trouvait gênant que des hommes viennent chercher des gamins vulnérables pour leur faire du mal.
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[...] –  Nous avons retrouvé l’arme du crime commis en 1955. Tu te souviens ? Un homme tué d’une balle tirée à bout portant dans la tête, à Mulahverfi.
–  Quoi ? Vous avez trouvé l’arme ?
–  Eh oui.
–  Et c’est un Luger ?!
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Konrad regarda la balance du port et se souvint soudain qu’il s’était battu avec Leo sur le parking. Il y avait si longtemps, tout cela était si loin, ces choses englouties étaient pitoyables. Sa vie d’alors avait été minable, aujourd’hui elle aussi était si loin, engloutie. Tout cela n’était plus, sauf ce qu’il avait vécu avec Erna, même si ce n’était pas entièrement vrai puisque, cela aussi, il avait presque réussi à le détruire.
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[...] Il se sentit libéré d’un poids. Il savait qui avait tué son père et la réponse à sa question n’était pas celle qu’il avait le plus redoutée.
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[...] La vie de paria des homosexuels à Reykjavik dans les années 60, une époque où ils n’osaient pas avouer qu’ils aimaient les hommes. Ils vivaient cachés, se rencontraient en secret et n’avaient nulle part où se retrouver sauf les uns chez les autres, ils vivaient dans la honte et la peur d’être démasqués comme des criminels.
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