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Citations sur Poésie 1946-1967 (60)

La nuit est une grande cité endormie
où le vent souffle... Il est venu de loin jusqu'à
l'asile de ce lit. C'est la minuit de juin.
Tu dors, on m'a mené sur ces bords infinis,
le vent secoue le noisetier. Vient cet appel
qui se rapproche et se retire, on jurerait
une lueur fuyant à travers bois, ou bien
les ombres qui tournoient, dit-on, dans les enfers.
(Cet appel dans la nuit d'été, combien de choses
j'en pourrais dire, et de tes yeux...). Mais ce n'est que l'oiseau nommé l'effraie, qui nous appelle au fond
de ces bois de banlieue. Et déjà notre odeur
est celle de la pourriture au petit jour,
déjà sous notre peau si chaude perce l'os,
tandis que sombrent les étoiles au coin des rues.
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Tu es ici, l'oiseau du vent tournoie,
toi ma douceur, ma blessure, mon bien.
De vieilles tours de lumière se noient
et la tendresse entrouvre ses chemins.

La terre est maintenant notre patrie.
Nous avançons entre l'herbe et les eaux,
de ce lavoir où nos baisers scintillent
à cet espace où foudroiera la faux.

"Où sommes-nous ?" Perdus dans le cœur de
la paix. Ici, plus rien ne parle que,
sous notre peau, sous l'écorce et la boue,

avec la force de taureau, le sang
fuyant qui nous emmêle, et nous secoue
comme ces cloches mûres sur les champs.
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La nuit n'est pas ce que l'on croit, revers du feu,
chute du jour et négation de la lumière,
mais subterfuge fait pour nous ouvrir les yeux
sur ce qui reste irrévélé tant qu'on l'éclaire.

(in Au petit jour, L'ignorant)
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Suis-je donc enfermé dans le glacial décembre
comme un vieillard sans voix, derrière sa fenêtre
à chaque heure plus sombre, erre dans sa mémoire,
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Au moment orageux du jour
au moment hagard de la vie
ces faucilles au ras de la paille

Tout crie soudain plus haut
que ne peut gravir l'ouïe

[Martinets]
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OISEAUX
«  Flammes sans cesse changeant d’aire
qu’à peine on voit quand elles passent


Cris en mouvement dans l’espace


Peu ont la vision assez claire
pour chanter même dans la nuit » ….
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Un simple souffle, un nœud léger de l'air,
une graine échappée aux herbes folles du Temps,
rien qu'une voix qui volerait chantant
à travers l'ombre et la lumière.
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(...)
Tel est le monde.
Nous ne le voyons pas très longtemps: juste assez
pour en garder ce qui scintille et va s'éteindre,
pour appeler encore et encore, et trembler
de ne plus voir.
(...)

p. 65
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LES EAUX ET LES FORÊTS


I

La clarté de ces bois en mars est irréelle,
tout est encor si frais qu’à peine insiste-t-elle.
Les oiseaux ne sont pas nombreux; tout juste si,
très loin, où l’aubépine éclaire les taillis,
le coucou chante. On voit scintiller des fumées
qui emportent ce qu’on brûla d’une journée,
la feuille morte sert les vivantes couronnes
et suivant la leçon des plus mauvais chemins,
sous les ronces, on rejoint le nid de l’anémone,
claire et commune comme l’étoile du matin.
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L'illimité accouple ou déchire.
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