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Les enquêtes de Konrad tome 5 sur 5
EAN : 9791022613347
304 pages
Editions Métailié (02/02/2024)
3.29/5   122 notes
Résumé :
Une veuve trouve un vieux revolver dans les affaires de son mari et l’amène à la police. Une vérification démontre qu’il a été utilisé pour un meurtre non résolu depuis de nombreuses années. Kónrad, détective à la retraite, s’y intéresse car son père a eu un revolver similaire...

Kónrad apparaît dans toute son ambiguïté morale, la soif de vengeance le domine mais il résout les crimes restés sans réponses claires dans ses romans précédents, et nous rév... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (36) Voir plus Ajouter une critique
3,29

sur 122 notes
Cinquième tome d'une série islandaise qui met en scène Konrad, un inspecteur retraité qui ne peut s'empêcher de mettre son nez dans les affaires criminelles que ses ex-collègues traitent, car il faut bien reconnaître qu'il s'ennuie et qu'il a ça dans le sang.
Ce volume peut se lire seul, mais ceux qui ont lu les précédents apprécieront de voir l'évolution de ce personnage, pas toujours sympathique d'ailleurs, et connaitront enfin la vérité sur l'assassinat du père de Konrad, qui est la toile de fond de ces 5 romans.
Dans ce volume, tout commence par la découverte inattendue d'une arme dans les affaires d'un vieil homme décédé, et c'est son épouse qui va aller apporter le revolver aux policiers, ne voulant pas d'une arme chez elle.
Il va s'avérer que cette arme a servi lors d'un crime non résolu, des années plus tôt.
Nous sommes ici dans un roman très sombre, où la noirceur est partout, on y parle de conditions de vie difficiles, d'une époque où les mentalités étaient différentes, de corruption, de violence, de maltraitance, de traumatismes et de souvenirs impossibles à oublier...
Les thèmes abordés sont très sombres, très lourds et rien ne sera simple dans cette histoire qui soulève de nombreuses questions, et qui va avoir de grosses répercussions sur la vie de Konrad.
J'ai beaucoup aimé connaître enfin le fin mot de l'histoire concernant le père de Konrad, et j'ai été touchée par le sort des "parias", que l'on retrouvent jusqu'à dans le titre de ce roman noir inoubliable.
Je remercie NetGalley et les éditions Métailié pour cet envoi.
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Toujours aussi ronchonchon, grognon, acariâtre, c'est dans cet opus que Konrad est supposé prendre véritablement sa retraite. On le connait assez ce Konrad pour savoir qu'il ne lâche jamais rien, qu'il est têtu, tenace, opiniâtre, à la limite du harceleur. Depuis les premiers jours de sa retraite de la police, depuis la mort de sa femme, il s'est fermé aux autres, renfermé sur ses souvenirs troublants et obnubilé sinon totalement possédé par la résolution du meurtre de son père lorsqu'il était adolescent. Toute sa vie, il a été envahi, porté par ce flou, ce meurtre irrésolu qui le hante littéralement. C'est dans cet ultime état d'esprit et dans une espèce d'urgence que Konrad fera des pieds et des mains pour le résoudre.
Je l'ai senti, par contre, plus fatigué et en même temps plus impatient, irritable mais toujours aussi inquiet. Inquiet de réaliser qu'il possède peut-être en lui, les travers de son père tels magouilles et violence?
C'est une vieille dame, veuve, qui en faisant le ménage des affaires de son mari, retrouve un vieux pistolet et le rend à la police. On s'aperçoit que ce pistolet a déjà servi pour un meurtre non résolu (lui aussi) et voilà que Konrad s'y intéresse car son père a déjà possédé une arme pareille à celle-ci. Son père serait il impliqué dans ce meurtre? Ce pistolet est-il en lien avec son meurtre?
Ce titre raconte aussi l'Islande des années après guerre, les bases américaines et les relations avec les populations locales. Raconte également la dureté, la sévérité, l'insensibilité des orphelinats de l'époque avec leurs petits pensionnaires, des familles dysfonctionnelles et violentes, sans parler de tout ce qui est considéré comme déviant , tous les parias. C'est donc dans le froid hivernal d'une Islande troublante et bien sombre, sans beaucoup de lumière que se situe ce récit.
Et c'est avec tristesse que je quitte Konrad (si c'est vraiment le cas) mais avec l'espoir de retrouver Erlandur un jour car j'apprécie la plume d'Indridason et sa façon de raconter.
PS: Pour une meilleure compréhension de ce titre j'ose vous suggérer de lire la série Konrad dans l'ordre : Ce que savait la nuit, Les fantômes de Reykjavik, La pierre du remords, le mur des silences et finalement Les parias.
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Quelle tristesse, ce dernier opus des enquêtes de Konrad! Lu en plus un jour de pluie continue, il n'était pas là pour ensoleiller l'esprit...

