AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Floyd2408


Lab Girl, Une histoire de science, d'arbres et d'amour d'Hope Jahren est un roman autobiographique de l'auteur, relatant son amour pour les sciences, des prémisses de son passé avec un papa professeur de sciences dans un collège, encrant dans sa chair et son esprit le goût des sciences. Cette femme d'origine scandinave est une géochimiste et géobiologiste américaine, enseignant à l'université d'Hawaï, sa renommée est à l'origine de l'utilisation de l'analyse isotopique de forêts de l'Éocène, remportant ne nombreux prix. Hope Jahren avec ce roman d'une vérité troublante, invite le lecteur dans cet univers transpirant sa chair et son âme, rythmant sa vie depuis son enfance, celui de la nature et de ces mystères, à travers les plantes, les arbres, les graines, ses rencontres et sa passion fusionnelle des sciences. C'est un roman d'une vie, celle d'une amoureuse de la terre, son laboratoire este sa maison intime, ce lieu la protège.
Ce livre autobiographique traverse les méandres de la vie d'une petite fille ensorcelée dès son enfance par les sciences et la végétation dessinant le relief du paysage où son regard brillant se perd avec délice de ce spectacle d'une nature surprenante. Hope Jahren rend hommage à cette vie végétale, comme ce chapitre de l'arbre de son enfance, un épicéa bleu (Picea pungens), cet arbre faisant partie intégrante de sa vie, cet adage de l'écriture pour Hope Jahren est « le seul remède à l'oubli », cet hommage sincère explique en soi, l'esprit de cette femme scientifique.
De ses études à nos jours dans son laboratoire, Hope Jahren va de rencontre en rencontres humaines, Bill, son âme soeur scientifique, Lydia préparatrice dans un laboratoire de médecine rencontré lors de ces études, son combat de femme pour réussir dans ce monde assez machiste et misogyne dans sa profession, elle devra doubler d'effort pour faire ses preuves.
La découverte la plus incroyable pour Hope Jahren, ce n'est pas l'opale que fabrique les micocouliers dans leurs graines, mais sa quête passionnelle, celle d'étudier les plantes pas de l'extérieur mais de l'intérieur. Cette femme devra dans un monde scientifique assez misogyne redoubler d'effort pour obtenir la Graal de la reconnaissance, avoir cette autonomie de faire les découvertes dans son propre laboratoire, toujours avec la complicité de son partenaire de toujours Bill, une amitié hors du temps.
Ce livre entremêle avec beaucoup de finesse, de grâce une force végétale dans une vulgarisation poétique, de l'amour de notre auteur, cette littérature de ces études passées avec son âme scientifique, les auteurs troublant les émotions de Hope Jahren, comme Jean Genet, Charles Dickens et les autres.
Après avoir lu La vie secrète des arbres de Peter Wohlleben, un roman d'enseignement sur la communauté des arbres, une ode incroyable à la vie d'une forêt, Hope Jahren réussi une roman touchant la cause végétale, des petites anecdotes biologiques constellent notre étonnement de la force de la vie, de la structure extraordinaire de la végétation survivante de la folie humaine.
Cette vie, Hope Jahren la narre dans ce roman Lab Girl autobiographique biologiquement écologique que Pierre Rabhi dans sa quête osmotique de l'homme et de la nature ne renierait pas, pour entrainer le lecteur dans un tourbillon unicellulaire d'une trinité vivante, composée de feuille, tige et racine dans un quintette de vie, traversant de l'intérieur cette folle passion de la vie végétale.
Hope Jahren a réussi un tout de force de faire aimer la biologie à ses lecteurs avec cette biographie d'une vie au coeur de la nature, je remercie cette masse critique pour cette pépite d'humanité et de sciences végétales, un vrai paysage de végétation d'amour et de création.
Commenter  J’apprécie          90



Ont apprécié cette critique (6)voir plus




{* *}