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Critique de Aline1102


Les vampires du clan MoonBound sont en émoi : la guerre menace d'éclater entre eux et le clan ShadowSpawn, dont les guerriers sont plus nombreux et particulièrement féroces. En cause, l'enlèvement d'une vampire sage-femme par l'entreprise Daedalus, alors que celle-ci avait été "prêtée" à MoonBound par ShadowSpawn.
Afin d'éviter l'affrontement entre les deux clans, Riker, le meilleur guerrier de MoonBound, propose un plan : capturer la P.D.G. de Daedalus et la garder comme otage jusqu'à la libération de Neriya, la sage-femme.
Riker et Myne, deux vampires MoonBound, procèdent donc à l'enlèvement de Nicole Martin. Mais les choses ne se passent pas exactement comme prévu.


J'apprécie beaucoup les histoires de vampire classiques, telles que Dracula de Bram Stoker ou Carmilla de Joseph Sheridan le Fanu. Mais n'étant pas spécialement fan de bit-lit, cette branche de l'urban fantasy qui met en scène des vampires, mais mêle leurs aventures typiquement vampiriques avec des romances bien humaines, j'avoue avoir repoussé la lecture de ce roman de Larissa Ione.

Avec l'approche d'Halloween, je me suis lancée dans la lecture de quelques histoires mettant en scène des sorcières, vampires et autres fantômes, et n'ayant pas envie de me replonger dans des romans que je connais presque par coeur (j'ai lu Dracula une dizaine de fois au moins), je me suis enfin laissée tenter par cette histoire.

Et je dois dire qu'à l'issue de cette lecture, je suis quelque peu réconciliée avec le genre.

J'ai tout d'abord aimé l'originalité du point de vue adopté par l'auteure. Si, chez Ione, les vampires sont bien des prédateurs dangereux, ils sont également victimes de discrimination et sont traités comme une sous-race par les humains, qui possèdent des vampires esclaves auxquels ils coupent les crocs ou qui les utilisent pour réaliser des expériences en laboratoire permettant de soigner la plupart des maux humains, du cancer à la vieillesse, en passant par le diabète de type 1. Daedalus est d'ailleurs l'entreprise qui met au point ce genre de protocole de recherche et qui, pour cela, utilise des vampires qu'elle achète sur le marché légal ou capturés illégalement et vendus par des braconniers.

Un autre point intéressant est le lien que l'auteure fait avec la culture amérindienne (qu'elle connaît bien, étant elle-même une descendante des tribus autochtones). Les vampires de première génération sont ainsi tous liés aux tribus amérindiennes : ils en connaissent la langue, les traditions et coutumes. Et même si ce dernier point n'est pas totalement exploité par l'auteure, je ne désespère pas de le voir un peu plus développé dans le second tome, ce que laisse présager la fin de ce premier volume.


Par contre, le gros problème de cette lecture, c'est la traduction française.

Comme d'habitude, la nouvelle mode consistant à utiliser le futur pour le conditionnel présent (et inversement) est bien là : on la rencontre toutes les 5 pages environ ! Je ne vous parle même pas du "A ses paroles" employé en lieux et place de "A ces paroles".

Quand j'ai étudié pour décrocher mon master de traduction, j'avais des cours de français, ma langue maternelle. On nous y apprenait non seulement les (nombreuses) subtilités du français, mais aussi la capacité de chercher et de trouver les bons outils afin de contrôler une traduction et de veiller à ne pas faire de fautes de grammaire, de conjugaison ou d'orthographe.

Je ne sais pas si le niveaux des écoles de traduction/facultés de lettres a vraiment baissé ou si ce sont les traducteurs qui sont devenus fainéants, mais apparemment l'utilisation du Bescherelle et d'une bonne grammaire est devenue obsolète pour la génération qui a succédé à la mienne... Et les éditeurs n'ont, semble-t-il, pas de personnel disponible pour relire les épreuves remises par les traducteurs (ou ceux qui relissent sont aussi mauvais que les traducteurs, ce qui est encore pire).

Que les choses soient claires : je ne prétends pas être infaillible et il m'arrive à moi aussi de faire des fautes (volontaires ou involontaires : avec les claviers la faute de frappe est vite arrivée). Mais il y a une différence entre faire une faute d'orthographe sur Babelio et écrire des horreurs dans un document officiel ou professionnel. Et lorsqu'on est traducteur professionnel, la moindre des choses est d'arriver avec une production finale de qualité, sans faute

Sans ces nombreux problèmes, j'aurais certainement mis 5 étoiles à ce roman d'une originalité rare dans le monde de la bit-lit.
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