Depuis le premier tome, on sait que Konrad, policier maintenant à la retraite, cherche à savoir par qui son père a été assassiné. La fin nous le révélera. Quoique...

J'ai trouvé, même s'il reste un personnage attachant, Konrad plus rogue encore, plus fermé aux autres, mais fatigué aussi. Il faut dire que les révélations, autour de la découverte soudaine du pistolet qui a sûrement appartenu à son père, sont choquantes et violentes. Pédophilie, homophobie, trahisons... le décor hivernal, avec ses tempêtes de neige, son sol ģlissant, l'obscurité omniprésente ajoute encore à l'atmosphère sombre des différentes enquêtes qui s'entremêlent .

On en apprend un peu plus, grâce aux retours en arrière , sur les démons intérieurs de Konrad, qui, par certains côtés , comme lui dit sa soeur, a des comportements si semblables à son père: violence, trafics illicites. Mais on sent en lui une volonté sincère de s'amender, d'être honnête.

Les événements finaux concluent l'histoire de Konrad avec intensité. Un personnage complexe que l'on quitte avec une certaine nostalgie...

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Une lecture que j'aurais dû faire de façon moins découpée …

Comme toujours avec l'auteur, (que je commence un peu à connaitre : 3 titres à mon actifs et de 4 avec celui-ci) on navigue entre passé et présent dans cette histoire.

Ici, les frontières temporelles ne m'ont pas paru très limpides mais le plus difficile a été d'intégrer tous les personnages et les rapports entre eux.

Lors de ma lecture, j'ai eu l'impression de prendre "le train en route" . Pourtant je n'ai pas lu dans la 4ème couverture que ce livre était le dernier d'une série. J'aurais dû me renseigner plus avant, mais parfois dans le choix des partenariats, je fonce tête baissée et le nom de l'auteur semblait me suffire.

Lire ce livre indépendamment des 4 autres est à mon sens pas une très bonne chose et j'ai manqué d'éléments pour "raccrocher quelques wagons".

J'ai d'ailleurs dû remonter le fil de ma lecture (en numérique qui plus est) pour reconnecter quelques fils.

Lecture en demi teinte donc, vous l'aurez compris. Pourtant l'auteur sait nous brosser le portrait de singuliers et/ ou méchants personnages et nous faire rentrer dans la société islandaise. Il sait aussi nous faire ressentir la saison de l'hiver là bas.

Konrad est le personnage principal et j'aurais aimé en savoir plus sur lui (les lecteurs des 4 premiers tomes en savent forcément plus eux !)

Je ne peux pas vous dire de ne pas le lire. Non, mais je vous invite à découvrir la série sur Konrad dans l'ordre afin de mieux appréhender son histoire personnelle (je pense que c'est préférable).

#LesParias #NetGalleyFrance
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Lorsqu'une veuve trouve un vieux pistolet caché dans les affaires de son mari qui vient de décédé, elle décide de l'apporter à la police ce qui va faire remonter à la surface de vieilles affaires criminelles non élucidées, et notre ami Konrad, détective à la retraite va se lancer à la quête de la vérité, car cette arme l'inquiète, il est sûr de l'avoir vue entre les mains de son père…

En effet, son père a été assassiné à coups de couteau et il s'agissait d'une personne dépourvue de morale et violent avec Konrad qui était très en colère juste avant ce meurtre jamais élucidé, car il venait d'apprendre que son cher père avait été incestueux avec sa soeur. Konrad a longtemps redouté que le crime soit dû à sa mère (ou peut-être à lui-même, car il garde peu de souvenirs de cette soirée)

Dans ce roman noir, vraiment très noir, l'auteur explore, au fil des enquêtes non résolues (cold case sonne mieux alors que je préfère utiliser des mots français à l'instar des Canadiens), différents thèmes sordides, mettant en lumière la société islandaise en fonction des époques : les enfants abusés par des pervers pédophiles dans une structure d'accueil, la chasse aux homosexuels, la violence intrafamiliale, les malversations de certains policiers, les aveux extorqués, etc.

On peut ainsi approfondir l'enfance, l'adolescence de Konrad, la manière dont il a pu exercer son métier et l'opiniâtreté qu'il met à tenter d'élucider les anciennes enquêtes en dépit des injonctions de son ancienne équipe, les erreurs qu'il a pu faire et la manière dont il les analyse et tente de les réparer. J'ai eu l'impression en refermant le livre qu'il n'y aurait peut-être pas d'autre enquêtes de Konrad…

Ce roman m'a permis de retrouver la plume de Arnaldur Indridason que j'aime beaucoup, et j'avoue que j'ai dû m'accrocher un peu, parfois, tant la noirceur était omniprésente. Il faut dire que j'ai moins d'atomes crochus avec Konrad qu'avec l'inspecteur Erlendur, ceci explique peut-être cela.

