AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Fanny1980


Pourquoi un tel succès international pour le monde selon Garp ? Sans doute en raison de son côté militant pour l'émancipation de la femme et pour l'acceptation, déjà en 1978, de la communauté LGBT.

Ce roman raconte la vie de Garp, fils d'une infirmière devenue célèbre après avoir rédigé sa biographie, lui-même écrivain et présenté dans son quotidien, sa vie de famille et son travail de création littéraire.

Certains points pourraient empêcher à première vue d'être complètement conquis : des personnages un peu trop caricaturaux notamment sur le féminisme, le handicap, les questions identitaires, des destinées souvent liées à la « concupiscence », terme et thème récurrent de l'oeuvre, quelques longueurs dans les 680 pages du récit et une construction très classique, chronologique, remontant un peu avant la naissance de Garp pour finir quelques années après sa mort en suivant ses proches car « le dénouement survient lorsque tous ceux qui étaient destinés à s'éteindre se sont éteints ».

Cependant, les thèmes abordés sont encore très actuels et l'utilisation d'éléments autobiographiques permet d'avoir une ambiance réaliste notamment sur le milieu universitaire, les lutteurs et la ville de Vienne dans les années 60.

Puis, par certains aspects, on comprend rapidement qu'on se trouve face à un auteur majeur de la littérature américaine : John Irving a une grande capacité à écrire des fictions prenantes et changeantes et il livre de belles réflexions sur le travail d'écriture et du romancier….

Enfin, le point d'orgue : la disparition d'un petit être plein de vie : rien n'est exposé, on s'aperçoit uniquement de l'absence au bout de quelques pages, on revient en arrière… Cela nous laisse stupéfait, choqué, interdit… Tout est fini. On en ressort, en tout cas pour ma part, beaucoup plus impressionné que par certaines scènes de violences assez développées. le chapitre 14 intitulé « le monde selon Marc Aurèle » restera gravé dans ma mémoire.
Commenter  J’apprécie          302



Ont apprécié cette critique (28)voir plus




{* *}