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Citations sur Le menteur magnifique : Chateaubriand en Grèce (5)

J'écris pour me plaindre aux feuilles, je fais les Mathématiques pour trouver la flamme qui illumine mon coeur.
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Mais pouvait-il se dispenser de nous offrir, en pendant de la nuit de Sounion, et après s'être mis en scène en découvreur de la cité antique, cette nuit passée sus un laurier (il l'avait méritée [sic], il me semble), sur les rives de l'Eurotas: "La nuit était si pure et si sereine que la Voie Lactée formait comme une aube réfléchie par l'eau du fleuve, et à la clarté de laquelle on aurait pu lire. Je m'endormis les yeux attachés au ciel, ayant précisément au-dessus de ma tête la belle constellation du Cygne de Léda." Le génie de la langue est tel chez lui qu'il peut broder, tricher, mentir tout à loisir : du fond de ses mensonges les plus avérés, de ses inventions les plus absurdes surgissent des images qui n'appartiennent qu'à lui.

p. 252
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La vérité, la vérité toute nue, est que son voyage en Grèce l'a déçu. Des monuments détruits, dont il ne reste que de rares vestiges, des campagnes pelées, un peuple asservi et comme retourné à la barbarie : la Grèce ne ressemble guère à l'image qu'il s'en était faite en lisant Télémaque ou Le voyage du Jeune Anacharsis. Tel est le sentiment qu'expriment ses lettres qu'arrivé à Constantinople, il expédie à ses amis. A Jean-Jacques Faget de Baure, le 13 septembre : " ... A chaque pas qu'on fait, dans la vie, on perd quelque illusion. Ne voyez jamais la Grèce que dans les livres, Monsieur, c'est le plus sûr."

p. 280
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"Les Martyrs" représentaient à ses yeux l'ultime aboutissement de sa carrière de romancier : celle qui devait faire de lui le créateur de la grande épopée chrétienne qui, mieux que "Les Natchez", où il avait tenté de traduire "Homère en Iroquois" (Sainte-Beuve) ferait pendant aux poèmes homériques. Faute d'avoir pressenti quel champ nouveau la critique sociale et l'exploration des ressorts intimes de la psychologie allaient donner au roman, au XIX°s, il ne voit pas, sur le terrain de l'imagination, comment aller plus loin. Aussi a-t-il conclu son livre par un "adieu aux Muses", prévenant qu'il ne dirait plus désormais "les amours et les songes séduisants des hommes", mais consacrerait le reste de son âge "au tableau sévère de la vérité".

p. 261
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(Constantinople). " Aucun signe de joie, aucune apparence de bonheur ne se montre à vos yeux : ce qu'on voit n'est pas un peuple, mais un troupeau qu'un imam conduit et qu'un janissaire égorge. Il n'y a d'autre plaisir que la débauche, d'autre peine que la mort. (...) Au milieu des prisons et des bagnes s'élève un sérail, Capitole de la servitude : c'est là qu'un gardien sacré conserve soigneusement les germes de la peste et des lois primitives de la tyrannie."

Cité p. 273
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