Roy Grace, tome 11 : Lettres de chair

Respire un bon coup et souviens-toi de ce que disait Nelson Mandela : " Le ressentiment est le poison que l'on boit en pensant tuer son ennemi."

N'est-ce pas Oscar Wilde qui a dit que perdre une femme pouvait être considéré comme un malheur, mais qu'en perdre deux ressemblait à de la négligence ?

On avait prévu de se faire livrer des plats chinois. On fait ça régulièrement, puis on regarde un ou deux épisodes de Breaking Bad. on avance bien.
- Super série, dit Grace.
- Tout à fait d'accord, on est accros.

Dés 11 ans, Logan s'était , comme le reste de sa famille, levée à 5 heures du matin pour traire les vaches, sept jours sur sept, trois cent soixante-cinq jours par an. Les vaches ne connaissent pas les jours fériés.

Il savait d'expérience que certains anesthésistes pensaient que leur rôle était plus important que celui du chirurgien, alors qu'ils étaient bien moins rémunérés. Un jour, un anesthésiste lui avait dit qu'il avait le pouvoir de vie et de mort, dans le bloc opératoire, et avait décrit les chirurgiens comme des bouchers, des plombiers, des couturiers.

On dit parfois qu’un ami est quelqu’un qui sait tout sur l’autre, et qui l’aime envers et contre tout. Je ne suis pas sûr que l’amitié soit inconditionnelle.

Elle avait la gorge sèche. Elle était moite, nauséeuse comme chaque fois qu'elle était en manque de sucre. Et elle avait toujours besoin de soulager sa vessie.
Ses yeux étaient gonflés, tout ce qu'elle voyait semblait verdâtre. C'était comme si elle portait des lunettes de myope, et en même temps, elle n'avait pas l'impression d'en porter. Elle avait une envie irrépressible de se gratter le nez, mais ses mains étaient attachées de part et d'autre de son corps. Elle était sur le point de s'évanouir. Seule la colère l'empêchait de sombrer.

Nous sommes tous victimes. Tous prisonniers de notre passé, d’une façon ou d’une autre. Notre passé nous définit plus ou moins. Ce n’est qu’a posteriori, de temps en temps, quand on lit quelque chose qui nous touche, ou quand notre psychanalyste met le doigt sur un point sensible, que l’on fait le lien. Qu’on a une « révélation ». Que tout devient logique. Qu’on peut tout justifier.

C’est bien d’avoir des amis intelligents, qui ont une opinion personnelle et n’ont pas peur de l’exprimer. J’ai toujours respecté les gens qui disent ce qu’ils pensent.