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Metailié qui m'ont permis de découvrir ce roman et de retrouver la plume de son auteur

#LesParias #NetGalleyFrance !

Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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critiques presse (6)
LesEchos
22 mars 2024
Dans un paysage dépaysant de neige, de glace et de nuit, voici Konrad plus abattu que jamais, contraint d'affronter seul les traumas de son passé et d'accepter le côté sombre qui est en lui.
Lire la critique sur le site : LesEchos
LeFigaro
15 mars 2024
Une nouvelle enquête du détective islandais Konrad, hanté par des crimes non élucidés.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LeMonde
14 février 2024
En mêlant la petite et la grande histoire, celle de l’enquêteur et celle de son pays, Indridason dresse un subtil jeu de miroirs entre l’ambivalence morale de l’ex-policier et celle de la société islandaise.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Marianne_
12 février 2024
Dans son dernier polar, l'auteur islandais prend plaisir à tout emmêler. Passé et présent se rejoignent sans cesse. Et la vérité qui sortira de cet embrouillamini savamment organisé va évidemment à l?encontre des déductions que le récit suggère tout au long de sa progression. À dévorer.
Lire la critique sur le site : Marianne_
LeMonde
12 février 2024
Avec l'inspecteur Konrad, retraité mais pas rangé, le romancier fouille le passé de son île, là où ça fait toujours mal.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LaLibreBelgique
12 février 2024
Un roman très addictif du maître du polar islandais nous plonge dans les zones glauques du pays...
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Konrad passa encore un moment avec le restaurateur qui lui raconta le quotidien de l'institution. Il mesurait à quel point c'était pour lui une épreuve de confesser ces choses-là. L'homme avait clairement précisé que ce n'était pas dans ses habitudes d'aborder le sujet avec des inconnus ni d'ailleurs avec personne, mais que s'il pouvait l'aider dans son enquête, il acceptait volontiers de lui prêter main forte. Il se souvenait bien de la nuit où Gardar avait été assassiné, ça l'avait bouleversé. Il n'avait pas connu Gardar, mais il avait connu son frère qui avait été pour lui un ami. Le fait que tout deux aient péri d'une mort aussi violente que subite l'avait profondément choqué et était resté gravé dans sa mémoire.

Les deux hommes s'apprêtaient à se quitter. Debout à la porte du restaurant, Konrad s'était retourné vers le restaurateur en lui demandant ce qu'il voulait dire exactement quand il avait affirmé que le tailleur était le pire de ces salauds. Le pire de quels salauds ?

– A ma connaissance, il y avait trois hommes qui s'en prenaient aux garçons comme nous. Le médecin. Le tailleur. Et aussi le flic.

– Le flic ? "
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[...] Dans sa carrière, il ne s’était jamais intéressé aux enquêtes irrésolues, mais depuis qu’il était à la retraite et qu’il cherchait à savoir ce qui était arrivé à son père, il était obsédé par ces vieilles histoires.
[...] –  Pourquoi remuer cette histoire ? Ça remonte à tellement loin.
–  C’est que j’aimerais bien en avoir le fin mot un jour.
–  Elle te pèse ?
–  Oui, et depuis longtemps, avoua Konrad. Peut-être plus encore que je n’en ai conscience.
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[...] Toute cette boue. Autrefois, c’était une vraie plaie en Islande. Ces ignominies étaient une vraie plaie et personne ne réagissait.
[...] –  Ce n’était vraiment pas joli. Surtout pour son petit frère. On les avait séparés, Gardar avait été envoyé ailleurs et le frère était resté là-bas. Un homme venait à l’institution, il y en a même sans doute eu plusieurs, je ne m’en souviens pas vraiment, en tout cas il emmenait le gamin et quand il le ramenait… Il lui avait fait du mal, si vous voyez ce que je veux dire.
[...] Personne ne réagissait face à ces choses-là à l’époque. Personne ne trouvait gênant que des hommes viennent chercher des gamins vulnérables pour leur faire du mal.
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[...] Elles avaient l’air tellement réelles qu’Eyglo avait cru un instant qu’elles faisaient partie des invités, puis elle avait compris qu’il n’en était rien. Elles n’étaient pas de ce monde. Elles venaient d’un autre espace, d’une autre époque.
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Puis il reprit sa route dans la rue Posthusstraeti en resserrant sa doudoune pour se protéger du froid, de la neige, des ténèbres de l’hiver, des obstacles et des embarras, de toute l’hostilité et de tout le malheur qui avaient ponctué sa route dans cette vie.
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https://www.audiolib.fr/livre/le-roi-et-lhorloger-9791035413408/
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